Bonus 6 : L’histoire originelle de Xolrios
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Bonus 6 : L’histoire originelle de Xolrios
A l’origine, Xolrios était un personnage que j’avais inventé pour un jeu de rôle, aujourd’hui disparu. Il était l’antagoniste de mon personnage principal.
C’est à cette occasion que j’ai écrit pour la première fois son histoire. J’ai repris cette histoire, mais en l’adaptant pour le format d’un scénario de Fire Emblem, et en changeant certains événements.
Ainsi, par rapport à l’histoire que vous avez pu lire dans Le Cœur du Mal, les souvenirs relatés par l’ocul, l’histoire d’origine a des points communs, mais aussi des différences, notamment sur la manière finale dont Matthis acquiert son pouvoir et devient Xolrios.
Si vous le désirez, vous pouvez dès à présent découvrir cette histoire que j’avais écrite il y a bien longtemps, et qui comporte 10 chapitres, ainsi qu’un chapitre secret.
C’est à cette occasion que j’ai écrit pour la première fois son histoire. J’ai repris cette histoire, mais en l’adaptant pour le format d’un scénario de Fire Emblem, et en changeant certains événements.
Ainsi, par rapport à l’histoire que vous avez pu lire dans Le Cœur du Mal, les souvenirs relatés par l’ocul, l’histoire d’origine a des points communs, mais aussi des différences, notamment sur la manière finale dont Matthis acquiert son pouvoir et devient Xolrios.
Si vous le désirez, vous pouvez dès à présent découvrir cette histoire que j’avais écrite il y a bien longtemps, et qui comporte 10 chapitres, ainsi qu’un chapitre secret.
Re: Bonus 6 : L’histoire originelle de Xolrios
- Chapitre 1 :
- Les souvenirs de Xolrios : mémoires d’un homme brisé
Chapitre 1 : La genèse et le rêve
Il y a un demi-siècle de ça, naquirent deux frères jumeaux, deux aînés d’une famille de petits paysans installés à Bronter, minuscule royaume très pauvre, et aujourd’hui disparu. Des deux jumeaux, le premier à voir la lumière fut baptisé Pereg ; le second, son cadet de quelques minutes, fut nommé Matthis.
Leurs parents étaient très fiers d’avoir reçu de la Déesse deux petits garçons d’un coup, ils prièrent longtemps pour remercier les dieux de cette faveur. Avec deux fils, ils étaient assurés de pouvoir continuer à vivre de leurs récoltes, même lorsqu’ils seront trop vieux pour les travailler.
Il se trouvait que Pereg et Matthis étaient des vrais jumeaux, deux enfants issus du même être. De ce fait, leur personnalité était identique, ils étaient toujours sur la même longueur d’onde : avant même de savoir marcher, ils avaient élaboré un langage secret que seuls eux deux étaient capables de comprendre, pour cette raison, ils eurent bien du mal à apprendre la langue de leurs parents, que ces derniers s’efforçaient de leur apprendre.
Ainsi, à l’âge de quatre ans, ils ne savaient toujours pas parler le moindre mot de la « vraie » langue, et continuaient de communiquer entre eux par ce langage étrange qu’ils n’avaient cessé de perfectionner au cours des années. Mais ne vous en faites pas, pour votre commodité, j’ai traduit tous leurs échanges dans une langue que vous comprendrez. Gardez juste à l’esprit qu’à part eux, aucun autre personnage de cette histoire n’est à même de les comprendre.
Et pourtant, alors qu’ils ne parlaient pas le moindre mot de la langue de leurs parents, ils comprenaient déjà aisément cette dernière.
Nous sommes au domaine de leur famille, par une matinée de printemps.
Oh, j’allais oublié : leur père s’appelle Jofrem, et leur mère Lydia.
Lydia : Les enfants, vous pouvez aller jouer dehors, mais ne dépassez pas les limites de notre terrain ! Et restez bien dans mon champ de vision surtout !
Pereg : Ok, maman ! Allez, viens, Matthis, on va bien s’amuser !
Matthis : J’arrive, Pereg !
Jofrem : Ah ah, ça ne sert à rien de le leur répéter, tu sais !
Lydia : Mais, si je ne leur répète pas, ils n’apprendront jamais à parler correctement ! Et puis, je suis sûre qu’ils me comprennent, puisqu’ils n’ont jamais dépassé les limites de notre propriété !
Jofrem : Bah, ça n’a pas d’importance ! De toute façon, je vais aller voir comment se portent nos légumes. Je pourrais les surveiller en même temps !
Pereg, déjà loin de la maison : Eh, Matthis ! Regarde par terre, tu as vu ?
Matthis : Oh, un scarabée ! Il est énorme !
Pereg prit l’insecte.
Matthis : Comment veux-tu que nous l’appelions ?
Pereg : On n’a qu’à l’appeler Igor, parce qu’il est gros et fort !
Matthis : D’accord !
Pereg : Tiens, ça me fait penser, j’ai toujours le scarabée d’hier !
Pereg sortit un bocal qui contenait un scarabée un peu plus petit.
Pereg : On va faire un duel de scarabées, tous les deux !
Matthis : D’accord, lequel prends-tu ?
Pereg : Igor, bien sûr ! Toi, tu prends Greg !
Matthis : D’accord !
Alors Pereg mit « Igor » dans le bocal et referma soigneusement le couvercle. Seulement, les deux insectes n’avaient pas vraiment l’intention de se battre…
Matthis : Bah, qu’est-ce qu’il se passe ?
Pereg : Allez, battez-vous !
Matthis : Pourquoi ils ne se battent pas ?
Pereg : Bah, peut-être qu’ils n’en ont pas envie ! C’est pas grave, il nous suffit de trouver une araignée !
Matthis : Une araignée ?
Pereg : Ouais, tu sais, les araignées mangent les insectes ! Igor et une araignée s’affronteraient forcément, on n’a qu’à relâcher Greg.
Aussitôt dit, aussitôt fait.
Pereg : Allez, Matthis, aide-moi à trouver une araignée !
Matthis : Bien sûr !
Et ils se mirent à chercher. Après quelques minutes :
Pereg : Matthis ?
Matthis : Quoi, Pereg ?
Pereg : Tu te souviens de ce que nos parents nous ont dit hier soir ?
Matthis : Oui, ils ont dit que quand on aurait leur âge, nous aussi on travaillerait ici, pour que ils puissent continuer à manger même lorsqu’ils seront trop vieux pour travailler !
Pereg : Ouais… Dis, Matthis, tu n’as pas envie de faire autre chose ?
Matthis : Si, mais quoi ?
Pereg : Eh bien moi, j’aimerais bien voyager à travers le monde, et devenir un chevalier !
Matthis : Un chevalier ? Avec une armure, et un cheval ?
Pereg : Ouais ! Je parcourrai le monde, et je protégerai les gens opprimés des méchants ! Et, à chaque fois, je dirai : « Chevalier Pereg, pour vous servir ! »
Matthis : Ah ouais, ce serait bien ! Moi aussi, j’aimerais bien devenir chevalier !
Pereg : Eh, t’es pas obligé de me copier !
Matthis : Mais… Pereg, tu ne voudrais pas que je t’accompagne quand tu deviendras chevalier ?
Pereg : Hum… Tu voudrais m’accompagner dans mes quêtes ?
Matthis : Oui !
Pereg : Tout en sachant que chevalier, c’est dangereux, que tu peux te faire tuer à n’importe quel moment !
Matthis : Ça ne me fait pas peur !
Pereg : Ok ! Alors c’est d’accord, quand je quitterai la maison, tu me suivras…
Matthis : Je t’accompagnerai dans tes périples…
Pereg : Et tu me soutiendras lors des combats…
Matthis : Nous deviendrons très forts…
Pereg : Tu veux rire ? À nous deux, nous serons invincibles…
Matthis : Personne ne pourra nous arrêter…
Pereg : Les chevaliers Pereg et Matthis, invincibles…
Matthis : Pour vous servir et vous protéger…
Pereg + Matthis : Ha ha ha ha ha !
Pereg : Ah, je nous y vois déjà !
Matthis : Ce sera bien !
Pereg : On se battra jusqu’au dernier soupir !
Matthis : Mais, si l’un de nous mourrais…
Pereg : Quoi ? Tu as peur que je meure avant toi, c’est ça ?
Matthis : Oh, non ! Si ça arrivait… Ce serait terrible !
Pereg : Tu ferais quoi, si ça arrivait ?
Matthis : Je… je ne pourrais pas y survivre !
Pereg : Ah ah ! T’es une chochote !
Matthis : Non, c’est pas vrai, Pereg !
Pereg : Bah… Tu sais, je crois que c’est pareil pour moi, hein ? Je ne pourrais pas me passer de toi, si tu mourrais… Je ne sais pas ce que je ferais.
Matthis : C’est vrai ?
Pereg : Ouaip ! Matthis, tu m’aimes ?
Matthis : Bien sûr que je t’aime, Pereg !
Pereg, serrant son frère dans les bras : Moi aussi je t’aime, Matthis ! Je ne veux pas être séparé de toi !
Matthis : Moi non plus, jamais ! Ce serait trop dur !
Pereg : On restera ensemble, pour toujours ! Et on deviendra chevaliers !
Matthis : Ouais !
Pereg : Et on sauvera les innocents de la misère et de l’injustice ! Nous deux, toi et moi, nous combattrons tous les méchants, jusqu’à la mort !
Matthis : Je te suivrai, où que tu ailles, je ne t’abandonnerai jamais ! Et ensemble, nous combattrons pour la paix !
Pereg : Tu en fais le serment ? De ne jamais m’abandonner ?
Matthis : Je t’en fais le serment, Pereg !
Pereg : Alors moi aussi, je jure de ne jamais te laisser tomber !
Matthis : Alors, Pereg…
Pereg : À partir de maintenant, et jusqu’au bout…
Pereg + Matthis : Personne ne pourra jamais nous séparer, et nous deviendrons les deux chevaliers les plus forts du monde !
Fin du chapitre 1
Re: Bonus 6 : L’histoire originelle de Xolrios
- Chapitre 2 :
- Les souvenirs de Xolrios : mémoires d’un homme brisé
Chapitre 2 : Le rêve et le cauchemar
Une année s’écoula depuis cette promesse solennelle.
La vie avançait paisiblement, sans se presser. Même si les temps étaient durs, la famille de Matthis et Pereg parvenait à subsister grâce à son potager.
Tous les dimanches, Olga, une amie d’Lydia, venait leur rendre visite. Olga était domestique dans une maison noble, et, à chaque fois qu’elle venait, elle apportait des sachets de thé usagés, et du sucre. Il n’y avait que de cette façon que Pereg et Matthis pouvaient manger du sucre ; quant à Lydia, elle faisait réinfuser le thé déjà infusé. Le breuvage obtenu était fade, mais c’était la seule façon pour elle et Jofrem d’en boire.
Comme le thé était récupéré dans la poubelle, et le sucre volé dans les placards, Olga venait toujours durant son temps de pause, sans en parler à ses maîtres. Elle ne pouvait donc jamais rester plus d’une demi-heure, mais on faisait avec. Dans la culture paysanne, l’optimisme n’était pas qu’un mode de vie ; c’était surtout une nécessité de survie.
Matthis et Pereg, âgés de cinq ans chacun, n’avaient toujours pas daigné apprendre un seul mot de la « vraie » langue, communiquant toujours entre eux deux avec leur langage de jumeaux ; toutefois, plus le temps passait, et plus leur compréhension de la vraie langue progressait, de sorte que les deux coquins étaient désormais capables de comprendre presque l’intégralité des discussions d’adulte de leurs parents et Olga.
Un jour, un beau dimanche de juin, par un temps magnifique, Jofrem et Lydia décidèrent de sortir se promener, avec leurs deux fils, en famille. Comme tous les dimanches, Olga était venue à sa pause, entre onze heures et midi, leur apporter le thé et le sucre.
Olga : Alors, vous allez faire un pique-nique aujourd’hui ?
Lydia : Oui, il fait si beau, ce serait dommage de ne pas profiter du soleil ! Nous irons au parc.
Jofrem : J’ai de superbes navets de notre potager, des carottes, et j’ai même acheté un poulet au marché ! Cela fait si longtemps qu’on n’avait pas mangé de la viande !
Lydia : Quant à moi, j’y ai acheté du pain ! Comme ça, pour le dessert, les enfants mangeront du pain sucré !
Jofrem : Après le déjeuner, nous boirons un peu de thé pendant que les enfants joueront. Ah, je sens que nous allons passer un très bon moment ! C’est vraiment dommage que tu ne puisses pas venir avec nous.
Olga : Vous n’aurez qu’à me raconter la semaine prochaine !
Comme d’habitude, Olga prit congé d’eux à 11H45, pour être de retour au manoir à la fin de sa pause, à 12h00. Vers midi, Jofrem, Lydia et leurs deux fils se rendirent au parc. Sur le chemin, ils passèrent devant un terrain militaire.
Jofrem, lisant un panneau : « Propriété de la milice, défense d’entrer. Danger ! Militaires en entraînement ! »
Lydia : Ça alors, ils s’entraînent même un dimanche ?
Jofrem : J’ai entendu dire que les relations entre notre pays et nos voisins sont tendues, ces derniers temps. Je suppose qu’il est normal que notre armée se prépare au pire…
Lydia : *soupir* J’espère qu’une guerre ne va pas éclater…
Jofrem : Mais non, ne t’inquiète pas ! C’est juste une mesure de sûreté ! Viens, l’entrée du parc est par là !
La famille s’installa dans un coin du parc, non loin d’une rivière, pour y pique-niquer. Ils savourèrent tous les quatre le délicieux repas, sans oublier de remercier la Déesse pour ce dernier, puis, alors que Matthis et Pereg commençaient à jouer à chat perché, Jofrem et Lydia infusèrent le thé…
Pendant ce temps, au manoir :
Olga : Germaine, où sont les linges que je dois apporter à Madame ?
Germaine : Ah, Olga, aujourd’hui, il n’y aura pas de linge pour Madame, elle dort à points fermés dans sa chambre, personne ne doit la déranger !
Olga : Elle dort ? Mais comment ça ?
Germaine : Tu te souviens des chiens qu’on a entendus la nuit dernière ? Figure-toi qu’ils ont réveillé la maîtresse, et que, pour rattraper le sommeil en retard, qu’elle a dit, elle a demandé à ce qu’on verse du somnifère dans son thé !
Fire Emblem 8 Remastered - 37 Tension
https://www.youtube.com/watch?v=5CjoZK5wwO8
Olga : Du… du somnifère ?
Germaine : Oui. Et elle a bien exigé le plus fort de tous, en plus ! On pourrait même rentrer dans sa chambre, ça ne la réveillerait pas ! Elle exagère, quand même, d’ordonner à ne point être dérangée, je suis sûre que…
Olga : Du somnifère ? Dans le thé ?!? Mais, c’est terrible !
Germaine : Hein ? Beuh non, en quoi c’est terrible ?
Olga : Il faut que je parte, tout de suite !
Germaine : Quoi ? Mais, tu es censée aider à laver la vaisselle !
Olga : Préviens les autres domestiques, c’est une urgence ! Je suis désolée !
Elle sortit en courant.
Germaine : Ben dame, je me demande bien ce qui lui arrive…
Fin de la musique
Dans le parc, 14h29 :
Matthis : Bon, j’arrête de jouer à chat perché, j’en ai assez ! Tu n’aurais pas un autre jeu ?
Pereg : Je sais, on pourrait jouer aux explorateurs ! On découvrirait tout ce que ce parc contient ! Allez, viens !
Matthis : Tu es sûr ? On est déjà loin des parents, ils sont petits comme des fourmis, d’ici !
Pereg : Détends-toi, on est dans un parc, hein ! On ne risque rien, ici !
Matthis : C’est vrai, tu as raison, je te suis !
Quelques minutes plus tard :
Pereg : Oh, tu as vu cette barrière ?
Matthis : Oui. Il y a un panneau dessus, dommage qu’on ne sache pas lire…
Pereg : Suis-moi, on va aller explorer ce qu’il y a de l’autre côté !
Matthis : Euh… je ne suis pas sûr que ce soit une bonne idée… S’il y a une barrière, il doit y avoir une bonne raison, non ?
Pereg : Pas une raison suffisante pour les lapins, en tout cas ! Regarde, ils ont creusé un trou sous la barrière pour la franchir ! Si nous l’agrandissons un peu, on devrait pouvoir passer…
Matthis : Vraiment ? Bon, si des lapins ont pu franchir cette barrière sans danger, je ne vois pas ce qu’on risquerait, nous !
Death Note - Low of Solipsism
https://www.youtube.com/watch?v=_FlOfOra0KY
Au même moment, Lydia et Jofrem, tous deux à moitié endormis par le somnifère, dilué mais puissant, n’avaient pas pu empêcher leurs enfants de s’éloigner, et somnolaient. Lydia, endormie plus profondément que son époux, faisait un rêve, dans lequel elle marchait sur un chemin de terre.
Elle cherchait quelque chose, oui, elle savait qu’elle était à la recherche de quelque chose. Mais quoi ? Ce dont il s’agissait, elle n’arrivait pas à s’en souvenir. Mais c’était quelque chose de très important pour elle, ça, elle en était convaincue, c’est pourquoi elle continuait à chercher.
Plus elle avançait, plus elle avait de mal à s’en rappeler. Pourtant, elle gardait en mémoire qu’elle avait besoin de ce qu’elle avait perdu, un besoin vital. Aussi continuait-elle d’avancer sur le sentier de terre battue.
Tous les arbres se ressemblaient, pour cette raison, elle ne savait pas depuis combien de temps exactement elle marchait. Le ciel s’assombrissait, et la température diminuait. Lydia sentait que, si elle ne l’avait pas retrouvé avant que la nuit tombe, elle le perdrait à jamais. Alors, elle accélérait, haletait.
Le soleil se couchait dangereusement, pourtant, elle savait qu’elle était proche de sa destination, si proche…
Soudain, un être apparu devant elle.
??? : Lydia, cesse de courir. Il est trop tard, la nuit vient de tomber.
Horrifiée, Lydia regarda le ciel, et constata que l’être avait raison.
Lydia : Non, je… Je veux le voir, s’il vous plaît !
??? : Il est trop tard, je l’ai pris avec moi.
Lydia : Pourquoi ? Qui êtes-vous ?
??? : Je suis l’Ankou. Je cueille les âmes des défunts. Or, ton fils est mort. Aussi ai-je récolté son âme.
Lydia : Non ! Vous mentez ! Je veux le voir ! Je veux le voir !
Ankou : Tu peux le voir, Lydia, mais cela ne soulagera pas ta peine. Au contraire, cela attisera ta tristesse.
Lydia : S’il vous plaît, écartez-vous ! Je veux seulement le voir…
Ankou : Soit. Je t’aurai prévenu.
L’être se volatilisa ; derrière lui, apparut une barrière, avec un panneau étrangement familier à Lydia.
Fin de la musique
Lydia : NON !!! MON FILS, RENDEZ-MOI MON FILS !!!
Olga : Lydia ! Tu m’entends ?
Lydia, ouvrant les yeux : Où sont…
Jofrem : Partis. Je suis désolé, je me suis assoupi. Mais ne t’en fais pas, je suis sûr que…
Lydia : Le camp militaire ! C’est là qu’ils sont !
Jofrem : Quoi ?
Lydia : Nous devons aller au terrain militaire ! Je ne veux pas… je ne veux surtout pas…
Organization XIII - Kingdom Hearts: Birth By Sleep
https://www.youtube.com/watch?v=EMYLoSy2onc
Pereg : Ils arrivent !
Matthis : Tu es sûr ?
Pereg : Oui, on doit rester cachés ! Ne fais pas de bruit !
Matthis : Et, si on réussi à rester cachés, et qu’ils ne nous trouvent pas, on aura gagné, c’est ça ?
Pereg : Oui, chut ! Écoute !
Des bruits d’hommes qui couraient, des dizaines. Puis, plus rien.
Matthis : Ils sont partis ?
Pereg : Je crois. Eh, regarde ! Tu as vu, le tronc d’arbre, là-bas ? Il ferait une bien meilleure cachette que ce buisson !
Matthis : Ah oui ! Mais, pour l’atteindre, il faudrait sortir du buisson d’abord ! On serait repérés, et on aurait perdu…
Pereg : Du calme, je vais discrètement sortir pour m’assurer que personne ne nous repère. Je t’enverrai un signal en lançant un caillou pour que tu sortes avec moi, d’accord ?
Matthis : D’accord !
Pereg sortit la tête du buisson. Au bout de quelques secondes, il prit un caillou, et le lança.
Aussitôt, une flèche se planta dans sa poitrine : il fut si surpris, qu’il ne cria même pas.
??? : J’en ai eu un ! J’en ai eu un !
??? : Alors, va le ramasser, en te souvenant bien des règles à suivre !
??? : Bien sûr, j’y vais !
Matthis, stupéfait, s’approcha du corps de son frère. Pereg souriait.
Pereg : J’ai… mal…
Alors, Matthis hurla.
Guilty Gear X2 OST-"Awe of She"
https://www.youtube.com/watch?v=F3BSSNxKjDk
??? : Qu…Quoi ? Mais c’est… BORDEL DE MERDE, DES ENFANTS ! J’AI TOUCHÉ UN ENFANT ! C’EST UN ENFANT CIVIL !!!
??? : Que dis-tu ? C’est impossible, aucun civil n’est autorisé à pénétrer sur ce terrain !
??? : Pourtant, il dit vrai ! Le gosse semble salement touché ! APPELEZ UN GUÉRISSEUR, VITE !!!
??? : Quoi ? Mais, qu’est-ce qu’il se passe, ici ?
??? : C’est un civil, un enfant ! Il est touché en pleine poitrine !
??? : C’est insensé !
??? : Capitaine, je demande la permission d’interrompre l’entraînement !
??? : Voilà le garçon, capitaine !
??? : Il y en a un autre avec lui !
??? : Permission accordée ! Reposez le garçon à terre, il ne peut pas être transporté avec une si grave blessure ! Toi, va chercher le guérisseur !
??? : Mais, capitaine, il est en pause, en ce moment !
??? : Bougre d’imbécile, tu ne vois pas que ce garçon est grièvement blessé ? Va prévenir le guérisseur, triple buse, et ramène-le ici au plus vite, EXÉCUTION !!!
??? : Bien, à vos ordres !
??? : Il perd trop de sang…
??? : Laissez, je vais lui faire un garrot !
??? : Mais, le guérisseur va arriver, non ? Ne devrait-on pas…
??? : Imbécile ! Le guérisseur ne servira à rien, si ce garçon s’est vidé de son sang avant qu’il n’arrive !
??? : Eh, toi, quel est ton nom ? C’est ton ami ?
Matthis : …
??? : Tu as vu comme ils se ressemblent ? Ils doivent être frères, plutôt.
??? : Mon garçon, dis-moi, pourquoi étiez-vous là ? Vous ne saviez pas que c’était interdit ?
Matthis : …
??? : Il ne sait peut-être pas parler.
??? : T’as vraiment de la mélasse dans le crâne, toi ! Le pauvre doit être en état de choc, voilà tout !
??? : Oh, ça va, pas la peine de m’insulter !
??? : Le guérisseur est là !
??? : Je suis là, je suis là ! Oh, par la Déesse ! Quelle blessure atroce ! Le pauvre petit !
??? : Tu ne veux vraiment pas nous parler ?
Matthis : …
??? : Mais, laisse-le, sombre idiot ! Il doit déjà souffrir assez comme ça !
??? : Oh non, je n’y parviens pas !
??? : Comment ça ?
??? : La flèche a atteint le cœur… La blessure est létale… Mon bâton ne pourra pas le sauver, juste prolonger ses souffrances de quelques minutes… Hélas, malgré mes pouvoirs, cet enfant est condamné. Je suis désolé…
??? : Quoi ? Mais alors, il va mourir ?
??? : Oh non ! Qu’ai-je fait ? J’ai tué… un enfant !
??? : Bon. Alors, éloignez-vous ! Laissez-le respirer !
??? : Bien, capitaine !
??? : Toi, va prévenir le bourgmestre de cette affaire !
??? : A vos ordres, capitaine !
??? : Je déclare le programme de la journée suspendu jusqu’à nouvel ordre !
Fin de la musique
Pereg : Ma… tthis…
Matthis : Pereg, tu ne vas pas…
Pereg acquiesça.
Matthis : Non ! Non ! Je ne veux pas !
Pereg : Matthis… promets-moi… de ne pas être triste…
Et Pereg rendit son dernier soupir.
Matthis : NOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOONNNNNNNNNNNNNNNNNN !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Lundi, 20h18, cimetière du village.
Thème de Matthis enfant : Le deuil de l’insouciance :
Dragon Ball Z OST thème magistral
https://www.youtube.com/watch?v=2Pdstewrp64
Prêtre : … et qu’il repose en paix auprès de la Déesse, à jamais. Amen.
Tout le monde : Amen.
Quelques minutes plus tard :
Jofrem : Si j’ai bien compris, les militaires s’entraînaient à repérer l’ennemi avant d’être repéré. Pour ce faire, ils utilisaient des faisans en guise d’ « ennemis ». Le but de cet exercice était d’abattre les faisans avant que ceux-ci ne les voient. Un des militaires a vu le buisson où était Pereg bouger, aussi l’a-t-il pris pour un « ennemi », un faisan, donc. Il ne pouvait pas se douter que c’était un… un…
Lydia : …
Jofrem : Lydia… Je sais à quel point tu es triste, je suis triste, moi aussi. Mais, il ne faut pas avoir de regret, ces hommes ont fait tout ce qui était en leur pouvoir pour le sauver. Ils avaient même un guérisseur dans leur rang, qu’ils ont appelé immédiatement, mais la blessure était mortelle. Rien ni personne n’aurait pu le sauver.
Lydia : … Jofrem, je suis inquiète… Je m’inquiète pour Matthis ! Depuis cet accident, il n’a plus souri une seule fois !
Jofrem : C’est normal, il est encore sous le choc ! L’accident ne s’est produit qu’hier… Il tournera la page, j’en suis sûr ! N’est-ce pas, Matthis ?
Matthis : …
Lydia : Matthis, mon chéri… Tu crois que tu retrouveras le sourire un jour ?
Matthis : …
Jofrem : Je ne sais pas si cela en vaut la peine, après tout, il n’a encore jamais dit un seul vrai mot !
Lydia, l’ignorant : Matthis, je sais que tu souffres… Mais, rien ne pourra plus le faire revenir. Il faudra que tu vives avec. Tu dois vivre, pour toi, et pour lui ! Tu me comprends, mon chéri ?
Matthis, dans la « vraie » langue : Rien… ne sera jamais plus… comme avant…
Fin du chapitre 2
Re: Bonus 6 : L’histoire originelle de Xolrios
- Chapitre 3 :
- Les souvenirs de Xolrios : mémoires d’un homme brisé
Chapitre 3 : Le cauchemar et le père
Baten Kaitos OST - Dead Beat
https://www.youtube.com/watch?v=8qZJQ7Wfp9A
Matthis était dans une forêt, seul. Le vent soufflait fort. Il courait, d’arbre en arbre, appelant son frère.
Matthis : Pereg ! Pereg, le jeu est fini, maintenant ! Sors de ta cachette, c’est pas drôle !
Il courait, de plus en plus vite, lorsqu’il entendit un cri au loin.
Matthis : Pereg !
Il courut à toute allure vers le cri, et tomba nez à nez avec un loup, qui tenait dans sa gueule le corps sans vie de son frère.
Matthis : Non !!! Rends-le moi !
Mais le loup s’enfuit. Matthis essaya de le rattraper, mais la bête était plus rapide que lui. Affolé, il se prit le pied dans une racine et s’écroula dans un buisson de ronces, qui le blessa aux jambes et aux bras.
Incapable de se remettre debout, il releva la tête vers ce qui n’était déjà plus qu’une petite forme au loin, et qui disparut en une fraction de seconde derrière l’épais rempart arborescent.
Matthis : NOOOOOOOOOOOOONNNNNNNNNN !!!!!!!!!!!!!!
L’image se brouillât, les bois disparurent. Tout devint noir. Dans ce noir, se dessina une silhouette : un militaire, en armure, qui tournait le dos à Matthis. Dans sa main droite, ce militaire tenait une épée à la lame ruisselante de sang, et, dans sa main gauche, il agrippait, par les cheveux, la tête tranchée de Pereg, encore dégoulinante de sang.
Matthis : Pereg !
??? : Matthis, réveille-toi !
Matthis : Non, Pereg !
Et tout disparut.
Matthis se leva, en sueur.
Lydia : C’est encore le même ?
Matthis : Oui, maman. Encore, et toujours… le même…
Fin de la musique
Sept années s’étaient écoulées depuis la mort de Pereg, voyant naître une petite sœur et un petit frère pour Matthis. Et, chaque année, à la même époque, en juin, Matthis faisait le même cauchemar incessant. C’était exactement le même rêve, qui revenait plusieurs fois, trois ou quatre, systématiquement durant cette période de l’année. Ses parents avaient eu beau essayé de l’en guérir de mille façons, rien n’y faisait. Il revenait systématiquement, inlassablement, tel une ombre maudite.
Matthis avait douze ans à présent. Il avait depuis longtemps fait le deuil de son frère ; mais ce deuil n’était que conscient, et ce cauchemar récurrent était en réalité la preuve que, inconsciemment, Matthis espérait encore que Pereg revienne, en s’excusant pour cette longue absence. Hélas, à cette époque, la psychologie n’existant pas encore, personne ne s’en doutait, pas même Matthis. De la même façon que, en l’absence de raisonnement psychologique, personne ne pouvait deviner que la mort d’un des deux vrais jumeaux entraînait forcément, chez l’autre, des séquelles post-traumatiques, aussi graves qu’incurables.
Au cours de ces sept dernières années, la situation politique s’était sensiblement dégradée. Le minuscule royaume de Bronter, où vivaient Matthis et sa famille, était convoité, pour son accès direct à la mer, par deux pays limitrophes bien plus gros, et aux dirigeants bien plus ambitieux que le roi de Bronter : le royaume d’Altea, et Akaneia, l’immense empire qui donna jadis son nom au continent tout entier. Coincé entre ces deux géants, le minuscule royaume de Bronter avait toujours été sauvé des nombreuses guerres qui faillirent être déclarées au cours de ces sept dernières années, grâce à l’habileté diplomatique de son monarque, qui retournait toujours la colère de l’un de ses deux ennemis contre l’autre.
Hélas, le vieux roi était mort cette année, en avril. Son jeune fils de dix-neuf ans devint roi de Bronter, et, le jour de son couronnement fut considéré, en secret, par bon nombre de hauts dignitaires du pays, comme le glas du royaume, car ce jeune roi était caractérisé autant par la maladresse que par l’arrogance, à l’antithèse de son père.
La prochaine rencontre entre les trois dirigeants allait justement avoir lieu le 1er juillet, jour que nombre de ministres pressentaient comme le jour de la déclaration de guerre, mais cette intime conviction était soigneusement cachée au peuple. En effet, pour ne pas provoquer de panique, les défauts du roi, et même la rencontre prévue, étaient dissimulés au peuple.
Ce qui devait arriver arriva : à l’issue de la rencontre entre les trois dirigeants, et de la prestation catastrophique du nouveau roi de Bronter, l’empire d’Akaneia déclara la guerre au royaume de Bronter, et le royaume d’Altea, acculé, déclara la guerre à Bronter et à Akaneia, son dernier recours pour espérer conquérir Bronter.
Le 3 juillet, les armées de l’empire et d’Altea marchaient déjà sur Bronter ; les soldats du minuscule royaume, entraînés depuis des années pour cet événement, étaient cependant bien trop nombreux pour tenir deux fronts à la fois, et, sous la pression des technocrates, qui voulaient éviter le bain de sang, le roi de Bronter capitula le 8 juillet, faisant de sa nation le pays le plus rapidement vaincu de l’Histoire d’Akaneia.
Hélas, la suite des événements, que personne n’avait prévue, allait plonger tout le royaume de Bronter dans une agonie cauchemardesque de plus d’un mois. Car, dès que l’armée de Bronter brandit le drapeau blanc, les deux armées d’Altea et d’Akaneia commencèrent à s’affronter… sur le sol même du royaume, dans une guerre pour Bronter qui allait détruire les villes, brûler les champs, et décimer la population de ce miséreux royaume en perdition.
Nous étions à présent au 3 août, dans la maison de la famille de Matthis.
Lydia : Fallait-il vraiment qu’ils en arrivent là ?
Jofrem : Ah, on le savait depuis longtemps, après tout ! Ne t’en fais pas, nous ne craignons rien.
Lydia : Mais enfin, c’est une guerre qui fait rage, sur nos propres terres ! Et s’ils nous tuaient, par accident ? Et s’ils nous prenaient en otage ?
Jofrem, souriant : Une famille si misérable que la nôtre ? Allons, à leurs yeux, nous sommes invisibles ! Si nous ne sortons pas de notre terrain, personne ne nous tuera par accident, qui plus est, personne n’aura l’idée de prendre en otage des gens aussi insignifiants que nous !
Lydia : Puissent la Déesse te donner raison !
Claire, sept ans : Maman, de quoi vous parlez ?
Lydia : Oh, de rien, ma chérie !
Jofrem : Ce sont des choses de grandes personnes, tu ne pourrais pas comprendre. Allons, mange ta soupe, au lieu de poser des questions !
Claire : Mais, vous avez parlé d’accident, et d’otage ? C’est quoi, un otage ?
Lydia : Tu vois, je t’avais dit qu’il ne fallait pas parler de ça à table !
Jofrem : Mais enfin, c’est toi qui t’inquiétais à l’instant, moi, je n’ai fait que te rassurer, tu ne vas pas me blâmer pour ça, non !
Tom, quatre ans : Pourquoi il y a du bruit, la nuit ? Pourquoi nous on dort, alors qu’il y a des gens qui s’amusent dehors ?
Jofrem : Bon, écoute, si tu n’arrives pas à dormir, on peut essayer de te mettre du coton dans les oreilles, c’est très efficace, tu sais ?
Matthis, douze ans : Claire, moi je sais ce que c’est, un otage !
Claire : Ah oui, c’est quoi ?
Matthis : C’est comme la soupe que tu manges, sauf que les légumes qui sont dedans sont broyés, et ça fait comme de la bouillie !
Jofrem, souriant : Matthis, je crois que tu confonds otage avec potage ! ^^
Matthis : Huh ? Ah, mais oui, zut !
Claire : Mais alors c’est quoi, un otage, à la fin ? Ça se mange ou pas ?
Lydia : Bon, ça suffit ! Maintenant, je ne veux plus qu’on parle d…
À ce moment, la porte s’ouvrit à la volée, et un groupe de soldats entra précipitamment dans la maison.
Fire Emblem 8 Remastered - 37 Tension
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Jofrem, se levant : Qu… qu’est-ce qu’il se passe ?
Soldat : Citoyens de Bronter, nous réquisitionnons votre maison ! N’opposez pas de résistance, soumettez-vous à nos requêtes, et nous épargnerons vos vies !
Lydia, chuchotant : Je croyais que…
Jofrem, chuchotant : Oh, ça va, c’est pas le moment !
Jofrem : Que… que voulez-vous ?
Soldat : Une chambre ! Conduisez-nous à une chambre propre, avec un lit pour adulte !
Jofrem : … Bien. Suivez-moi.
Résigné, le père de famille guida, à contrecœur, les soldats vers sa propre chambre. Une dizaine de soldats passa ainsi devant l’attablée stupéfaite. Au centre du groupe, deux soldats portaient un homme, à l’armure différente des autres, grièvement blessé. À leur passage, beaucoup de sang se répandait sur le sol, sous le regard horrifié d’Lydia et des ses enfants.
Arrivés dans la chambre, les soldats déposèrent le blessé sur le lit, puis, tandis que trois d’entre eux restèrent dans la chambre, les autres redescendirent avec Jofrem dans la salle à manger. Ils firent signe à Jofrem de se rasseoir, puis prirent la parole :
Soldat 1 : Citoyens de Bronter, nous vous remercions pour votre hospitalité. Nous sommes des soldats d’Altea, et l’homme blessé que vous avez vu est l’un de nos meilleurs généraux.
Soldat 2 : Nous avons pour mission de le protéger de ces chiens d’Akaneia, aussi, nous logerons ici à partir de cette nuit.
Soldat 3 : La survie de ce général est essentielle. Nous nous cacherons ici, et si des soldats d’Akaneaia viennent frapper à votre porte, vous devrez leur dire que vous ne cachez personne chez vous, et que vous ignorez de quoi ils parlent.
Soldat 1 : Il va de soi que, si vous nous trahissez, nous n’hésiterons pas à tous vous tuer !
Jofrem : … Euh, mais… si des soldats d’Akaneia viennent…
Soldat 3 : Oui ?
Jofrem : On leur dira qu’on ne cache personne, d’accord, mais, s’ils insistent pour entrer et vérifier ?
Soldat 2 : Alors vous insisterez à votre tour pour leur faire comprendre que vous ne savez rien !
Jofrem : Oui, mais… Et s’ils nous forçaient la main ? On ne peut pas se défendre, nous…
Soldat 1 : Ce scénario, vous devrez tout faire pour l’empêcher de se réaliser ! Toutefois, si, malgré vos efforts, cela se produisait, alors il ne fait aucun doute que nous nous battrions contre ces soldats !
Lydia : Vous voulez dire que vous vous battriez… dans notre propre maison ? Devant moi, et… devant mes… mes enfants ?
Soldat 1 : Eh oui, madame ! Que voulez-vous, c’est la guerre…
Fin du chapitre 3
Re: Bonus 6 : L’histoire originelle de Xolrios
- Chapitre 4 :
- Les souvenirs de Xolrios : mémoires d’un homme brisé
Chapitre 4 : Le père et la mer
Une journée surréaliste s’écoula. Les soldats d’Altea s’affairaient à soigner tant bien que mal leur général, tandis que la famille de Matthis essayait tant bien que mal de poursuivre sa vie. La situation, si elle avait duré, aurait même pu devenir cocasse, voire amusante. Mais…
Tout bascula le soir même, 24 heures à peine après l’arrivée des soldats alteans. Une garnison akaneiane frappa à la porte. Par excès de prudence, les deux soldats alors dans le salon, remontèrent dans la chambre en prenant Lydia et sa fille, Claire, en otages. Jofrem les laissait faire, le cœur serré. Puis, devant l’insistance des coups sur la porte :
Jofrem : Oui, j’arrive, j’arrive !
Il se leva, laissant Matthis et Tom seuls dans le salon, et ouvrit la porte.
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Soldat Akaneia : Nous cherchons depuis hier un groupuscule de soldats alteans, d’après nos informateurs, ils devraient se trouver dans cette région. Nous allons donc fouiller votre maison.
Jofrem, pensées : Aïe aïe aïe, ils y vont franco, en plus !
Jofrem : Des soldats… alteans, vous dites ? Sacrebleu, c’est qu’j’avons point vu d’soldats récemment, m’sieurs, à part vous, ben sûr, m’sieurs !
Soldat Akaneia : Cela n’a aucune espèce d’importance ! Contentez-vous de vous écarter. Nous fouillerons votre maison, et nous repartirons lorsque nous nous serons assurés que vous ne cachez pas ces soldats chez vous !
Jofrem : Mais, m’sieur, pisque j’vous dis qu’j’avons point vu d’soldats récemment, c’est que j’peux point en héberger, va !
Soldat Akaneia, pointant une épée vers Jofrem : Il suffit ! Tu t’es assez moqué de nous, avec ton accent de péquenaud ! Laisse-nous entrer, si tu ne veux pas être arrêté pour insubordination à un agent de l’empire !
Jofrem, pensées : Merde ! Ils ne sont pas idiots, en plus ! Je n’aime pas la tournure que prennent les événements.
Jofrem resta quelques secondes silencieux et immobile, réfléchissant à toute vitesse. Puis, il prit sa décision, et baissa les yeux.
Jofrem : Bon, ça va, je suis désolé. Abaissez votre arme, vous voulez bien ?
Le soldat hésita, puis sourit, et rengaina son épée.
Soldat Akaneia : Bien, alors, tu t’es décidé ?
Jofrem, chuchotant : Des soldats alteans sont venus hier, ils nous ont contraints à les héberger. Ils sont à l’étage, et ils ont pris ma femme et ma fille en otage. Je vous en prie, faites ce qu’il faut pour les sauver !
Soldat Akaneia, chuchotant : Ne t’en fais pas, paysan. Tu as fait le bon choix, en nous disant ceci ! Reste en bas et laisse-nous faire, et tout ira pour le mieux pour ta famille !
Alors Jofrem, qui ne pouvait désormais plus faire marche arrière, s’écarta, et laissa le soldat avancer. Ce dernier fit signe aux autres soldats de le suivre, et ce furent une douzaine d’akaneians qui pénétrèrent dans la maison.
Jofrem, pensées : Ils sont légèrement plus nombreux que les autres, mais les autres ont des otages… Par la Déesse, ai-je vraiment fait le bon choix ?
Les akaneians montèrent l’escalier silencieusement. Pendant ce temps, dans la chambre, les alteans, qui interprétaient ce silence comme l’arrivée des soldats, s’étaient mis en formation.
Puis, le premier soldat akaneian ouvrit la porte de la chambre, et les deux garnisons se retrouvèrent nez à nez.
Soldat Akaneia : Ils sont là !
Soldat Altea : Ainsi, vous nous avez finalement retrouvés ! Très bien, au moins, nous allons pouvoir en finir une bonne fois pour toutes !
Soldat Akaneia : Soldats, en…
Soldat Altea : Un instant !
Le soldat pointa une épée sur la gorge de Claire.
Soldat Altea : Déposez les armes, sinon, cette fillette mourra !
Soldat Akaneia, pensées : Idiot, c’est justement ce que j’avais prévu !
Soldat Akaneia : Maintenant !
À l’ordre de son lieutenant, un archer akaneian décocha une flèche qui tua sur le coup l’altean qui menaçait l’otage. Dès lors, le combat s’engagea dans la chambre.
Fire Emblem: Path of Radiance -- Holding Your Own
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Tout se passa rapidement, en quelques instants.
La plupart des soldats alteans tombèrent, vaincus par la supériorité à la fois numérique et physique des akaneians, un soldat akaneian bondit vers le général altean, allongé et endormit, et brandit son arme.
Soldat Akaneia : La victoire reviendra à l’empire !
En un éclair, le général ouvrit les yeux, sortit une dague de sous la couverture et l’enfonçât dans la gorge du soldat, qui s’écroula dans un râle de mort.
Soldat Akaneia : Le saligaud, c’était une feinte ! Tous sur lui !
Mais le général prit Lydia en otage, et s’en servit comme bouclier humain.
Général : C’en est fini pour vous ! Si vous étiez arrivés ce matin, ma blessure était encore telle que je n’aurais pas pu combattre. Mais vous arrivez trop tard ! Contre MOI, vous n’avez AUCUNE chance. Déposez les armes, maintenant, et faites-vous prisonniers ! C’est votre dernier salut !
Soldat Akaneia : Il bluffe !
Soldat Akaneia : Non, c’est la vérité ! Allons, vous connaissez tous cet homme, vous savez de quoi il est capable !
La panique commençât à s’installer dans la garnison akaneiane. Le général était bien plus puissant qu’eux tous réunis, qui plus est, les alteans avaient toujours leurs deux otages.
Soldat Altea : Ah ! C’est la fin ! Vous ne pouvez plus gagner ! Rendez-vous, ou bien nous tuons les otages !
L’esprit des akaneians s’embua au point qu’ils en oublièrent à la fois la force démesurée du général ennemi, et la promesse qu’ils avaient faite à Jofrem…
Soldat Akaneia : Tuez les otages ! Ensuite, nous nous occuperons du général !
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Le général altean, qui n’avait pas prévu une obstination aussi insensée, resta coi une seconde. Le temps pour les archers akaneians de tuer Lydia et Claire.
Jofrem : NOOONNN !!!
Jofrem dévala l’escalier quatre à quatre, sans se rendre compte que Tom et Matthis le suivaient…
Général, stupéfait : Vous… vous venez de passer le point de non retour. À partir de maintenant, vous êtes tous condamnés à mourir !
Les soldats akaneians, galvanisés, se ruèrent sur le général, avec leurs lances et leurs épées, mais celui-ci les balaya tous d’un geste de sa simple dague.
Général : Vous n’êtes que des soldats, des chevaliers, des épéistes ou des cavaliers ! À mes yeux, vous n’êtes rien d’autre que des cloportes, des insectes que l‘on écrase avec le pied, sans même s’en rendre compte ! Avez-vous déjà oublié à qui vous avez à faire ? Je suis le troisième général d’Altea, surnommé l’Orbe de Zinc, et je suis un Grand Paladin ! Contre moi, vous n’avez aucune chance, tous autant que vous êtes !
C’est à ce moment qu’Jofrem, Tom et Matthis entrèrent dans la pièce.
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Jofrem : Non ! Lydia, qu’avez-vous fait ? Vous l’avez tuée ! Claire, non ! Ma pauvre petite fille ! Vous… vous…
Jofrem serra le corps de sa fille dans ses bras, secoué de sanglots. Puis, il se releva, le visage figé dans une grimace atroce. Les soldats le regardaient tous, interloqués. C’est alors qu’un éclair traversa les yeux du père de famille.
Ivre de rage, il se jeta sur un soldat akaneian et le rua de coups. Le soldat, aveuglé, brandit au hasard son épée pour se défendre, et trancha involontairement la gorge d’Jofrem, qui s’écroula, mort sur le coup.
Soldat Akaneia : Argh ! Je… il est mort ?
Soldat Akaneia : Imbécile, il aurait fait un otage idéal !
Soldat Akaneia : Eh, regardez le petiot, là !
Un des soldats se saisit de Tom. Personne ne remarqua Matthis, qui était resté sur le seuil, médusé.
Général : N’allez pas plus loin ! Vous avez déjà commis suffisamment de crimes pour ce soir, vous ne croyez pas ?
Soldat Akaneia : Vous… Ne m’approchez pas, ou je bute le gosse ! Déposez votre arme, et laissez-vous ligoter ! Vivant, vous avez encore plus de valeur que mort ! Je vous ramènerai en vie à l’empereur, et je serai couronné de gloire !!!
Général : C’est un pauvre rêve ! Jamais vous ne me vaincrez. Avec le temps, je pensais que vous auriez fini par connaître mon caractère. Si le sacrifice d’un civil est nécessaire pour la victoire, alors je le sacrifierai ! C’est toujours comme ça que je fonctionne. Depuis le début, et jusqu’à la fin. Relâchez cet enfant, il ne changera désormais plus votre sort !
Soldat Akaneia : Non, jamais ! Tu peux toujours courir !!!
Général, pensées : Il a quoi ? Quatre ans ? Cinq, peut-être. Ses deux parents sont morts. Seul, il n’a de toute façon aucune chance de survivre.
Général : Très bien. Tu viens de gagner un aller simple pour l’enfer !
Et il dégaina une épée, fonçât vers le soldat, et, d’un même geste, empala Tom et l’akaneian.
Le soldat, l’air hagard, s’écroula sans vie.
Général : C’est fini. Vous avez voulu jouer aux plus malins, mais vous avez perdus. Votre comportement a été indigne de celui d’un soldat, aussi ne vais-je pas vous trancher la gorge, car c’est le châtiment des braves ! Pour vous autres, je réserve le châtiment des lâches et des criminels !
Et le général altean, avec une force et un sang-froid implacable, étrangla un à un les soldats akaneians blessés qui vivaient encore. Bien qu’ils se débattaient de toutes leurs forces, ils ne parvinrent pas à arrêter l’impitoyable général.
Fin de la musique
Après le soupir du dernier soldat akaneian, le général et les deux seuls soldats alteans survivants se tournèrent vers Matthis, qui avait assisté à toute la scène.
Le général s’approcha de lui, et se pencha.
Thème de Matthis enfant : Le deuil de l’insouciance :
Dragon Ball Z OST thème magistral
https://www.youtube.com/watch?v=2Pdstewrp64
Général : C’était ta famille, n’est-ce pas ?
Matthis n’eut même pas la force de répondre.
Général : Il y en avait d’autres ?
Soldat Altea : Non, mon général, cet enfant est le dernier survivant !
Général, pensées : Il doit avoir onze ou douze ans. Il pourrait survivre seul…
Général : … Mon petit, je suis désolé pour ta famille. Si tu veux, tu peux les rejoindre tout de suite.
Matthis : ?
Général : Je te laisse le choix, petit : ou bien tu veux vivre, et alors tu devras quitter cette maison, et ne plus jamais revenir, tu devras te débrouiller tout seul, ce sera très dur, peut-être que tu t’en sortiras, peut-être aussi que tu mourras de faim, ou de maladie, dans de terribles souffrances. Ou alors, je te tue maintenant, tu ne souffriras pas, et tu resteras avec ta famille, à jamais. Tu es assez grand pour faire ce choix seul. Que préfères-tu ?
Matthis : …
Soldat Altea : Mon général, vous croyez vraiment qu’il…
Général : Ce garçon a passé l’âge de raison ! Il est capable de raisonner comme un adulte, et de prendre son destin en main ! Alors, mon enfant, as-tu choisi ?
Matthis : … Oui.
Général : Parle, je t’écoute.
Matthis, les larmes coulant sur ses joues : Je veux… je veux vivre… S’il vous plaît, ne me tuez pas !
Le général se redressa, et prit un air solennel.
Général : Bien. C’est ta décision, ton avenir t’appartient. Quitte donc cette maison, pars au loin, et, si tu y arrives, quitte ce pays, rends-toi à Altea, dans mon pays, où la guerre ne fait pas ravage. Va vivre ta vie, essaye de survivre, et, surtout, ne reviens jamais ici !
Fin de la musique
Matthis se retourna, et s’apprêtait à partir, mais il s’arrêta, et regarda à nouveau le général.
Général : Qu’y a-t-il ?
Matthis, les larmes perlant toujours : Tu t’appelles comment ?
Soldat Altea : ?!?
Général, un peu surpris : Je me nomme Maximilien. Maximilien de Tolgaer.
Matthis, les larmes perlant toujours : Et tu… tu as un fils ?
Maximilien de Tolgaer : Eh bien, oui. J’ai un fils, d’ailleurs, il a à peu près ton âge, il aura dix ans l’an prochain. Pourquoi voulais-tu le savoir ?
Alors Matthis, sans lui répondre, se retourna, courut dans l’escalier, et sortit de la maison.
Au dehors, une mer grondait dans les villages et les campagnes. Une mer que Matthis n’avait pas soupçonnée, du temps où il avait un toit, mais qu’il découvrit brutalement.
Non une mer d’eau, mais une mer de soldats, une mer de fer, une mer de feu, d’acier, de sang. Une marée monstrueuse d’innocents massacrés par un fléau trop répandu encore sur le continent : la guerre et son vrai visage. Sans far. Innommable. Insupportable.
Et Matthis, désormais sans toit et sans famille, commençât son errance dans un pays embrasé par la guerre…
Fin du chapitre 4
Re: Bonus 6 : L’histoire originelle de Xolrios
- Chapitre 5 :
- Les souvenirs de Xolrios : mémoires d’un homme brisé
Chapitre 5 : La mer et la passion
Urgency Drives Us - Fire Emblem: Radiant Dawn
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Deux semaines. Durant deux semaines, Matthis erra à travers cette mer cruelle, cette mer implacable de sang et de feu. Durant deux semaines, il vécut comme une bête, volant pour se nourrir, se cachant dans les égouts pour dormir.
Le 4 août avait débuté son errance ; deux semaines plus tard, le 20 août, eut lieu à Altea un événement déterminant pour la suite de l’Histoire.
À l’aube du 20, Aren, l’ambitieux roi d’Altea, mourut subitement d’une crise cardiaque ; le matin même, son fils de 27 ans, Cornellius, fut couronné roi.
Le connaisseur remarque qu’il s’agit du père du futur roi Marth, et par conséquent de l’arrière petit-fils du héros Anry, le premier vainqueur de Medeus, ce qui fait d'Aren le petit-fils d’Anry. Le lecteur attentif se rappelle également que, alors que Matthis a 12 ans, nous sommes 26 ans avant la mort de Cornellius et la guerre entre Marth et Medeus.
Aussi bon que son père n'était orgueilleux, et aussi intègre que son père n'était fourbe, Cornellius prit le jour même sa première décision politique majeure : l’abandon de la conquête de Bronter, et le retrait immédiat des troupes alteanes. Pour l’Empire, cela signifiait une chose bien simple : la victoire. L’Histoire retient d’ailleurs cette fameuse phrase qu’aura prononcée l’empereur d’Akaneia, devant le Parlement, le soir même de la capitulation alteane :
« Mes amis, nous avons enfin gagné, et ce n’est pas trop tôt ! Quand je pense à tout ce temps perdu, pour une contrée aussi pauvre et minuscule… »
En revanche, pour le pauvre royaume de Bronter, cela ne signifiait pas tant la paix que l’annexion : le roi de Bronter, arrêté depuis la capitulation, fut contraint d’abdiquer, et les restes exsangues du royaume furent absorbés tout entier par l’Empire. Le royaume n’existait alors plus, et les habitants de Bronter devinrent dès lors citoyens de l’Empire.
En réalité, une petite anecdote historique veut qu’ils aient été apatrides durant deux jours, avant de devenir citoyens de l’Empire, en raison d’un incendie qui s'était déclaré dans la chambre du sénat impérial, brûlant le décret qui faisait des ex-bronteriens des citoyens d’Akaneia, décret qui fut réécrit le surlendemain du sinistre.
Le peuple de l’ancien royaume, qui avait été oppressé par la guerre durant un mois et demi, commença alors à se relever, à compter ses morts, et à reprendre peu à peu la vie qu’il menait jadis.
Fin de la musique
Car la richesse de Bronter, qui avait déchiré Altea et Akaneia, était sa grande diversité poissonneuse, l’Empire dressa bien vite tout un réseau de marins pêcheurs, et fournit de nombreux bateaux aux nouveaux ports impériaux. Matthis parvint à s’engager comme mousse dans un de ces chalutiers, et commença alors une vie d’apprenti pêcheur.
À l’âge de 14 ans, il fit une rencontre qui bouleversa sa vie : il fut chargé par son capitaine, ce jour-là, de livrer des lieux et des harengs qu’ils avaient pêchés du matin au domicile des Gambvur. La famille Gambvur était une famille de bourgeois moyens, venus de l’autre bout de l’Empire s’établir ici dès la fin de la guerre, pour profiter de la proximité de la mer.
Matthis frappa à la porte. Au bout de quelques instants, une ravissante jeune fille ouvrit.
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Jeune fille : Bonjour !
Matthis, pensées : Oh qu'elle est belle !
Matthis : Euh… bonjour, c'est, euh… Pour les boissons ! Euh, je veux dire, les poissons !
Jeune fille : Hi hi ! Je vois, tu es un pêcheur, c'est ça ? Entre donc !
Matthis : Hein, entrer ? Euh, mais, je ne devrais pas…
Jeune fille : Mais si, je suis sûre que tu as soif, non ?
Matthis, pensées : Ouais…
Matthis : Euh, d'accord !
Le garçon entra. La jeune fille le fit s'asseoir, et lui servit du thé.
Jeune fille : Je m'appelle Nausicaä. Et toi ?
Matthis : Matthis ! Euh… tes parents ne sont pas ici ?
Nausicaä : Ils sont partis pour leur travail, ils reviendront ce soir.
Matthis : Mais alors, tu es toute seule ? Oh, je ne devrais vraiment pas rester ici…
Nausicaä : Mais si, mais si ! Ce n'est pas comme si tu étais un inconnu, tu es un pêcheur !
Matthis : Mais… c'est la première fois qu'on se rencontre, donc je suis un inconnu… Non ?
Nausicaä : Non, puisque je connais ton nom !
Matthis : Euh, oui, c'est vrai…
Nausicaä : Allez, bois !
Matthis but une gorgée de thé.
Matthis : Wouah, qu'est-ce que c'est bon ! C'est quoi ?
Nausicaä : C'est du thé ! C'est la première fois que tu en bois ?
Matthis : Oui… On en trouve où ?
Nausicaä : Mes parents le font venir du centre de l'Empire d'Akaneia, où les feuilles de thé sont cultivées.
Matthis : Tes parents ont bien de la chance ! Ils doivent être riches !
Nausicaä : Non, en fait, ils sont juste des fonctionnaires de l'Empire, tu sais, on ne roule pas sur l'or ! Et tes parents, ils font quoi dans la vie ?
Le sang de Matthis se glaça.
Matthis : Mes parents… ils sont morts tous les deux pendant la guerre…
Nausicaä : Oh ! Je suis vraiment désolée !
Matthis : Ne le sois pas, tu ne savais pas ! J'ai perdu toute ma famille… Si le capitaine ne m'avait pas pris sous son aile, je ne sais pas ce que je serais devenu aujourd'hui…
Nausicaä : Le capitaine ? Le capitaine des pêcheurs ?
Matthis, souriant à nouveau : Ouais ! C'est un homme génial ! Il est très grand et très fort, mais il a un cœur d'or !
Nausicaä : Ce doit être un chic type !
Matthis : Ah ça tu l'as dis !
Un ange passa. Ce fut le jeune garçon qui reprit la parole une minute après.
Matthis : Euh… Je crois qu'il vaut mieux que je parte ! Je laisse les poissons là.
Nausicaä : Tu ne veux pas rester encore un peu ? C'est que… je me sens un peu seule…
Matthis : Ah ? Désolé, j'aimerais bien rester, je me sens bien avec toi ! Mais… j'ai encore beaucoup de travail !
Nausicaä : Ah, je comprends… Je vais te raccompagner !
Ils se levèrent, et revinrent à la porte d'entrée.
Nausicaä : Matthis, tu finiras ton travail à quelle heure ?
Matthis : Oh ça, je ne sais pas ! Cela dépend. Pourquoi ?
Nausicaä : J'aimerais te revoir ce soir, lorsque tu auras fini… Tu voudras bien revenir ici lorsque tu le pourras ?
À ces mots, Matthis rougit.
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Matthis : Ah ? Euh… Oui, oui, c'est d'accord ! Je vais redoubler d'efforts ! Si je travaille assez vite, je pense que j'aurai fini dans trois heures, ça te va ?
Nausicaä : Oui, ça m'irait très bien !
Elle approcha son visage du sien.
Nausicaä : Matthis… tu veux bien qu'on soit amis ?
Matthis : Amis ? Euh… oui, bien sûr !
Nausicaä : Chouette !
Elle embrassa Matthis sur sa joue droite. Le garçon rougit comme une pivoine.
Matthis : Euh… j'y… vais ! À… à tout à l'heure !
Nausicaä : À tout à l'heure, Matthis !
Dans les mois qui suivirent, Matthis se rendit presque tous les jours dans la maison des Gambvur. Il fit la connaissance des parents de Nausicaä, et apprit qu'elle était fille unique. Plusieurs fois, ils se promenèrent tous les deux, se montrant l'un l'autre leurs endroits préférés : elle lui fit ainsi découvrir la ville, et la forêt ; il lui fit découvrir la côte, et l'emmena même plusieurs fois en bateau.
Ils restèrent ainsi « amis » durant trois mois.
Matthis était amoureux de Nausicaä, mais il était bien trop timide pour lui avouer ses sentiments.
Nausicaä était amoureuse de Matthis, mais elle hésitait à le lui dire, car elle avait peur de décevoir son père. Aussi, un jour, elle demanda à parler à sa mère, pour qu'elle lui prête conseil.
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Mère : Je t'écoute, Nausicaä. Que veux-tu me dire ?
Nausicaä : Maman, j'aurais besoin de tes conseils… Tu sais, Matthis ?
Mère : Oui, ce gentil pêcheur, c'est ça ?
Nausicaä : Oui, c'est ça… Je… Tu sais, lui et moi, on a le même âge, et je me demandais si…
Mère : Tu es amoureuse de lui, n'est-ce pas ?
Nausicaä : Comment ?
Mère : Je l'avais déjà deviné depuis longtemps ! Mais tu hésites à le lui dire, car tu ne veux pas embarrasser ton père, n'est-ce pas ?
Nausicaä : Oui…
Mère : Matthis est un brave garçon. Il a des qualités, mais il est issu d'un milieu prolétaire. C'est fort dommage, car vous feriez un très beau couple…
Nausicaä : Cela ne posera pas de problème alors ?
Mère : Pour moi, non ! Je serais prête à te soutenir. Mais, tu connais ton père… Il n'acceptera pas cette idée facilement…
Nausicaä : Je sais…
Mère : Ne t'en fais pas ! Je vais lui parler ! Je suis sûre que je saurais le convaincre…
Nausicaä : Merci !
Le soir venu, les deux parents de Nausicaä eurent une longue discussion, qui dura deux bonnes heures. Une fois cette conversation passée, le père de Nausicaä alla voir sa fille.
Père : Nausicaä… Regarde-moi dans les yeux ! Et réponds-moi, sans mentir. Es-tu prête à vivre toute ta vie auprès de ce garçon ? Es-tu prête à vivre tous les jours à ses côtés, et à finir ta vie avec lui ? Es-tu prête, une fois ta vie terminée, à mourir avec lui ?
Nausicaä : Je… Oui, c'est ce que je veux !
Père : ...Hum… Bien. Dans ce cas, si c'est vraiment ce que tu veux, alors soit ! Je ne m'opposerai pas à votre union. Mais je te préviens, si jamais il te trompe, ou qu'il te trahit, il aura affaire à moi !
Nausicaä : Oui !
Elle pleura des larmes de joie, et prit son père dans ses bras.
Nausicaä : Merci… merci…
Le lendemain, elle alla voir Matthis au port.
Across the Stars: Love Theme
https://www.youtube.com/watch?v=9nk_WHHTQtY&t=1m04s
Nausicaä : Matthis, j'aimerais te dire quelque chose d'important…
Matthis : Oui, quoi ?
Nausicaä : Voilà, je… je sais que cela peut paraître idiot, et peut-être que tu ne ressens pas la même chose, mais… Je t'aime, Matthis !
Matthis : Bah oui, moi aussi je t'aime !
Nausicaä : Tu ne comprends pas, je t'aime… vraiment ! Je suis… je suis amoureuse… de toi !
Matthis blêmit, et resta coi plusieurs secondes.
Matthis : Je… tu… Je ne sais pas quoi dire… Nausicaä, tu es sérieuse ?
Nausicaä : Oui… Mais j'ai peur ! J'ai peur que tu ne ressentes pas la même chose pour moi…
Matthis : Oh ! Ça ? Si si, moi aussi, je… Je t'aime ! Je…
Nausicaä : C'est vrai ?
Matthis : Oui ! Euh…
Elle l'embrassa. Sur la bouche cette fois.
Une fois ce moment passé, Matthis rosit.
Matthis : Waouh ! C'est la première fois que je… que j'embrasse… une fille...
Nausicaä : Moi aussi, c'est mon premier baiser...
Matthis, tout d'un coup moins hésitant, prit la jeune fille dans ses bras. Elle lova sa tête dans son épaule.
Nausicaä : Voudras-tu qu'on reste ensemble toute la vie ? Matthis…
Matthis : Oui, Nausicaä ! Toute la vie… et plus…
Fin de la musique
Fin du chapitre 5
Re: Bonus 6 : L’histoire originelle de Xolrios
- Chapitre 6 :
- Les souvenirs de Xolrios : mémoires d’un homme brisé
Chapitre 6 : La passion et la lumière
Fire Emblem Radiant Dawn OST - Neutiquam Erro
https://www.youtube.com/watch?v=9Qch304b3Hg
Matthis connut alors les plus beaux moments de sa vie, avec Nausicaä, l'élue de son cœur. Ils vécurent d'abord un amour candide durant deux ans. Puis, le temps passant, les deux jeunes gens mûrissant, leur relation évolua, d'un tendre amour de jeunesse, devenant une torride passion d'adultes…
Cinq années passèrent depuis leur première rencontre. Matthis et sa dulcinée avaient désormais 19 ans. Depuis longtemps le père de Nausicaä avait ravalé son ressentiment à l'égard de Matthis, et celui-ci était devenu un membre à part entière de la famille Gambvur. Nausicaä et lui songeaient d'ailleurs à se marier…
Malheureusement, ces cinq années, qui virent naître et grandir le bonheur de Matthis dans sa nouvelle famille, furent également témoin de la montée de mouvements extrémistes, à travers la région…
Fire Emblem Radiant Dawn OST - Urgency Drives Us
https://www.youtube.com/watch?v=EfxK5fYf1KA
Au lendemain de la guerre d'annexion de Bronter, de nombreux hommes, pour la plupart d'anciens paysans ruinés par la guerre, s'étaient réunis pour former un groupuscule idéologique radical, favorable au retour du roi de Bronter, et opposé à l'exploitation intensive des ressources marines, mais surtout, de façon générale, à l'Empire d'Akaneia, qu'ils considéraient comme l'envahisseur.
Au début peu nombreux et mal organisé, ce groupuscule évolua peu à peu, et, en sept ans, devint une force milicienne, armée et dirigée, aux ambitions politiques manifestes, et au nom de Troupes de la Lumière. Partout dans Bronter, l'ancien royaume devenu province de l'Empire, ils semaient le trouble, s'attaquant toujours aux valeurs de l'Empire d'Akaneia, et menaçant de prendre le pouvoir par un coup d'état.
Plusieurs légions de l'armée impériale se battaient contre ce groupe, afin de l'empêcher de concrétiser ses desseins, mais les Troupes de la Lumière attaquaient souvent de nuit, sabotant des voies empruntées par les soldats, pillant leurs vivres, ou encore brûlant des bateaux de pêche, ce qui les rendait difficile à combattre.
Depuis quelques temps, un homme, ou plutôt, une femme, du nom de Kaleta, dont l'époux avait été torturé et tué lors de la guerre, avait pris le commandement des Troupes de la Lumière, et avait établi une sorte de quartier général secret dans les anciennes caves à vins souterraines d'une ferme désaffectée.
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Kaleta (T2 Archer d'élite) : Bien, Régor, quelles nouvelles m'apportes-tu ?
Régor (T1 Épéiste) : Kaleta ! Notre mission s'est achevée avec succès, regardez !
Deux autres hommes entrèrent dans la pièce, amenant quatre prisonniers ligotés, un homme, une femme, et deux enfants en bas âge.
Régor : Nous avons certes dû tuer leurs gardes du corps, mais nous avons réussi à faire prisonnier toute la famille ! Les De Teris sont une famille de nobles de l'Empire, ils seront de précieux otages !
Kaleta : Fantastique ! Faites-les s'asseoir ici. Régor, désormais, ta nouvelle mission sera de t'assurer qu'ils ne s'échappent pas d'ici ! Donne-leur un pain par jour et par personne, et de l'eau à volonté, je ne voudrais pas que de si précieux otages s'abîment !
Régor : Bien Kaleta !
Le père de famille : Un jour, vous verrez, nos soldats trouveront votre tanière, et ils vous tueront tous !
Kaleta le gifla.
Kaleta : Tu pourras parler lorsque je te donnerai la parole !
Un autre homme entra dans la pièce, un colosse de plus de deux mètres de haut, à la musculature imposante. Il prit la parole.
Orlaf (T1 Combattant) : Kaleta, j'ai réussi ! J'ai volé le convoi de ravitaillement de l'Empire ! Mes hommes seront là d'ici une minute. Le butin est très bon : on a des dizaines d'armes en tout genre, des vivres pour des semaines, et plusieurs milliers d'écus !
Kaleta : Excellent, excellent ! Avec tout cet argent, nous devrions gagner en force de frappe, nous…
Elle fut interrompue par un homme qui arriva d'un coup par téléportation.
Kaleta : Oh, tu m'as fait peur, Aldris !
Aldris (T1 mage) : Kaleta, c'est fait. J'ai pris contact avec le gouverneur : suite à la lettre de menace d'hier, il m'a dit qu'il était prêt à « discuter » avec nous.
Kaleta : Parfait ! Enfin ce vieux schnoque impérialiste daigne entendre notre voix ! … Aujourd'hui sera un tournant pour notre groupe ! Désormais, il s'imposera peu à peu à Bronter, et chassera les envahisseurs akaneians ! Mais notre combat n'est pas fini. Il se poursuivra, encore et sans relâche. Trois missions ont été accomplies aujourd'hui, mais il en est une sans laquelle notre combat serait vain, et il ne se finira pas avant le succès de celle-ci. Le retour de notre roi en exil ! Une fois que nos hommes l'auront retrouvé et ramené à sa patrie, celle-ci renaîtra de ses cendres, et alors, notre combat sera achevé ! Jusque là, je vous demanderai de faire encore des efforts, et de me suivre !
Tous les hommes présents : OUAIS !!! Vive Kaleta ! Vive le roi ! Vive le royaume de Bronter !
Kaleta : Mort à l'Empire d'Akaneia ! …
Mais revenons à Matthis et Nausicaä. L'été approchait à grands pas. Nausicaä, qui était allée voir un médecin suite à des nausées, découvrit qu'elle était enceinte ! Elle attendit le lendemain, afin d'être seule avec Matthis, pour lui annoncer la nouvelle.
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Matthis : Alors, tu attends un enfant… de moi ?!?
Nausicaä : Oui ! Je voulais te le dire à toi en premier…
Matthis : Wouah, mais c'est génial ! Ça veut dire qu'on va fonder une famille, toi et moi ? Je suis si heureux !
Nausicaä : Je suis heureuse, moi aussi, mais… mais en même temps j'ai peur !
Matthis : De quoi as-tu peur ?
Nausicaä : De ne pas être à la hauteur ! Et puis… Nous ne sommes pas encore mariés, j'ai peur que mon père le prenne mal !
Matthis : Au contraire, maintenant que tu es enceinte, il se décidera enfin à organiser notre mariage ! Oh, je suis si content, viens là !
Il prit la femme qu'il aimait dans ses bras, et l'embrassa langoureusement. Une fois le baiser fini, elle posa son front sur celui de Matthis.
Nausicaä : Oui, tu as peut-être raison…
Matthis posa délicatement sa main sur le ventre de sa bien-aimée.
Matthis : C'est un garçon ou une fille ?
Nausicaä : Mais, Matthis, enfin ! On ne peut pas savoir, tu es drôle toi !
Matthis : Ah ouais ! Hi hi !
Nausicaä : Hi hi hi !
Le soir même, Nausicaä informa ses parents de la nouvelle. Son père prit immédiatement la décision d’organiser le mariage, sa fille se devait d'être mariée avant d'être mère, nom de nom !
Il prit les choses en main, et rapidement la date du 26 juin s'imposa aux quatre concernés. Les invitations furent envoyées aux voisins, aux amis des Gambvur, qui habitaient de l'autre côté de l'empire, mais aussi aux pêcheurs amis de Matthis, même s'ils étaient des « prolétaires », le père de Nausicaä ne voulait pas gâcher le mariage de sa fille à cause d'une fierté mal placée !
Une semaine séparait désormais Matthis et Nausicaä de leur union éternelle, devant les dieux et les hommes…
Au même moment, au fort impérial principal de Bronter :
Code Geass OST- All Hail Britannia
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Soldat akaneian (T1 Chevalier) : Commandant Garox ! Notre espion est revenu. Il désire vous faire part des résultats de ses recherches. Dois-je le faire entrer ?
Garox (T2 Grand Chevalier) : Qu'il entre !
Aussitôt, un homme jaillit de l'ombre et prit la parole.
Espion akaneian (T1 Voleur) : J'ai trouvé où les Troupes de la Lumière établissent leur repaire principal.
Garox : Tu en es sûr ? Cela fait des mois que nous le cherchons en vain, ce ne serait pas la première fois qu'on nous vende du rêve !
Espion akaneian : Peut-être que vous n'avez pas employé d'hommes de mon talent ! Donnez-moi l'argent, et je vous dirai l'adresse, et les détails.
Garox : Et combien demandes-tu, déjà ?
Espion akaneian : 30 000.
Garox : 30 000 écus ? C'est beaucoup ! Ne serais-tu pas en train de te moquer de nous ?
Espion akaneian : Payez donc ! Si je vous ai menti, vous me tueriez ensuite. Je ne suis pas assez fou pour vous arnaquer !
Garox : Soit.
L'espion fut payé. En retour, il donna au commandant l'adresse de la ferme désaffectée, mais aussi des détails sur les quatre otages, et aussi sur les horaires des tours de gardes et des réunions.
Garox : Bien, très bien… Si ce n'est pas un mensonge, c'est un travail d'orfèvre ! Capitaine Blink !
Blink (T2 Paladin) : Oui, mon commandant ?
Garox : Préparez huit garnisons, dont notre groupe de cavaliers d'élite ! Vous irez cueillir les fruits pourris de Bronter, dès que vous serez prêts !
Blink : À vos ordres, mon commandant ! Nous serons prêts dans quelques jours. Comment dois-je procéder ? Quelles sont vos instructions ?
Garox : Procède comme bon te semble, je te donne carte blanche ! Tu peux les tuer ou les faire prisonniers, à ta guise ! La vie de ces chiens m'indiffère. Essaye juste de reprendre les quatre otages en vie !
Blink : Bien, il sera fait comme vous le désirez !
Et le paladin se retira.
Fin du chapitre 6
Re: Bonus 6 : L’histoire originelle de Xolrios
- Chapitre 7 :
- Les souvenirs de Xolrios : mémoires d’un homme brisé
Chapitre 7 : La lumière et le sang
24 juin 1844, quartier général des Troupes de la Lumière :
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Kaleta : Ezra ? Tu as distribué leurs armes à nos nouvelles recrues ?
Ezra (T0 Apprenti Stratège) : Oui, seigneurine ! J'ai également affecté à nos hommes toutes les missions que vous m'avez commandées. J'ai choisi chaque groupe selon la catégorie de mission, de sorte à optimiser leurs chances de succès.
Kaleta : Très bien, Ezra, bon travail !
Ezra : J'ai également reçu des nouvelles du groupe en charge de ramener le roi : ils l'ont retrouvé, seigneurine !
Kaleta : Quoi ? C'est vrai ?
Ezra : Oui ! Le roi, son épouse, leurs enfants, et leur garde personnelle, composée de trois combattants hors pair, ont été retrouvés par nos hommes, dans les prisons de Soulveck, au Nord d'Akaneia. Nos hommes avaient infiltré la prison durant deux longs mois, c'est pour ça qu'ils ne donnaient pas de nouvelles. Mais ils ont finalement réussi à libérer le roi, sa famille, et ses trois sentinelles, et ils font route actuellement vers Bronter. Même s'ils ont un très long chemin à parcourir, à dos de wyvernes, ils arriveront d'ici quelques jours !
Kaleta : Formidable ! C'est inespéré ! Cela veut dire que votre calvaire est bientôt terminé !
Elle regarda les quatre otages. Après plusieurs semaines au pain sec et à l'eau, ils avaient mauvaise mine, mais étaient encore en bonne santé.
Régor : Oui, lorsque le roi sera de retour, nous n'aurons plus besoin d'otages… Qu'en ferons-nous, Kaleta ? Nous les libérerons, ou nous les tuerons ?
Kaleta : Nous les libérerons, nous ne sommes pas des monstres ! Mais, nous ne le ferons que lorsque l'Empire aura capitulé et accepté TOUTES nos conditions ! D'ici là, nous…
Mais elle fut interrompue par un de ses hommes, qui entra en courant et en hurlant.
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Konrad (T1 Mercenaire) : Kaleta, c'est terrible ! Nous sommes attaqués ! Ce sont les soldats de l'Empire, ils ont trouvé notre repaire !
Kaleta : Quoi ? Mais, comment ?
Konrad : Ils…
Mais il ne put terminer sa phrase, une épée lui empala la poitrine. Une vingtaine de soldats entra dans la cave. Ils étaient tous T1, Chevalier, Soldat, Cavalier, Épéiste ou Archer, tous dans les niveaux 10 à 15.
Les hommes de Kaleta se mirent en formation. Mais ils étaient moins nombreux, et moins forts, tous T1 dans les niveaux 1 à 5, le combat était perdu d'avance.
Kaleta : Ezra ! Reste derrière moi, tu es le plus précieux de notre groupe, tu ne dois pas mourir !
Ezra : Oui, seigneurine…
Kaleta dégaina son arc létal, et tira à vue. Elle dégomma trois ennemis par coups critiques, puis en tua un autre d'une flèche entre les deux yeux.
Malgré ça, ses hommes ne tenaient pas assez, et d'autres ennemis arrivaient continuellement. Alors elle changea de stratégie.
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Elle prit l'un des quatre otages, au hasard, et lui lui mit la pointe de sa flèche sur le cou. Aussitôt, les soldats akaneians arrêtèrent de se battre, sans pour autant lâcher leurs armes.
Kaleta : Ezra, Régor, faites de même, allez, allez !
Ezra prit la fillette, et Régor la mère. Ils sortirent de la pièce avec les autres hommes de Kaleta, les soldats ne bougèrent pas par peur de tuer les otages.
Une fois dehors, Kaleta constata qu'il y avait des dizaines et des dizaines d'ennemis postés tout autour de la ferme !
Kaleta : Régor, Ezra, partez de ce côté avec vos otages ! Régor, si les choses tournent mal, je t'ordonne de protéger la vie d'Ezra, même si tu dois y laisser la tienne !
Régor : Euh… D'accord, Kaleta !
Kaleta : Vous autres, soutenez-moi ! Notre but n'est pas de vaincre tous nos ennemis, mais de nous frayer un chemin jusqu'à la forêt, où ils ne pourront pas nous suivre ! Il est hors de question de mourir maintenant, alors que notre roi est en route pour rétablir notre honneur perdu !
Régor et Ezra partirent de leur côté. Les autres hommes de Kaleta restèrent auprès d'elle et se défendirent contre les attaques. Kaleta lâcha son otage car celui-ci la gênait, et tira de nombreuses flèches, tuant de nombreux akaneian T1 proches d'elle. L'otage de Kaleta s'enfuit à toutes jambes.
C'est alors qu'un groupe de quatre cavaliers akaneians, tous T1 niveau 20, arriva par le côté, et ils tuèrent rapidement les hommes de Kaleta, presque en un coup chacun.
Kaleta : Par l'enfer, pas eux ! Ils appartiennent à leur fichue cavalerie d'élite !
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Elle tira une flèche au cou de l'un d'eux. Bien que le coup fit mouche, le cavalier survécut, et dans son élan il parvint jusqu'à la femme, et la blessa au bras. Kaleta dut tirer à nouveau pour l'achever.
Kaleta : Merde ! Les pertes sont trop importantes ! Mais du moment que Ezra et moi survivons… Non, du moment que Ezra seul survit, notre combat ne sera pas vain !
La moitié des Troupes de la Lumière présentes étaient déjà morts. Mais les autres étaient parvenus à se disperser suffisamment pour fuir les soldats de l'empire. Kaleta se retrouva alors nez à nez avec le capitaine en personne !
Blink : Tu dois être Kaleta, n'est-ce pas ? Rends-toi maintenant, et tu auras la vie sauve ! Toi et tes hommes êtes en déroute, reconnais-le !
Kaleta : Non, pas tant qu'il nous reste un des otages !
Blink : Petite peste !
Kaleta, pensées : Celui-ci, il est trop fort. Je dois le retenir le temps que mes hommes parviennent à la forêt, il les tuerait d'une seule attaque. Lorsqu'ils seront tous partis, je les rejoindrai. Tous les pions ne sont pas sur la table, pour le coup d'état ! Si j'avais su plus tôt, que le roi revenait... Il faut que Ezra et moi survivions, pour pouvoir…
Fin de la musique
25 juin 1844, maison des Gambvur :
Père de Nausicaä : Bien, demain, c'est le grand jour ! Nous…
Mais il fut interrompu par un bruit sourd. Des hommes venaient de défoncer la porte ! Huit hommes armés entrèrent par effraction.
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Régor : Désolé de débarquer ainsi… Vous êtes bien les Gambvur, n'est-ce pas ? Venez avec nous, tous les trois !
Père : Mais, qu'est-ce que…
Une femme s’avança. Elle avait un bandage autour de sa poitrine, d'où ruisselait du sang. Elle n'avait pas l'air en forme.
Kaleta : Ne paniquez pas ! Nous ne vous voulons aucun mal. Coopérez, et laissez-vous faire. Nous allons vous faire prisonniers. Si vous vous laissez faire, vous ne serez pas blessés. Ar ! …
Ezra : Seigneurine, vous ne devriez pas…
Kaleta : Ça ira, ça ira…
Père : Dites-moi… ne seriez-vous pas ceux qui se font appeler Troupes de la Lumière ?
Kaleta : Oh, vous avez entendu parler de nous ? Tant mieux, cela facilitera les choses… Nous sommes en déroute, l'armée de l'empire nous pourchasse. Or, vous êtes une famille akaneianne, si nous vous prenons en otage, nous pourrons vous échanger contre la liberté, voire plus… Vous comprenez donc pourquoi vous ne risquez rien, tant que vous coopérerez !
Père : Je vois.
Père, pensées : Il fallait que cela arrive aujourd'hui ! Grrr… À la première occasion, je m'enfuirai avec Vilnia et Nausicaä. Ils relâcheront bien leur attention d'ici demain ! Il n'est pas question que ma fille rate son mariage à cause de ces misérables !
Quelques heures plus tard, Matthis, qui avait terminé sa journée de travail, arrivait à la maison…
Matthis : Mais, qu'est-ce qu'il s'est passé ici ?
Domestique : Matthis, c'est terrible ! Des gens armés sont venus, et ils ont enlevé les maîtres, je n'ai rien pu faire pour les arrêter !
Matthis : Ils les ont enlevés, tous les trois ?
Domestique : Oui, Dame Vilnia, Messire Lucius, et Mademoiselle Nausicaä, ils les ont enlevés tous les trois ! Ils ont dit qu'ils ne leur feraient pas de mal s'ils coopéraient, et qu'ils s'en serviraient comme otages contre les forces de l'empire !
Matthis : Je vois.
Le jeune homme décrocha l'épée d'ornement qui était accrochée au mur, une épée imposante mais émoussée, peu utile en combat. Il prit également un couteau de cuisine, pointu et aiguisé.
Domestique : Matthis, qu'allez-vous faire ?
Matthis : Je vais faire en sorte qu'ils les aient relâchés, avant demain !
Domestique : Ne commettez pas d'imprudence, Matthis ! Vous êtes encore jeune, même si votre mariage était annulé, vous auriez d'autres occasions de le report… Matthis ?
Mais le jeune homme n'écoutait déjà plus. Il était déjà sorti de la maison.
Bien qu'il ne savait pas où étaient les Troupes de la Lumière, il suivit son instinct, laissant ses jambes marcher d'elles-même vers la femme qu'il aimait.
En ville, l'agitation régnait. Dans les rues, de nombreuses escarmouches opposaient les Troupes de la Lumière aux soldats de l'empire d'Akaneia. Si le second groupe était le mieux équipé, les hommes de Kaleta étaient plus nombreux, ils étaient des centaines, et avaient l'avantage du terrain qu'ils connaissaient bien.
Les civils restaient cloîtrés dans leurs maisons. Dans les rues, désormais champs de bataille, des baraquements de chariots et d'attirails en tout genre servaient de ligne de retranchement de fortune pour les Troupes de la Lumière. Partout de petites escarmouches faisaient s'affronter une poignée de soldats contre un groupe d'hommes insaisissables. Le commandant Garox avait sous-estimé la force de son ennemi, et il en payait le prix. L'atmosphère était proche de celle d'une guerre civile.
Kaleta et une poignée de ses hommes s'étaient retranchés, avec quelques otages, dans un chantier portuaire. Ils n'avaient pas que les Gambvur comme otages, mais avaient aussi trois autres civils qu'ils avaient raflés dans l'urgence.
Kaleta : Ezra, nous devons tenir… Dans quelques heures, le roi devrait arriver, avec ses trois sentinelles… Lorsque ces trois combattants seront sur place, la victoire sera assurée ! Mais jusque là, nous devons résister ! Il faudrait que nous résistions le plus longtemps possible, avec le moins de pertes. Dicte-moi ta stratégie pour atteindre cet objectif ! Je t'écoute…
Ezra : Bien, seigneurine ! Laissez-moi une minute…
Barbarians at The Gate - Immediate Music
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Les heures passèrent.
Bien que les soldats de l'empire étaient plus forts, ils ne parvenaient pas à prendre le dessus, et les combats s'enlisaient. Garox se décida alors à intervenir personnellement.
Il était T2 Grand Chevalier niveau 20, il possédait une redoutable Pyrolance, une épée runique et une hache exotique à deux lames, une tranchante et une contondante, qu'il avait baptisée Autarcie.
Il invoqua le feu de sa lance pour déloger les rebelles, et, avec la grande portée de sa hache, les tua. Il procéda ainsi pour plusieurs groupes, les uns après les autres, et terrassa des centaines d'adversaires à lui seul.
Mais, c'est alors que…
Akaneian T1 Cavalier : Commandant Garox ! Regardez, dans le ciel !
Garox : Quoi ?
Trois wyvernes descendirent en piqué dans la ville. Deux autres continuèrent leur chemin vers le chantier où se terrait Kaleta.
Chacune des trois wyvernes portait un homme. Les trois hommes mirent pied à terre, face à Garox et ses hommes.
Garox : Non… pas eux…
Les deux wyvernes parvinrent jusqu'au chantier. Elles portaient des hommes de Kaleta, qui étaient partis il y a plusieurs mois chercher le roi de Bronter.
Vigas (T1 Cavalier Wyverne) Kaleta ! Nous sommes de retour ! Le roi arrivera d'ici quelques minutes. Les trois sentinelles sont déjà arrivées !
Kaleta : Parfait !
Les trois sentinelles étaient toutes T3 niveau 7. Pharoh était un puissant Maréchal maniant la lance avec maestria, Jenas était un terrible Escrimeur redoutable à l'épée, Jasmo était un Archimage, qui utilisait aussi bien la magie Anima que les bâtons.
Pharoh : Tiens, tiens, Garox, cela faisait longtemps… Tu sais qui nous sommes, aussi, je te demande d'arrêter ce combat tout de suite !
Garox : Merde… Jamais ! Prends ça !
Il attaqua le Maréchal avec sa hache. Bien que dominé par le triangle des armes, Pharoh ne broncha pas, et para le coup avant de contre-attaquer. Malgré son épaisse armure, le Grand Chevalier sentit le coup passer.
Pharoh : Alors, que t'arrive-t-il ? Tu commences à ressentir ce goût, celui de la défaite...
Garox : Grr… À toutes les unités, faites attention à ces hommes ! Que tous les T1 reculent, ils ne sont pas de taille face à eux ! Que les officiers T2 viennent m'aider ! Exécution !
Jenas : C'est futile, nous sommes bien plus forts que vous, jamais vous ne nous vaincrez.
Garox : Je n'ai pas besoin de vous vaincre, juste de vous retenir ! J'ai déjà envoyé un tueur à gage, d'ici quelques minutes, il aura tué Kaleta ! Alors, c'est vous qui aurez perdu !
Jasmo : Imbécile, la mort de Kaleta ne changera plus rien ! Le retour du roi est imminent !
Supreme ruler of the Nine Heavens - Baten Kaitos
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Pendant ce temps, Matthis, qui s'était mis à courir, traversait la ville en flammes. Il fonçait vers le port. Il entra dans le chantier à l'instant même où un homme tout de noir vêtu était arrivé dans le même chantier par une autre entrée. Ce dernier tua en quelques secondes plusieurs hommes de Kaleta.
Kaleta : Non, pas maintenant ! Ezra, reste derrière moi !
Ezra : Oui, seigneurine !
??? (T2 Assassin) : Tu es Kaleta, cela ne fait aucun doute. Tu es ma cible. Si tu te rends sans faire d'histoire, je ne tuerai que toi, je laisserai partir tes hommes. Sinon, je vous massacrerai tous !
Plus personne dans la pièce ne faisait attention aux otages.
Père de Nausicaä, pensées : C'est le moment !
Il coupa ses liens avec un outil qu'il avait ramassé, et libéra sa femme et sa fille. Puis, ils coururent tous trois vers la sortie.
Kaleta : Non !
Prise de panique, elle tira une flèche sans vraiment réfléchir.
Two Step From Hell White Witch (Choir) Extended
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Matthis arriva à ce moment-là. Il faisait face à Nausicaä et ses parents qui fuyaient ! Ils durent freiner dans l'urgence pour ne pas entrer en collision. C'est à ce moment que la flèche se ficha dans la nuque de Nausicaä, et traversa son cou de part en part.
Une gerbe de sang jaillit sur le visage de Matthis, tandis que, devant lui, à quelques centimètres, la lumière de la vie disparaissait des yeux de la femme qu'il aimait.
Fin du chapitre 7
Re: Bonus 6 : L’histoire originelle de Xolrios
- Chapitre 8 :
- Les souvenirs de Xolrios : mémoires d’un homme brisé
Chapitre 8 : Le sang et les ténèbres
Immediate Music - Tears of Blood
https://www.youtube.com/watch?v=mmJ3jcjzAps&t=0m25s
Matthis avait la bouche grande ouverte, comme s'il cherchait de toutes ses forces à crier, mais cela lui était impossible. Le corps sans vie de Nausicaä tomba dans ses bras. Le jeune homme regarda son visage, son si beau visage, qui n'aurait désormais jamais plus le droit de sourire.
Kaleta, pleurant des larmes sincères : Elle est morte ? Je ne voulais pas ! Je suis désolée, je… Je te jure que je ne voulais pas ! Je suis… tellement… tellement… désolée...
Matthis, pensées : Elle est morte ? Oui. C'est de ma faute, si je n'étais pas arrivé à ce moment, elle aurait pu s'enfuir !
L'esprit de Matthis se brouilla.
# # #
Non, ce n'était pas de sa faute ! Si cette femme n'avait pas tiré sa flèche, Nausicaä serait encore en vie !
Matthis se leva. Le sang de sa bien-aimée perlait du coin de ses yeux le long de ses joues, comme des larmes écarlates. Il se rua d'un coup sur Kaleta. Ce fut très bref. Bien qu'il était T0 Civil, et elle T2, elle avait déjà une blessure qui faisait que ses points de vie étaient proches de 0.
Matthis enfonça le couteau de cuisine dans le gorge de Kaleta, qui tomba, morte.
Matthis, pensées : Non, ça ne va pas ! La tuer ne m'apporte rien, ce n'est pas ça qui fera revenir Nausicaä ! Alors, que dois-je faire ?
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Matthis, pensées : CE N'EST PAS ÇA QUI LA FERA REVENIR !
Régor : Non ! Kaleta, elle est morte… Tu l'as tuée !
Orlaf : Misérable ! Je vais te réduire en bouillie ! Je vais tous vous réduire en bouillie ! Raaah !!!
Aveuglé par la rage, il lança sa hachette vers les parents de Nausicaä, les tuant tous deux. Puis, il dégaina une hache létale, et la brandit en direction de Matthis, mais Régor l'arrêta.
Régor : Attends, la mort serait trop douce pour lui, il faut le faire souffrir !
Orlaf : Ouais, t'as raison !
Ils prirent Matthis par la gorge.
Le tueur à gage, dont la cible était morte, n'avait désormais plus de mission. Sans se soucier de ce qui se déroulait sous ses yeux, l'assassin au cœur plus froid que la glace disparut dans l'ombre et quitta le lieu.
Sephiroth - One Winged Angel - Evil Theme
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Régor commença à arracher les ongles de Matthis, immobilisé par le géant Orlaf. Matthis hurla de douleur.
Ezra : Non, arrêtez ! Régor, Orlaf, ce n'est pas ce que Kaleta aurait voulu ! Vous…
Le mage lui mit la main sur l'épaule.
Aldris : Laisse-les, Ezra. Il est des moments où l'on connaît une telle colère qu'il vaut mieux l'extérioriser. Suis-moi plutôt dehors ! Kaleta est morte, mais le retour du roi est imminent. Allons à sa rencontre, c'était pour ça que Kaleta s'est battue, pour ça qu'elle est morte !
Ezra : Oui… Mais c'est dommage, je suis triste pour ce garçon…
Aldris : N'aies pas de remords, c'était un mauvais concours de circonstances. Allez, viens !
Ezra : Oui…
Aldris, Ezra et Vigas montèrent sur la wyverne du dernier, qui s'envola.
Régor : Tiens, regarde ce que j'ai trouvé ! C'est de la chaux vive. Il y en a plein ici. Plonge-lui la tête là-dedans !
Orlaf : Avec plaisir !
Le colosse enfonça la tête de Matthis dans le bassin rempli de chaux vive. La chaux lui brûla la peau, la bouche, la langue, les oreilles, les narines, partout n'était plus que souffrances. Ses deux yeux fondirent, et la chaux envahit ses orbites. Matthis aurait voulu hurler de douleur, mais le son ne pouvait pas sortir.
Orlaf et Régor lui maintinrent la tête sous la chaux pendant plusieurs minutes, le jeune homme à force de douleur et de suffocation perdit connaissance.
Régor : Eh, il ne bouge plus ! Sors-le de là !
Orlaf déposa le garçon à terre, délicatement. Il regarda son visage entièrement détruit par la chaux, et se mit à pleurer.
Bloody Tears - Castlevania Piano Cover
https://www.youtube.com/watch?v=_MM_Q0nfaG0
Orlaf : Qu'est-ce que… qu'est-ce que j'ai fait ? Tu vois, Régor, son visage… il… C'est horrible ! Pourquoi a-t-on fait une chose aussi terrible ?
Régor : Mince, je n'imaginais pas que la chaux puisse détruire autant… Si j'avais su, je n'aurais pas… Je voulais juste le faire souffrir, pas le défigurer à ce point ! Au final, ça ne sert à rien ! Je crois que la vengeance ne peut rien engendrer d'autre que le mal, pour tout le monde…
Orlaf : Qu'est-ce qu'on fait ? On le tue ?
Régor : Il vaut mieux, je crois. De toute façon, dans son état, il…
C'est alors qu'un autre homme des Troupes de la Lumière arriva par wyverne. Il était couvert de sang.
Safno (T1 Mercenaire) : Vite, Régor, Orlaf, il faut partir d'ici ! Une garnison est déjà entrée dans le chantier, elle sera ici dans quelques secondes !
Régor et Orlaf, paniqués, oublièrent Matthis, montèrent sur le wyverne, et s'envolèrent au moment même où une dizaine de soldats d'Akaneia entra dans la pièce.
Soldat Akaneia : Chiens, ils se sont enfuis !
Soldat Akaneia : Regardez, Kaleta est morte ! C'est le commandant qui va être content !
Soldat Akaneia : Regardez, l'homme, là ! Quelle horreur, il a été torturé !
Soldat Akaneia : C'est bien la preuve que les Troupes de la Lumière ne sont que des sales chiens ! Y a-t-il un guérisseur ?
Prêtre Akaneia : Oui, moi, laissez-moi passer !
Le clerc akaneian s’avança.
Prêtre : Il respire encore. Mais ses blessures sont graves. Je peux le soigner, mais il risque d'en garder de sévères séquelles.
Soldat Akaneia : Fais donc ! S'il peut parler, il nous dira les atrocités que ces chiens lui ont fait subir !
Le clerc s'exécuta. Matthis échappa ainsi de peu à la mort. Mais il resta dans le coma plusieurs jours…
3 juillet 1844, hôpital militaire de Bronter, chambre 711.
Thème de Matthis adulte : Souffrances ad vitam :
Death Note – Light Yagami theme
https://www.youtube.com/watch?v=E3LeZNlI0Xg
Matthis revint à lui. Il sentit à nouveau le poids de ses muscles, la chaleur de la lumière. Mais pourtant, il ne parvenait pas à ouvrir les yeux. C'était le noir, les ténèbres les plus absolues. Il sentit alors que ses orbites étaient vides. Il gémit.
Soldat Akaneia : Ah, tu es réveillé ! Tant mieux. Tu t'appelles Matthis, n'est-ce pas ?
Matthis entendait le son en différé, avec un étrange écho.
Matthis : Où… suis-je ?
Soldat Akaneia : Tu es à l'hôpital. Tu as eu de la chance, tu as bien failli mourir ! Toutefois, le prêtre a dit que tu garderais des séquelles à vie. Tu as perdu tes deux yeux, ton nez, mais aussi ton tympan gauche. C'est horrible, ce qu'ils t'ont fait. Raconte-moi, qu'est-ce que…
La mémoire revint alors à Matthis, tout d'un coup ! Nausicaä, la flèche, le couteau, la chaux…
# # #
Matthis : Non, assez, je n'en peux plus !
Soldat Akaneia : Qu'y a-t-il ?
Matthis : Vous êtes un militaire, n'est-ce pas ?
Soldat Akaneia : Oui, pourquoi ?
Matthis : Je ne veux rien avoir affaire avec vous, sortez ! Vous me dégoûtez !
Soldat Akaneia : Mais…
# # #
Matthis : C'est trop dur, c'est insoutenable ! Je ne veux pas ! Je ne veux pas que ça ce soit passé comme ça ! Pourquoi… Pourquoi a-t-il fallu qu'elle meurt ?
Soldat Akaneia : Qui ça ? Qui est morte ?
Matthis : Je ne peux pas… le supporter… Aidez-moi !
Soldat Akaneia : Je vais aller chercher le médecin de garde, je reviens !
Le soldat quitta la pièce en courant.
# # #
Lorsque le soldat et le médecin entrèrent, Matthis s'était déjà enfui.
Plus de famille, plus d'amour, plus de bonheur, il n'avait plus le droit à rien, il ne restait même plus à Matthis ses yeux pour pleurer sur son triste sort. Le jeune homme, désormais aveugle, se mit en marche, vers un but inexistant. Marcher, marcher loin, pour oublier sa misérable condition de vie, et l'horrible malheur qui le dévorait.
Fin du chapitre 8
Re: Bonus 6 : L’histoire originelle de Xolrios
- Chapitre 9 :
- Les souvenirs de Xolrios : mémoires d’un homme brisé
Chapitre 9 : Les ténèbres et la rencontre
Thème de Matthis adulte : Souffrances ad vitam :
Death Note – Light Yagami theme
https://www.youtube.com/watch?v=E3LeZNlI0Xg
Les années qui suivirent, l’homme erra, sans but.
Ayant perdu ses attaches, il s’éloigna de la ville où il avait tout perdu, et se mit à marcher sans savoir où il allait. Désormais aveugle et seul, marchant le long des routes commerciales de jour comme de nuit, il aurait pu mille fois être victime de brigands. Mais il semblerait que même les bandits aient compris à quel point cet être était devenu misérable.
Passant de villes en villes, mendiant pour survivre, il quitta sans vraiment le vouloir Bronter, sa patrie natale, et traversa plusieurs autres pays. C’est ainsi qu’au bout de plusieurs années, il parvint jusqu’à Khadein, la patrie des mages…
S’éloignant sans le vouloir de la route, il s’enfonça malgré lui dans le désert. Au bout d’un jour, il se rendit compte de son erreur, lorsqu’il sentit sur lui le poids écrasant d’un Soleil de plomb. Épuisé, assoiffé, affamé, il finit par s’écrouler à même le sol.
« Ainsi c’est ici que s’achève ma vaine course. Je vais donc mourir ici, alors que j’aurais pu perdre la vie tellement de fois... »
C’est ce qu’il pensa, car, il n’avait plus la force de faire sortir le moindre mot de sa bouche.
C’est alors qu’il entendit un cri…
??? : Eh ! Eh oh !
« Qu’est-ce que c’est ? »
??? : Eh, vous, là-bas ! Vous m’entendez ?
« On dirait que quelqu’un m’appelle… Ce doit être une hallucination auditive. Le dernier délire de mon corps meurtri… »
Il perdit connaissance à ce moment. Lorsqu’il se réveilla, il n’était plus à la merci du Soleil et de sa chaleur étouffante, mais à l’abri. Il supposa qu’il avait été sauvé par l’homme qui l’avait appelé.
The Witcher 2 EE OST - A Tavern on the Riverbank
https://www.youtube.com/watch?v=r16GdN3I--0
« Où suis-je ? Qui êtes-vous ? »
??? : Ah, tu es réveillé ? Très bien. Tu es chez moi. Quant à moi, tu peux m’appeler Septimus.
« Je n’avais jamais subi une telle chaleur auparavant… Dans quel pays sommes-nous ? »
Septimus : Tu veux dire que tu es arrivé jusqu’ici sans savoir où tu te rendais ?
« Je suis aveugle, au cas où vous ne l’auriez pas remarqué. »
Septimus : Je l’ai remarqué, oui, mais, tu aurais pu demander ton chemin à d’autres gens.
« Je ne veux… pas demander de l’aide à d’autres humains... »
Septimus : Ah ? Bon, en tout cas, nous sommes à Khadein.
« Vraiment ? On dit que c’est le pays des magiciens. Seriez-vous… »
Septimus : Eh bien, disons que je maîtrise un pan de la magie… que beaucoup méprisent. En fait, je crois bien que toi et moi sommes deux parias.
« Je vois. Dans ce cas, pourriez-vous m’apprendre votre savoir ? »
Septimus : Tu m’as dit que tu ne voulais pas d’aide d’autres hommes ?
« En effet. Mais, vous êtes comme moi au ban de la société. Et je pense que ce type de magie pourra m’être utile… »
Septimus : Je vois. Dans ce cas, je veux bien t’apprendre tout ce que je sais !
« Très bien. Mais, quel en sera le prix ? »
Septimus : Aucun.
« Vous n’allez pas me faire croire que vous allez m’enseigner votre savoir gratuitement ? »
Septimus : Je vois bien que tu n’as aucune possession avec toi. Mais, surtout… Disons que, cela fait tellement longtemps que je rêve d’enseigner ce que je sais. Mais, personne n’est intéressé par… les aspects les plus noirs de la magie.
« Je vois, vous aviez peur d’emporter votre savoir dans la tombe ? »
Septimus : Exactement ! Mais aujourd’hui, je vais faire de toi mon apprenti. Prépare-toi, car ce ne sera ni rapide, ni facile !
« Je n’ai plus rien à perdre, je suis prêt à tout. »
Star Wars: The Old Republic soundtrack - The Sith theme
https://www.youtube.com/watch?v=IVageTGZa88
Les mois qui suivirent, Septimus apprit tout ce qu’il savait à son nouvel apprenti.
Septimus était un des derniers mages noirs, jadis il appartenait à une secte occulte qui tentait de percer le secret de la vie et de la mort. Mais, alors que leur groupe était sur le point d’y parvenir, il se fit démanteler par les autorités de Khadein.
Jugés coupables de crimes à l’encontre de la Déesse, ils furent tous condamnés à mort, et peu en réchappèrent.
Septimus maîtrisait la Magie Anima, la Magie Noire, et les Bâtons, tous trois à un niveau élevé. Il était maître des arcanes obscures. Mais, surtout, il avait une connaissance que peu d’hommes avaient conservée, et qu’il transmit à son apprenti : l’existence des esprits, et des démons.
En effet la connaissance des démons avaient été quasiment perdue au fil des siècles car le sujet était devenu tabou. Pourtant, la réalité était qu’il existait, quelque part dans ce monde, ou plutôt, dans un monde à côté de ce monde, des êtres maléfiques, et dotés d’une grande puissance. Jadis bannis du monde des humains par les Dieux et les Déesses d’autrefois, ils ne cherchaient qu’à prendre leur revanche en infiltrant à nouveau le monde des hommes. Seulement, il était impossible pour un démon de pénétrer dans ce monde de sa propre initiative. La seule façon pour un démon d’y entrer, ce serait d’être invoqué par un homme. Toutefois, si un homme pactisait avec un démon, il recevrait des pouvoirs que le commun des mortels ne soupçonnait même pas.
L’homme écouta attentivement tout ce que lui enseigna son maître, réfléchissant à s’il était raisonnable de pactiser avec une entité aussi mauvaise. Il ne ferait une pareille chose que si le pouvoir qu’il recevrait en échange serait assez grand pour lui permettre d’accomplir sa vengeance. Et de nombreux démons ne semblèrent pas convenir pour cela, aussi l’apprenti cacha sa véritable volonté à son maître. Jusqu’au jour où…
Fin du chapitre 9
Re: Bonus 6 : L’histoire originelle de Xolrios
- Chapitre 10 :
- Les souvenirs de Xolrios : mémoires d’un homme brisé
Chapitre 10 : La rencontre et la genèse
Un des démons semblait pouvoir prodiguer à l’homme les pouvoirs qui lui permettraient d’exercer sa vengeance.
Seulement, invoquer un démon ne se faisait pas facilement. Il y avait toute une procédure à respecter, tout un rituel à effectuer. Ne voulant pas avouer son réel but à son maître, l’apprenti lui demanda de lui enseigner les rituels d’invocation de tous les démons connus, et les apprit, patiemment, les uns après les autres.
Puis, un beau jour, le moment fut venu…
L’homme profita d’un moment d’absence de son maître pour procéder au rituel d’invocation du démon.
Naruto Shippuden - Saviour of this World
https://www.youtube.com/watch?v=Qd-6xufizGg&t=31s
Le démon apparut alors, sous une forme astrale. Bien qu’il n’était pas encore physiquement dans ce monde, son apparence était celle qu’il lui était propre. Bien que l’homme fut aveugle, l’image du monstre lui apparut, dans l’horizon vide, ce qui lui glaça le sang de surprise… et d’horreur.
Le démon ne ressemblait à aucune autre créature que l’homme avait pu observer par le passé. La plus grande partie de son corps était caché par ses innombrables bras squelettiques, treize au total. Mais on pouvait discerner le haut de son corps : le haut de son tronc avait la forme d’un abdomen d’insecte géant, surmonté d’un thorax et enfin, d’une énorme tête noire dotée de mandibules pourries, de deux antennes très longues, et de milliers de minuscules yeux globuleux.
Contrairement au démon Lakjmira dont l’apparence rappelait le porc, le démon que l’homme venait d’invoquer tenait plus des insectes…
« Vous… vous êtes… Xolrios ? »
Xolrios : En chair et en os. Ou, presque, puisque je n’ai pas encore le loisir d’être dans ton monde… Toi qui as osé m’invoquer, en connais-tu le prix à payer ?
« Oui. J’ai appris tout ce qu’il y avait à savoir sur le contrat que nous allons conclure. Néanmoins, avant de signer, j’aimerais que vous me dites vous-mêmes ce que vous allez m’octroyer, afin de m’assurer que mes connaissances n’étaient pas… erronées. »
Xolrios : Toi ! Tu es donc déterminé ! A moins que tu ne sois… désespéré ?
« Dites-moi vos conditions, je vous écoute. »
Xolrios : Ah ah ! Fascinant. Fort bien, dans ce cas, tu n’es pas sans savoir que j’ai le pouvoir de disposer d’esclaves humains. C’est un pouvoir qui m’est propre.
Il fit tourner ses différentes mains.
Xolrios : Pour ce faire je puis générer cinq fils physiques, un pour chaque doigt de la main. Ces fils se plantent dans ma cible, respectivement à la nuque, aux deux coudes et aux deux genoux. Ils me permettent de contrôler les muscles de ma cible afin de lui faire faire ce que je désire. Le dispositif est complété par la cerise sur le gâteau… le fil mental, qui jaillit du creux de ma paume et qui se plante droit dans son céphalée ! L’effet de ce fil est d’endormir la conscience de ma cible. Ainsi, je peux lui faire faire ce que je désire, sans qu’elle ne bronche !
« Je vois, exactement comme ce que je savais. On peut donc contrôler deux êtres humains simultanément… »
Xolrios : Un par main, pour être exact ! Moi, vois-tu, je peux disposer de treize esclaves ! Mais toi, il est vrai, tu ne pourras en avoir que deux à la fois, c’est la limite de ton misérable corps d’humain !
« Ces fils… peuvent-ils être coupés ? Par exemple, par une épée ? »
Xolrios : Ah ah ! Non, bien sûr ! Tu peux les rendre à ta guise immatériels… mais aussi invisibles ! Il t’est ainsi possible de contrôler un autre homme sans que personne ne le sache. En outre, il faut savoir que pour jeter tes fils sur un autre homme, il faut qu’il se trouve à moins de 500 mètres pour les fils physiques, et à moins de 100 mètres pour le fil mental, car au-delà de cette distance, les fils ne pourront pas toucher la cible. Cependant, une fois la cible prise dans tes fils, la distance entre toi et l’homme que tu contrôles peut s’élever jusqu’à 10 km ! Attention, au-delà de cette distance, les fils perdent leur effet.
« Hum hum… Intéressant, je ne savais pas pour la distance, merci de me prévenir ! »
Xolrios : Voilà, c’est tout ce que tu dois savoir sur mon pouvoir de contrôle. En plus de cela, sache qu’en pactisant avec moi, tu jouiras des maîtrises de la magie noire et des bâtons au rang le plus avancé qui soit. Oh, et puis, en sus, vu que tu es aveugle, je te donnerai également un œil de démon qui naîtra au cœur de ton front, ainsi tu pourras à nouveau voir !
« C’est trop aimable de votre part. »
Xolrios : Ah ! Tu es très serein. Pourtant, tu dois savoir quel est le prix à payer en échange…
« Je le sais. Mais encore une fois, j’aimerais vous l’entendre dire de votre bouche, afin de m’assurer que ce que je sais n’est pas faussé. »
Xolrios : La moitié de ta vie restante. Dès lors que tu pactiseras avec moi, j’avalerai la moitié du temps misérable qu’il te reste à vivre ! Mais surtout, une fois que tu trouveras la mort, ton âme et ton corps me reviendront ! Ton âme me procurera une puissance équivalente à sa force vitale ! Quant à ton corps, je le souillerai afin d’essayer de pénétrer dans ce monde !
« Très bien, c’est exactement ce que je savais ! Dans ce cas, marché conclu ! »
Xolrios : Tu es sûr de toi ? C’est un sacrifice très lourd. Et comme tu le sais, un pacte entre un humain et un démon ne se fait pas si facilement, sinon je t’aurais déjà contraint depuis le moment où tu m’as invoqué ! Non, il faut que toutes les clauses soient connues des deux partis, et que l’accord entre l’homme et le démon soit sincère : dans le cas où un démon forcerait la main à un homme, il se verrait privé de son contrat et ne pourrait plus être invoqué durant 777 ans, c’est la règle ! Alors, je veux m’assurer que tu es vraiment consentant à un tel sacrifice.
« Bien sûr que je consens ! Ce monde pourri m’a tout dérobé ! Tout ! Mon frère, toute ma famille, mon amour, mon espoir… J’ai même perdu jusqu’à mon intégrité physique ! Je ferai n’importe quoi pour détruire ce monde, autant qu’il m’a détruit ! C’est pour ça que j’ai besoin de ton pouvoir, Xolrios ! Fais de moi le monstre que personne n’a jamais été ! »
Xolrios : Très bien, dans ce cas, je…
??? : Eh ! Mais qu’est-ce qui se passe ici ?
The last stand Fire Emblem
https://www.youtube.com/watch?v=QlUZG5WYqpI
« Oh non, pas lui ! »
Septimus entra en trombe dans la tente.
Septimus : Que fais-tu, inconscient ?
« Tu n’étais pas censé revenir si tôt… J’aurais dû prendre davantage de précaution. Mais il est trop tard ! Oui, tu arrives trop tard ! Démon Xolrios, donne-moi t... »
Septimus : Non, je te l’interdis ! Si tu fais ça, tu ouvres une porte d’entrée à ce démon dans notre monde ! Le risque est trop grand, qu’importe ce que tu as pu subir par le passé, ou ce que tu désires accomplir, tu ne dois pas faire une chose pareille, tu m’entends ?
« Tu ne peux pas me comprendre, car tu ignores mes souffrances… Xolrios, donne-moi ton pouvoir ! Maintenant ! »
Xolrios : Qu’il en soit ainsi !
Septimus : Non !
Dans une tentative désespérée, le mage noir lança un sort de Luna en espérant qu’un coup critique viendrait à se déclencher, et tue l’homme sur le coup. Le coup critique se déclencha, mais… Le sortilège fut balayé avant d’atteindre l’homme, autour duquel brillait un halo violet.
Death Note theme
https://www.youtube.com/watch?v=xcwQoOsQQJ8
« Ah ! AH, grah… AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAHHHHHHHHHHHHH ! »
L’homme hurla de douleur, tandis qu’une puissance bien trop grande pour lui l’envahit subitement.
« Je ne peux pas… Ah ! »
# # #
« Mais pourquoi suis-je allé si loin ? Mon corps ne peut supporter... »
# # #
« AAAAAAAAAAAAAAHHHHHHHHHHHH »
Et alors que Septimus assistait à la scène, impuissant, l’homme gagna instantanément la maîtrise de la magie de la nuit et des bâtons au niveau le plus élevé qui soit. Dans le même temps, sur son œil, s’ouvrit une orbite, dans laquelle apparut un œil.
Enfin, dans un dernier râle, l’homme reçut le terrible pouvoir de Xolrios : celui de pouvoir soumettre d’autres hommes à sa volonté.
Enfin, il se calma. Tout était redevenu silencieux, le démon avait disparu…
Thème de Xolrios 1 :
Count bleck theme theme – Super mario Paper
https://www.youtube.com/watch?v=VI02gjhyJ_g
Septimus : M-mon apprenti ?
??? : Ton apprenti est mort ! L’homme que j’ai été n’est plus ! Désormais, je suis… Xolrios !
Septimus : Non !
Xolrios : Et tu seras parfait pour tester mes nouveaux pouvoirs !
Alors l’homme brandit sa main droite. De chacun de ses doigts, jaillirent un fil doré, qui se plantèrent dans le corps du malheureux.
Septimus : Non ! Qu… quelle horreur, je ne suis plus maître de rien ! A-arrête ! Arrête ça… je t’en prie !
Xolrios : Je vais te faire taire une bonne fois pour toute, vieux schnoque !
L’homme fit alors jaillir un fil d’argent de sa paume. Au moment où le fil frappa la tête de Septimus, celui-ci arrêta de crier.
Xolrios : Oui, ça marche ! Ça marche à merveille, eh eh !
L’homme fit quelques tests pour voir tout ce qu’il pouvait faire à sa cible, il rendit également les fils invisibles et immatériels. Quant il eut terminé toutes ces expériences, il fit invoquer par Septimus un sort que ce dernier se retourna contre lui. Ainsi Septimus mourut.
Xolrios : On peut donc aller jusqu’à pousser le pantin à se suicider. Eh eh, quel pouvoir merveilleux ! Xolrios va pouvoir débuter son œuvre sur ce monde immonde…
Telles furent les circonstances dans lesquelles l’humain Matthis trouva sa fin… et où Xolrios trouva sa genèse.
Fin du chapitre 10
Re: Bonus 6 : L’histoire originelle de Xolrios
- Chapitre secret :
- Les souvenirs de Xolrios : mémoires d’un homme brisé
Chapitre secret : Le Cœur du Mal et le Mal du Cœur
…
Kaleta, pleurant des larmes sincères : Elle est morte ? Je ne voulais pas ! Je suis désolée, je… Je te jure que je ne voulais pas ! Je suis… tellement… tellement… désolée...
Matthis, pensées : Elle est morte ? Oui. C'est de ma faute, si je n'étais pas arrivé à ce moment, elle aurait pu s'enfuir !
L'esprit de Matthis se brouilla.
Matthis, pensées : Tout est de ma faute ! Si je n’étais pas arrivé à ce moment précis, tout ça ne serait pas arrivé.
Alter-Matthis, pensées : Non ! Cette flèche… ce n’est pas moi qui l’ai tiré, c’est cette femme ! Si elle n’avait pas tiré, Nausicaä ne serait pas morte, c’est elle qui l’a tuée !
Non, ce n'était pas de sa faute ! Si cette femme n'avait pas tiré sa flèche, Nausicaä serait encore en vie !
…
Matthis, pensées : Non, ça ne va pas ! La tuer ne m'apporte rien, ce n'est pas ça qui fera revenir Nausicaä ! Alors, que dois-je faire ?
Alter-Matthis, pensées : Il vaut mieux qu’elle soit morte, elle ne méritait pas de rester en vie.
Matthis, pensées : Mais… ce n’est pas ça qui la fera revenir…
Matthis, pensées : CE N'EST PAS ÇA QUI LA FERA REVENIR !
…
Soldat Akaneia : Tu es à l'hôpital. Tu as eu de la chance, tu as bien failli mourir ! Toutefois, le prêtre a dit que tu garderais des séquelles à vie. Tu as perdu tes deux yeux, ton nez, mais aussi ton tympan gauche. C'est horrible, ce qu'ils t'ont fait. Raconte-moi, qu'est-ce que…
La mémoire revint alors à Matthis, tout d'un coup ! Nausicaä, la flèche, le couteau, la chaux…
Matthis, pensées : Non…
Alter-Matthis, pensées : Soyez maudits ! Tous autant qu’ils sont ! Et cet homme, ce militaire… On ne peut pas leur faire confiance ! Ce sont eux qui avaient pris la vie de mon frère !
Matthis, pensées : C’est… c’est insupportable ! Je… je…
Matthis : Non, assez, je n'en peux plus !
…
Matthis : Je ne veux rien avoir affaire avec vous, sortez ! Vous me dégoûtez !
Soldat Akaneia : Mais…
Matthis, pensées : Pereg…
Alter-Matthis, pensées : Je dois fuir… Je ne suis pas assez fort… pour… tuer…
Matthis, pensées : Nausicaä ! Ma Nausicäa…
Alter-Matthis, pensées : Suffit ! Me lamenter ne sert à rien !
Matthis : C'est trop dur, c'est insoutenable ! Je ne veux pas ! Je ne veux pas que ça ce soit passé comme ça ! Pourquoi… Pourquoi a-t-il fallu qu'elle meurt ?
…
Soldat Akaneia : Je vais aller chercher le médecin de garde, je reviens !
Le soldat quitta la pièce en courant.
Alter-Matthis : Maintenant !
Lorsque le soldat et le médecin entrèrent, Matthis s'était déjà enfui.
…
« Ah ! AH, grah… AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAHHHHHHHHHHHHH ! »
L’homme hurla de douleur, tandis qu’une puissance bien trop grande pour lui l’envahit subitement.
« Je ne peux pas… Ah ! »
Matthis, pensées : Qu’est-ce que j’ai fait ? Qu’est-ce que j’ai fait ? Je n’aurais pas dû…
Alter-Matthis, pensées : Mais si… ce que je fais est juste !
« Mais pourquoi suis-je allé si loin ? Mon corps ne peut supporter... »
Alter-Matthis, pensées : Tant pis. Si je meurs, au moins je trouverai le repos. Mais, si je survis, alors… Ces pouvoirs seront miens ! Oui, et enfin, je pourrai…
« AAAAAAAAAAAAAAHHHHHHHHHHHH »
Fin du chapitre secret
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