Chapitre 14

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De mal en pis
Fire Emblem Radiant Dawn OST - Urgency Drives Us
https://www.youtube.com/watch?v=ocY0PcRXSXI

Enfin, nos héros arrivent face au baron de Bronter. Enfin, ils pensent pouvoir mettre un terme au conflit qui fait trembler Telury.

Mais, alors qu’ils défont les forces ennemies, une terrible révélation se fait à eux. Depuis le début, le baron de Bronter était manipulé… au sens littéral du terme.

L’auteur de cette monstruosité fait se suicider sa première marionnette, devenue inutile. Puis, il prend momentanément le contrôle du prince Halbion, le forçant à se battre contre sa sœur. Par la bouche de ce dernier, il annonce au groupe son intention de prendre le contrôle du baron qui arrive, en ce moment précis, avec toute son armée. En manipulant un homme si puissant, il compte encore faire couler le sang, avant de se montrer au grand jour…

Nos héros sont paniqués. Piégés dans le château, ils ne savent désormais plus que faire : qu’ils y restent ou qu’ils y sortent, ils seront de toute façon victimes du piège que leur tend ce mystérieux individu, doté d’un pouvoir terrifiant…

Chapitre 14 : Bain de sang :

Abords du château de Bronter…

Le Haut Conseil de Telury
Fire Emblem Awakening - Divine Decree (Ablaze)
https://www.youtube.com/watch?v=EeYdB-Id_g8

Caron : Mon… monseigneur ? Mais, qu’êtes-vous venu faire ici ?

Ilvech : Silence, Caron, c’est moi qui pose les questions ! Que signifie tout ceci ? Puis-je savoir pourquoi vous avez subi de si lourdes pertes ?

Caron : L’ennemi nous a tendu un piège, dans un canyon. Il a profité du terrain pour décimer nos armées…

Ilvech : Les princes étrangers, sont-ils morts, eux aussi ?

Eldrayse : Non, messire Ilvech. Ils se trouvent en ce moment dans le château…

Ilvech : Quoi ? Mais, pourquoi les avez-vous laissés entrer seuls ?

Caron : Nous ne pouvions entrer. Nous devions nous battre contre un groupe d’hommes qui nous tenaient tête.

Ilvech : Ils vous tenaient tête ? Ne me prenez pas pour un imbécile ! Vous êtes les Cavaliers Blancs, oui ou non ? Qui pourrait vous tenir tête ?

Aldrim : Mon seigneur, avec tout le respect que je vous dois… Je vous demanderais de baisser d’un ton !

Ilvech : Comment oses-tu ?

Aldrim : Et si je vous disais que ces hommes en question étaient les Enfants de la Gloire, le groupe que le monde entier pensait éteint depuis dix ans ? Au risque de vous décevoir, Mylord, personne n’est absolument invincible. Pas même nous.

Ilvech : Ce sont des foutaises ! Personne n’a plus entendu parler d’eux durant dix ans ! Quand bien même, j’ai du mal à croire qu’ils puissent… Oh, mais, passons, nous n’avons pas de temps à perdre ! Il faut entrer dans le château ! Où sont passés ces si puissants ennemis ?

Caron : Ils viennent de… prendre la fuite, voyant la venue de votre armée.

Ilvech : Tant mieux, cela nous facilitera la tâche. Il faut entrer dans le château, et vite ! J’espère qu’il n’est pas déjà trop tard, et que ces étrangers n’ont pas encore vaincu tous les hommes de Bronter. Il ne faudrait surtout pas que la postérité retienne que notre nation a été sauvée par une puissance étrangère !

Eldrayse : Il fallait bien se douter du motif de votre venue…

Ilvech : Vous avez quelque chose à redire à ma politique ?

Eldrayse : Non, mon maître. Notre rôle n’est pas de faire la politique : cette besogne est la vôtre. Notre seule, et unique tâche, est de vous obéir.

Caron : Je me permets tout de même de soulever un point : nous obéirons toujours sans discuter, certes, mais seulement au conseil lui-même. Est-ce sur décision collégiale que vous êtes venu ici, Lord Ilvech ? Ou est-ce de votre propre initiative ?

Ilvech : Quand bien même je serais venu de mon propre chef… Cela changerait-il votre allégeance ? Je demeure un membre permanent du conseil !

Caron : C’est vrai…

…

Pendant ce temps, à l’intérieur du château…

Les plaies de la guerre
Fire Emblem Radiant Dawn – Eyes of Rage 2
https://www.youtube.com/watch?v=eIJskgXBkpY

Halbion : Ah, d’accord ! En fait, le baron de Bronter était contrôlé par quelqu’un d’autre, depuis le début : c’est pour ça que ceux qui l’avaient connu disaient qu’il avait récemment chanQUOI ? J’ai été manipulé par ce type ?! Il a touché à mon corps, il s’en est servi ? Arg ! Je suis souillé !

Fayada : Mes condoléances les plus sincères.

Makiel : Honnêtement, je comprends ton ressenti, mais ça a vraiment l’air fini. Tu n’es plus sous son emprise, sinon, tu ne pourrais pas parler de toi-même !

Faustynn : Ce n’est pas aussi simple, au début, il parlait de lui-même malgré le fait que son corps ne répondait plus. Halbion, tu arrives à bouger correctement ton corps ? Est-ce que tous tes membres répondent ?

Halbion : Euh… Oui, je crois… Du coup c’est bon, je suis à nouveau libre alors ?

Hélène : Mes princes, que fait-on ? Il y a là-dehors une armée entière. Si un baron est effectivement à leur tête, et que notre ennemi en prend le contrôle… Nous devrons affronter ses hommes ! Et alors, que nous gagnons ou pas, dans tous les cas, le sang d’innocents sera à nouveau versé à flots…

Halbion : Tu as raison ! Je n’imaginais pas que la situation était si dramatique…

Makiel : Vous n’allez pas le croire, mais cette fois, c’est moi qui ai une idée !

Fayada : Tu es sérieux ?

Makiel : Parfaitement ! Je suggère de quitter ce château tout de suite. Il faut avertir au plus vite les autres de l’existence de ce… euh… contrôleur d’humains. Si les soldats sont avertis à temps, ils comprendront qu’ils ne faut pas obéir aux ordres de leur baron !

Talim : J’ai peur que ce ne soit pas si simple que ça…

Faustynn : Tu crois ? Moi je pense que c’est une bonne idée, nous devrions essayer !

Halbion : Oui, je trouve aussi que c’est une super idée !

Talim : Même si on leur révèle la vérité, on parle de soldats qui sont censés obéir sans sourciller, quoiqu’il arrive, à leur commandant. Même si le doute les envahit… combien d’entre eux seront prêts à trahir leur serment, juste pour des paroles qui ne sont pas sûres ?

Faustynn : Je ne sais pas, c’est un pari que nous devons prendre. Mais, pour ce faire, il faut faire vite, avant que notre ennemi ne prenne le contrôle du baron, sinon il sera trop tard !

Halbion : Dépêchons-nous alors !

…

Eldrayse : Vos hommes n’arborent pas d’autre étendard que celui de votre propre baronnie, mon seigneur.

Ilvech : C’est vrai, c’est mon armée personnelle. Je ne pouvais pas faire autrement que de venir par mes seuls moyens, le conseil n’aurait jamais accepté ma venue. Mais, vu que je suis membre permanent du conseil, m’obéir revient à obéir au conseil !

Caron : J’espère que c’est le discours que vous tiendrez devant le conseil, lorsqu’il cherchera à vous demander des comptes. Il serait injuste de nous accuser de trahison à votre place.

Ilvech : Je fais mes propres choix, vous connaissez bien mon tempérament maintenant. Mais, vous savez aussi que je suis quelqu’un, qui assume toujours les choix qu’il fait ! Cette réponse vous convient-il ?

Eldrayse : Oui, baron d’Ilvech…

Ilvech : Dans ce cas, entrons ! Je vous ordonne de rapidement vaincre ce qui reste des forces du baron de Bronter, ne laissez pas le beau rôle à ces étrangers !

??? : At-attendez !

Halbion, Faustynn et les autres sortent du château.

Ilvech : Plaît-il ?

…

??? : Eh eh… C’est parfait, ils sortent au moment où il le fallait ! Je vais pouvoir prendre possession de ce baron arrogant…

…

Halbion : Attendez, il faut attendre ! Le baron de Bronter n’est pas notre véritable ennemi !

Ilvech : Comment ? Qu’est-ce que tu racontes ? Mais cela n’a aucun sens !

Caron : Expliquez-vous, prince de Gradlon. Pourquoi dites-vous une chose pareille ?

Faustynn : Il était manipulé depuis le début ! C’est pour ça que les personnes qui le connaissaient ont constaté qu’il avait changé.

Aldrim : Pourtant, on sait que ce n’est pas Yaric qui le manipulait !

Halbion : Non, ce n’était pas Yaric. C’était… bien pire que cela !

Faustynn : Il existe, quelque part, un homme, qui est capable de soumettre complètement à sa volonté un autre homme. D’en faire une marionnette, un pantin…

Caron : Que dites-vous ? Je n’ai jamais rien entendu de tel.

Ilvech : Quelles sont donc ces simagrées ?

Halbion : C’est vrai ! Nous en avons été témoins. Durant un bref instant… il a pris le contrôle de ma personne. Mais il m’a libéré depuis.

Faustynn : Avant de libérer mon frère, il nous a averti qu’il allait user de ses pouvoirs pour prendre le contrôle du baron ici présent !

Aldrim : Mais, c’est de vous qu’elle parle, Lord Ilvech !

Ilvech : Quoi ? Moi ?

Le visage d’Ilvech devient inexpressif, un bref instant. Mais ça dure à peine une seconde. Ses traits se durcissent alors, exprimant la colère, et il reprend.

Ilvech : Mais à quel jeu jouez-vous ? Ce sont des sornettes, des balivernes ! Jamais personne n’a entendu parler de pareille chose ! Moi je crois que vous cherchez à nous tromper pour nous cacher une chose : que vous avez tué le baron de Bronter.

Caron : Est-ce vrai ?

Halbion : Euh… C’est-à-dire que… Il n’a pas trop eu besoin de notre aide, en fait…

Faustynn : C’est vrai, nous avons vaincu les hommes de Bronter. Le baron lui-même est mort, mais ce n’est pas nous qui l’avons tué. C’est l’homme qui le manipulait qui l’a fait se suicider ! Mais Bronter n’était pas la réelle menace, c’est celui qui le manipulait qui désormais…

Ilvech : Stop ! J’en ai assez entendu ! Pour moi les choses sont très claires : vous nous avez trahis, en assassinant Bronter. Et vous voulez maintenant nous faire croire à des chimères !

Caron : Mon seigneur, avec tout le respect que je vous dois… ce n’est pas une trahison que d’avoir éliminé notre ennemi.

Ilvech : Ils ont trahi la parole qu’ils avaient donnée ! Ils ne devaient pas s’occuper de régler notre problème, à notre place. Maintenant, Telury risque d’être la risée des nations ! Celle qui a recours aux autres, pour gérer ses propres petits problèmes ! C’est ça qui est intolérable ! C’est pour cela que je demande réparation : je demande que ces gens soient tués sur-le-champ !

Crise
Fire Emblem 8 Remastered (by OrangaStang) - 38 Raid
https://www.youtube.com/watch?v=ngjafJDxMJs

Aldrim : Quoi ? Mais… dans quel but ?

Ilvech : S’ils trouvent la mort, maintenant… Nous pourrons encore faire croire au reste du monde qu’ils ont été vaincus par les forces de Bronter, et que ce sont mes forces qui ont eu raison de notre ennemi ! Je sais que c’est regrettable… Mais c’était une guerre. Ils y risquaient leur vie depuis le début.

Halbion : Eh, non ! Vous allez trop loin, nous…

Fayada : Non, tu le fais exprès d’être aussi bête ? Tu ne te rends pas compte que le baron est déjà sous l’emprise de notre ennemi ?

Halbion : Ah, maintenant que tu le dis ! Je n’y avais pas pensé…

Ilvech : Soldats ! Je vous donne l’ordre d’attaquer !

Soldat : Mais…

Ilvech : Pourquoi hésitez-vous ? Vous avez peur de commettre quelque chose que vous ne trouviez pas juste ? Vous préférez peut-être mourir sur la potence, et jeter le déshonneur sur votre famille, en ayant refusé un ordre direct de votre suzerain ?

Soldat : Euh… Non, mon seigneur !

Ilvech : Alors obéissez-moi, et chargez ! Je suis responsable des ordres que je vous donne, c’est moi qui en assumerai les conséquences à venir !

Soldat : Oui, mon seigneur ! Bien sûr mon seigneur !

Makiel : Non, ils n’écoutent pas ! Les soldats restent loyaux envers leur baron !

Fayada : Qu’est-ce que Talim avait dit, déjà ? Ton idée n’était donc pas si brillante…

Halbion : Oh, non, ça sent le roussis ! Ils sont trop nombreux pour nous !

Faustynn : Ce n’est pas ça qui m’inquiète le plus. Ce sont eux…

Halbion : Ah ? Mais oui, les Cavaliers Blancs ! S’ils nous attaquaient, eux aussi… nous serions condamnés !

Faustynn : Il faut nous croire, votre baron est manipulé !

Caron : Je ne demande qu’à vous croire. Mais, avez-vous seulement la moindre preuve ?

Ilvech : Bien sûr que non, ce ne sont que des élucubrations, inventées à la hâte ! Cavaliers Blancs, joignez vos forces à mes hommes, au nom du conseil !

Aldrim : Désolé, mais je refuse cet ordre : vous êtes venus hors du cadre du conseil. C’est à lui que je réponds, à lui seul !

Ilvech : Très bien, Cavalier Blanc Aldrim, je ferai part de votre attitude au conseil.

Aldrim : J’y répondrai, car je suis comme vous : j’assume toujours mes actes !

Caron : Tu es sérieux Aldrim ?

Ilvech : Rhétorique facile que de plagier la mienne ! Mais soit, je n’ai pas besoin de toi, de toute façon.

Faustynn : Caron, Eldrayse… Je vous en supplie, ne nous attaquez pas ! Le manipulateur existe vraiment ! Je sais que c’est dur à croire… mais je vous en supplie !

Caron : Je… ne peux pas vous tuer, dans le doute. Car si jamais vous aviez raison, je m’en voudrais !

Eldrayse : Je suis du même avis.

Halbion : C’est fantastique ! Vous comprenez alors ? Allez-vous nous aider ?

Caron : Hélas c’est strictement impossible. Ilvech reste un membre du conseil. Nous ne pouvons pas nous opposer à sa volonté, ce serait bafouer le conseil lui-même ! Il nous faudrait d’abord la preuve qu’il n’est plus lui-même.

Makiel : Je sais ! Cet homme… il ne devrait pas être loin d’ici. Nous avions bien vu les fils dorés… C’est avec ces fils qu’il contrôlait Halbion ! Il ne pourrait pas contrôler le baron s’il en était trop éloigné.

Eldrayse : Dans ce cas, je vais survoler la zone. Je tenterai de le trouver depuis les cieux.

Caron : Et moi, je vais explorer les alentours par voie terrestre. S’il existe et qu’il est bien proche d’ici, nous le trouverons forcément. Et nous le vaincrons !

Aldrim : Ce n’est pas juste, je serai le moins mobile de nous trois ! Si l’un de vous deux le trouve avant moi, qu’il ou elle me dise où il se trouve, c’est d’accord ? Si un type aussi tordu existe bel et bien… je veux lui fracasser le crâne moi-même !

Eldrayse : Nous verrons. N’oublions pas qu’il pourrait en théorie prendre le contrôle de l’un de nous trois, aussi il vaudrait mieux l’éliminer dès que possible.

Les trois Cavaliers Blancs se dispersent et quittent l’écran.

Ilvech : Bien… Ce contre-temps est-il fini ? Pouvons-nous passer aux choses sérieuses ?

Faustynn : Un instant ! Tout le monde, retournons à l’intérieur, vite !

Halbion : Je ne te le fais pas dire…

Les alliés entrent à nouveau dans le château.

Ilvech : Bah, vous faites bien, après tout ! La victoire autrement n’en aurait été que trop facile. Mais ce ne sont pas ces murs, aussi épais soient-ils, qui vous protégeront de ma colère ! Soldats, chargez ! Pour le conseil ! Pour la gloire de Telury !

Fiche technique du chapitre 14 : Bain de sang
• Carte : Pression 1
Fire Emblem Fates – Dark Fall
https://www.youtube.com/watch?v=ACzIBgn4Lx4
• Combat : Pression 2
Fire Emblem Fates – Dark Fall (fire)
https://www.youtube.com/watch?v=Fw02jUJznjk
• Boss : Le chant des fers
Fire Emblem Path of Radiance - A Mighty Foe
https://www.youtube.com/watch?v=NKzd28mlqGU
• Carte : Exactement la même qu’au chapitre précédant, sauf que tous les coffres et portes sont désormais ouverts. Les alliés sont retranchés dans la salle du trône et les autres salles autour. Les ennemis sont présents au début à l’entrée du château, et c’est à cet endroit qu’arriveront les nombreux renforts ennemis.
• Groupe allié, 18 unités max parmi : Halbion*, Faustynn*, Talim*, Makiel*, Fayada*, Suzanne, Balgon, Garen, Hélène, Almand, Kaorie, Vadom, Fredrick, Julie, Nasim, Garcia, Enrick, Fadil, Komir, Hélior, Clothaire, Kalla, Vania, Rodric, Carno, Lorenzo, Garec.
• Groupe ennemi, 12 unités : trois T1 Cavalier, deux T1 Chevalier, deux T1 Soldat, un T2 Paladin, un T2 Grand Chevalier, un T2 Hallebardier, un T1 Clerc, et le boss, Ilvech, T2 Général (ne se déplace que si une unité est à portée, reste immobile sinon ; en mode difficile, il ne se déplace pas du tout mais est encore plus loin des alliés, et entouré de quatre T2 Général qui s’ajoutent aux autres unités)
• Objectifs : Protéger le trône, survivre 16 tours (seulement 12 tours en mode difficile) ET vaincre le boss.
Concrètement, cela signifie que si le trône est pris, ou si les tours se sont écoulés sans qu’Ilvech n’ait été vaincu, c’est GAME OVER. Vaincre Ilvech met un terme immédiat au chapitre, même si la limite de tours n’était pas encore atteinte.
• Renforts ennemis : de NOMBREUX renforts, T1 et aussi T2, arriveront chaque tour pour accroître la pression.
• Recrutement : aucun (qu’est-ce que vous pensiez?)

Sinistre victoire
Fire Emblem 8 Remastered (by OrangaStang) - 40 Indignation
https://www.youtube.com/watch?v=xk6Z4c7Qpbw

Halbion : Ilvech… Il est… mort ?

Soldat : Non ! Notre seigneur !

Faustynn : C’est vraiment regrettable, nous risquons de nous mettre à dos toute la nation de Telury et le conseil !

Hélène : C’était un mal nécessaire. Le baron n’était plus lui-même, il était possédé…

Soldat : Alors… Il y a vraiment quelqu’un qui est capable de transformer d’autres hommes en pantin ? Mais c’est affreux !

Soldat : Non, ce ne peut être que des sornettes !

Soldat : Moi, tout ce que je vois, c’est qu’ils ont tué notre seigneur ! Ce sont eux les coupables ! Il faut les tuer, pour venger notre baron !

Soldat : Je crois qu’au contraire, il faudrait les aider à chercher le type qui manipulait notre baron… Brr ! Rien que d’y penser, ça me fait froid dans le dos ! Il faut trouver ce monstre, c’est lui qui doit être tué !

Soldat : Bande d’imbéciles ! Moi, je dis que je ne ferai rien de plus, tant que je n’aurai pas de preuve ! Voilà !

Halbion : Oh la la, les soldats d’Ilvech semblent divisés…

Faustynn : Ils sont confus, et c’est normal ! Nous aussi, lorsque nous avons découvert la vérité, cela nous a fait un choc.

Fayada : Nous devrions profiter de cette confusion pour sortir du château, l’ennemi a dit qu’une fois ce combat terminé, il se montrerait. Sauf bien sûr s’il a abusé de notre crédulité.

Faustynn : C’est vrai, il a dit qu’il se montrerait ! Venez, il faut sortir !

…

??? : Ils ont battu le baron, en dépit de ses nombreuses troupes ? Impressionnant ! Je pourrais en rester là et m’enfuir, mais… respecter ma parole serait bien plus intéressant. Bien plus… amusant ! Nyah ah ah !

…

Les alliés se déploient, en-dehors du château. Aux alentours, il reste encore quelques soldats d’Ilvech. C’est alors qu’une unité apparaît, au milieu de la cour, par téléportation. Ce personnage est entièrement drapé d’un manteau noir, son visage est complètement caché sous une sombre capuche.

Titre non dévoilé
Super Paper Mario - Count Bleck theme
https://www.youtube.com/watch?v=RM2KlABpjMM

??? : Bien le bonjour.

Faustynn : C’est… c’est lui !

Halbion : Le type qui a osé toucher à ma personne…

??? : Je me dois d’être honnête envers vous : je ne m’attendais pas à ce que vous remportiez ce combat aussi facilement !

Fayada : Vous espériez que les troupes du baron nous déciment ?

??? : Non, pas vraiment. Je dois concéder que mon plus grand espoir était que vous vous entre-tuiez jusqu’au dernier ! Cela aurait été le plus… plaisant ! Mais, mais mais mais… la surprise que vous m’avez offerte me plaît, finalement, bien plus encore ! Alors, je vous remercie pour ce moment agréable !

Eldrayse : Là ! Il est là !

Caron : Où ça ?

Eldrayse et Caron se déploient, à deux endroits opposés.

Aldrim : Attendez-moi !

Aldrim apparaît à son tour.

Halbion : Chouette, vous voilà tous les trois ! Vous allez pouvoir avoir la preuve de ce que nous avancions. Voilà le sale type qui a osé me prendre sous son joug tout à l’heure !

Caron : Alors, le voilà, devant nous !

Aldrim : Il existe donc, bel et bien…

??? : Formidable ! Les trois Cavaliers Blancs ! La crème de la crème de la puissance de Telury ! Les trois hommes les plus forts de tout le pays… Votre présence m’honore !

Soldat : Vous affirmez que c’est lui ? C’est lui qui a souillé le corps de notre baron en le manipulant ?

Halbion : Oui.

Soldat : Enflure ! Vous l’avez souillé ! Vous l’avez forcé à se battre contre son gré ! S’il est mort, c’est de votre faute ! Assassin !

Il s’élance vers l’inconnu en brandissant sa lance.

??? : Voilà une action bien stupide…

Alors que le soldat arrivait presque à portée de l’inconnu, ce dernier tend sa main les doigts écartés vers lui. Aussitôt, cinq fils dorés jaillissent de chacun de ses doigts et viennent se planter dans le soldat, qui s’arrête net.

Soldat : Non ! Arrêtez… Quel est ce maléfice ?

??? : Meurs donc ! Je ne te ferai pas la grâce d’user de mon fil mental, tu assisteras à ta propre mort.

Sous le contrôle des fils dorés, le soldat retourne sa lance contre lui…

Soldat : Non, non ! NON !!!

...et se l’enfonce dans la poitrine. L’inconnu relâche sa main et les fils disparaissent. Le soldat tombe à terre, et meurt en se vidant de son sang.

??? : Un autre volontaire pour rejoindre votre cher baron ?

Soldat : …

??? : Bien. Je crois que cette petite démonstration vous a définitivement apporté la preuve que… vous ne deviez pas me sous-estimer.

Caron : Je vois. Il peut donc vraiment faire ce qu’il veut de sa victime…

Eldrayse : Même la pousser à se suicider ! C’est en soit un pouvoir plus puissant que n’importe quelle force physique…

Aldrim : C’est encore pire que ce que je pensais !

Faustynn : Qui êtes-vous ? Et, pourquoi avez-vous pris le contrôle de Bronter, et lancé cette guerre ?

??? : Cela fait beaucoup de questions, jeune fille ! Mais je veux bien te répondre… partiellement. Mon nom n’intéresse personne ! Mais, si vous le désirez, vous pouvez m’appeler… Xolrios.

Le titre de la musique que vous entendez en ce moment est à présent dévoilé (enfin, pas au joueur, hein, seulement au lecteur) :
Le marionnettiste d’humains – Thème de Xolrios 1

Halbion : Xolrios…

Xolrios : Quant à mes motivations, disons pour commencer que je voulais donner une… correction aux barons de Bronter et de Langra. Mais, je ne vous en dirai pas davantage, pour le moment.

Halbion : Qu’est-ce que ces deux barons vous avaient fait ? Ils ont du vous faire de sacrées crasses pour vous conduire à commettre des crimes si odieux !

Xolrios : Vous n’avez pas besoin d’en savoir plus ! La seule chose que je vous dirai, c’est que… à partir de maintenant, vous allez encore entendre parler de moi. Et ce, jusqu’à ce que mon objectif final soit atteint.

Aldrim : Stop ! J’en ai assez entendu !

Xolrios : Qu’y a-t-il ? Oh, je vois, tu souhaiterais venger la mort de ton baron, le seigneur d’Ilvech ?

Aldrim : Pas vraiment. J’ai surtout envie de te fracasser ta mâchoire, que tu arrêtes de parler !

Xolrios : Quel grossier personnage !

Caron : Nous savons désormais de quoi vous êtes capable. Nous vous avons vu à l’œuvre. Non seulement nous avons une mission personnelle à accomplir, pour venger Ilvech qui était membre du conseil et que vous avez condamné à mourir… mais, au-delà de ça, il faut que nous vous éliminions… Pour vous empêcher de nuire encore plus à l’avenir !

Eldrayse : C’est vrai ! Nous avons été témoins de votre effroyable pouvoir. Si nous vous laissions en vie… Qui sait quelle guerre terrible vous pourriez déclencher, en prenant le contrôle de quelque roi ou empereur ? Pour le bien de Telury, pour le conseil… mais aussi pour l’avenir de tout le continent de Salmuria, nous allons vous tuer, ici et maintenant !

Xolrios : Vous avez oublié que je peux totalement assujettir un être humain ? Peu importe son niveau martial ou sa force physique, mon emprise sera totale en toutes circonstances…

Aldrim : C’est vrai. C’est justement pour ça que nous avons besoin les uns des autres !

Caron : Nous sommes les trois Cavaliers Blancs. Nous ne sommes pas seulement très puissants individuellement… nous sommes aussi soudés, comme les doigts d’une main !

Eldrayse : Vous pourrez certes prendre le contrôle total de l’un de nous trois. Mais les deux autres seront en mesure d’arrêter, et votre marionnette… et vous ! Il nous suffit de nous observer, et de nous coordonner, comme nous l’avons toujours fait !

Xolrios : Je vois, c’est de cette façon que vous me défiez, et que vous comptez m’éliminer ? Que c’est… chevaleresque de votre part ! Vraiment, votre zèle me touche !

Halbion : Vous… êtes sûrs de vous ?

Aldrim : Oh que oui ! Ce n’est plus le moment de douter, on est sérieux ! Petit, reste à l’écart, tu risquerais de te blesser…

Caron : C’est valable pour tous les soldats également ! Reculez, laissez-nous agir ! Nous aurons besoin du plus de marge de manœuvre possible… Car cet homme que vous voyez, représente la menace la plus sérieuse jamais vue sur notre sol.

Soldat : O-oui, nous reculons !

Les alliés, mais aussi les soldats d’Ilvech, reculent, tandis que les trois Cavaliers Blancs s’avancent lentement vers Xolrios.

Xolrios : C’est cela, approchez donc de moi…

Aldrim : Ne fais pas l’intéressant ! Tu es cerné, Xolrios !

Eldrayse : Aldrim, Caron, surtout, ne baissez pas votre garde ! Lorsqu’il prendra le contrôle de l’un de nous trois, il faudra que les deux autres repèrent immédiatement la marionnette, c’est compris ?

Caron : Tu as raison, il faut rester concentrés. La moindre erreur d’inattention pourrait nous coûter la victoire…

Aldrim : Ah ! C’est enivrant… Je n’avais plus ressenti un tel frisson, depuis des lustres ! Savoir que ce combat n’est pas gagné d’avance, ravive en moi des sentiments oubliés depuis trop longtemps…

Xolrios : Eh eh… Vous ne savez pas ce qui vous attend, sinon, vous ne seriez pas aussi tranquilles…

Caron : Pardon ?

Eldrayse : Ignore-le, il cherche juste à te déconcentrer, ne rentre pas dans son jeu !

Caron : Oui, tu as raison.

Les trois Cavaliers Blancs s’approchent encore davantage. Ils sont presque à portée de toucher Xolrios.

Caron : Nous y sommes presque…

Aldrim : Je crois qu’il est temps d’en finir…

Xolrios : Bien. Le moment est venu.

Xolrios tend alors ses deux mains en même temps. De chacun de ses dix doigts, jaillit un fil doré. Ce sont donc dix fils qui fusent, cinq sur Caron, cinq autres sur Eldrayse. Aussitôt, Caron attaque Aldrim, qui pare, et Eldrayse reste immobile, sous l’emprise elle aussi de Xolrios.

Crise majeure
Baten Kaitos - Supreme ruler of the Nine Heavens
https://www.youtube.com/watch?v=eK5cRPzYa2w

Aldrim : Mais… non !

Caron : Par l’enfer ! Mais, que…

Eldrayse : Je ne peux plus bouger !

Xolrios : Et oui ! Vous étiez tellement obnubilés à l’idée de me faire tomber, avec votre plan établi à la va-vite, que vous en aviez oublié l’essentiel… Mon pouvoir réside dans les fils, qui émanent de mes doigts, vous m’avez vu contrôler ce soldat avec ma main ! Or, comme tout être humain, je possède DEUX mains…

Aldrim : Pestilence !

Caron : Il nous a eu ! Ce n’est pas possible…

Eldrayse : Je n’en reviens pas ! J’ai… j’ai honte de n’y avoir pas songé !

Xolrios : Et maintenant, c’est vous qui avez perdu, je le crains. Durant un court instant, je vais avoir sous mon emprise deux des unités les plus puissantes que compte ce continent. Cela sera bref, mais… je tâcherai d’en profiter un maximum ! Merci pour toute cette force que vous m’offrez !

Caron attaque Aldrim, qui se protège. Pendant ce temps, Eldrayse se met à se déplacer. Elle fuse vers les soldats d’Ilvech, et commence à les tuer, un par un…

Soldat : Non ! Ah !

Soldat : Au secours, sauvez-nous !

Halbion : Oh… oh non ! Dites-moi que je rêve !

Faustynn : Ce n’est pas un rêve… C’est un cauchemar !

Aldrim : Vous ! Fuyez ! Enfuyez-vous, vite, avant qu’Eldrayse ne vous atteigne !

Halbion : Mais…

Aldrim : Il n’y a pas de mais qui tienne ! Deux des nôtres sont sous son joug. Je suis le seul qu’il a épargné, sans doute car je suis le moins mobile… Je pourrais tenir devant Caron, mais les soldats ne survivront pas longtemps à Eldrayse ! Alors fuyez, avant qu’elle ne s’en prenne à vous !

Faustynn : Mais, si nous faisons ça… Vous allez mourir, Aldrim ! Vous, et vos deux compagnons…

Aldrim : Dorénavant, nous mourrons tous les trois, quoiqu’il arrive ! Alors fuyez, et vite ! Vous devez avertir le baron de Langra, le conseil de Telury, le monde entier ! Vous devez annoncer au monde entier l’existence de ce monstre, qui désormais menace la paix mondiale !

Faustynn : O-oui, vous avez raison ! Nous devons l’annoncer… C’est tout ce que nous pouvons encore faire, désormais. Adieu, Aldrim ! Et… Merci…

Les alliés s’enfuient et quittent l’écran, alors qu’Eldrayse continue à tuer un à un les derniers soldats qui restaient encore. Aldrim, à pied, est incapable de dominer Caron qui est à cheval, et ne parvient pas à s’approcher de Xolrios. L’écran alors s’assombrit doucement jusqu’à devenir entièrement noir…

…

Un peu plus tard, au château de Langra…

Sombre lassitude
Xenoblade - Prison Island
https://www.youtube.com/watch?v=jzFqWxwY4_k

Langra : Vous êtes… sérieux ?

Faustynn : C’est, hélas, la triste vérité. Le baron de Bronter n’a jamais eu l’intention de vous faire du mal, il était sous l’emprise totale d’un autre homme, un individu répondant au nom de Xolrios.

Halbion : Le pire c’est qu’à l’heure qu’il est, les trois Cavaliers Blancs doivent, déjà, avoir été tués…

Langra : Ce n’est pas possible, je ne peux pas croire à une telle histoire !

Faustynn : C’est pourtant la vérité…

Argo : Moi j’y crois.

Langra : Comment ?

Argo : Je connais bien Faustynn et Halbion, je les ai presque vus grandir comme mes propres enfants. Je sais que jamais ils n’essaieraient de nous mentir en inventant pareille histoire.

Langra : Mais c’est, tellement… Cela semble impossible !

Argo : C’est à la fois une vraie tragédie, et en même temps quelque chose de difficilement admissible, car nous n’avions encore jamais entendu parler d’un tel pouvoir… Tellement effroyable, et monstrueux ! Prenez le temps d’y réfléchir, de digérer cette nouvelle, baron. Lorsque vous aurez la tête froide, peut-être serez-vous plus disposé à y croire.

Langra : Je ne sais pas. Si cette histoire est vraie, alors… elle me dépasse !

Maïra : Vous allez bien, les enfants ?

Makiel : O-oui mère !

Fayada : Mon intégrité physique n’a pas été ébranlée. Quant au mental, j’ai été quelque peu secouée, mais je m’en remettrai.

Maïra : J’imagine que ces derniers jours ont été particulièrement éprouvants pour vous.

Argo : Dites-nous tout ce que vous savez sur ce… Xolrios !

Faustynn : Oncle Argo, je crains que nous n’en sachions que très peu.

Halbion : Je crois que tout ce que nous savons, nous vous l’avons déjà dit.

Faustynn : Que faire, maintenant ? J’ai peur, pour l’avenir.

Argo : C’est normal d’avoir peur. Mais il ne faut pas non plus laisser l’angoisse nous envahir, il faut au contraire garder la tête haute, et aller de l’avant ! La première chose à faire est d’aller avertir le conseil. Pour plusieurs raisons : il est le seul à représenter quelque peu l’autorité, dans ce pays. Mais aussi, il est directement impacté par cette tragédie, après tout, par les pertes d’un de ses membres, et des trois Cavaliers Blancs qui lui obéissaient.

Fautynn : Tu as raison.

…

Quelques jours plus tard, Palais de Lizeria…

Bruce : Je… j’ai bien entendu ce que vous venez de nous dire ?

Conrad : Vous êtes sûrs de ce que vous avancez ?

Faustynn : Oui. Comme nous l’avons déjà dit au baron de Langra, le réel instigateur de cette guerre n’était pas Bronter… mais un homme sinistre, du nom de Xolrios, qui le manipulait.

Halbion : Xolrios a un pouvoir horrible, il peut transformer n’importe quel homme en pantin totalement soumis à sa volonté. J’en suis la preuve vivante, il a… souillé mon corps avec ses fils ! Brr…

Lilia : C’est impossible ! Je n’y crois pas !

Eoklos : Moi, si.

Lilia : Lord Eoklos ?

Eoklos : C’est vrai que cela paraît difficile à croire. Nous n’avons encore jamais entendu parler d’un tel pouvoir. Cette révélation est… glaçante. Mais il y a une chose qui accrédite leurs dires. Les trois Cavaliers Blancs ont été vaincus.

Conrad : C’est vrai, à eux trois ils sont si puissants, il faudrait une force incroyable pour pouvoir les battre à la loyale ! Alors que, en prenant le contrôle de l’un d’eux, cela devient tellement facile… Grr, ce pouvoir, en fait, c’est de la triche !

Lilia : Je… comprends votre argument, Lord Eoklos. Mais je me mettrai à y croire véritablement, seulement lorsqu’on me présentera les corps de nos trois Cavaliers Blancs.

Eoklos : Cette nouvelle, est une source d’inquiétude pour notre avenir. Les pouvoirs de cet homme sont à même de bouleverser l’équilibre entre nos différentes nations… peut-être même, l’équilibre du monde lui-même.

Bruce : Moi, ce que je constate de plus grave dans l’immédiat, c’est que nos Cavaliers Blancs ne sont plus ! Et ça, c’est le plus gros problème pour nous.

Lilia : C’est vrai, Lord Bruce, vous avez raison. S’ils sont effectivement morts tous les trois… alors nous avons perdu notre principale force de dissuasion. C’est ainsi toute notre autorité sur Telury qui risque d’être remise en question.

Conrad : C’est regrettable, mais, nous avons encore nos armées régulières, non ? En les cumulant, nous avons encore une énorme puissance militaire à notre disposition !

Bruce : Peut-être, mais cette puissance reste inférieure à celles de tous les autres barons réunis ! Imaginez que les barons parvenaient à unir leurs forces, ils pourraient renverser notre hégémonie !

Eoklos : C’est un risque que nous ne devons pas prendre à la légère. Toutefois, le fait que les trois Cavaliers Blancs soient morts n’est pas encore avéré, et, encore moins connu des autres barons. Peut-être que, si nous étouffions cette affaire, nous pourrions sauver notre autorité.

Lilia : Oui, c’est vrai, si nous agissons assez vite, nous pourrons…

Faustynn : Assez !

Lilia : Pardon ? Pourquoi vous mettez-vous en colère, princesse de Gradlon ?

Faustynn : Vous ne comprenez donc pas ? Nous venons de découvrir un homme, qui a le pouvoir de manipuler n’importe qui ! S’il utilise son pouvoir sur les bonnes personnes, il peut potentiellement mettre tout le continent à feu et à sang ! Il pourrait répandre le sang sur tout Salmuria ! Et vous, vous ne pensez qu’à préserver votre petit pouvoir sur les terres de votre pays ! Vous ne pensez qu’à vos petits intérêts égoïstes ! Vous me répugnez !

Halbion : Eh, attends, ne pars pas ! Faustynn !

Lilia : Eh bien, quel caractère !

Conrad : À qui le dites-vous ? Elle me rappelle un peu votre personne, Dame Lilia !

Lilia : Vous voulez tâter de mon poing, Mylord ?

Eoklos : Ah… Cette colère, elle est légitime. Faustynn a raison, nous sommes peut-être un peu trop soucieux de nos propres intérêts. Après tout, elle n’a pas tort, en affirmant que Xolrios pourrait, théoriquement, répandre la guerre à tout le continent…

Lilia : C’est vrai ! Mais, c’est justement pour ça, que nous devons d’abord nous assurer que la cohésion de notre pays soit déjà maintenue ! Nous ne pouvons pas laisser Telury être la première pierre à tomber. Une fois que cela sera fait, nous avertirons les dirigeants des autres nations de Salmuria du danger, non ?

Bruce : Peut-être, mais, même si on les avertit… Est-ce que cela suffira à empêcher Xolrios de réaliser son plan ? On ne sait même pas de quel plan il s’agit, pour commencer !

Eoklos : J’ai bien peur que vous n’ayez absolument raison, Lord Bruce. Même si le monde entier est averti… Cela ne suffira pas à empêcher Xolrios de prendre le contrôle de qui il veut. Même en connaissant son existence, les soldats ne peuvent pas ne pas obéir à leur général, et les généraux ne peuvent pas non plus discuter les ordres de leur roi ou de leur empereur… C’est ainsi qu’est fait notre monde, et c’est de cette rigidité que découle tout le danger d’un tel pouvoir…

…

Désillusion
Fire Emblem Path of Radiance - A World of Sorrow
https://www.youtube.com/watch?v=tFU_oleFaGI

Halbion : Faustynn, ça va ?

Faustynn : Non…

Halbion : Qu’est-ce qui ne va pas ? Dis-moi tout ! Tu sais que tu peux tout dire à ton grand frère !

Faustynn : Ces barons… ils m’ont déçue, voilà ce qui ne va pas !

Halbion : Tu espérais qu’ils prennent des mesures plus radicales, c’est ça ?

Faustynn : J’espérais surtout qu’ils prennent à cœur ce que je leur disais ! Aujourd’hui un monstre est apparu. Les pouvoirs de Xolrios sont si terribles, on ne peut pas prendre ça à la légère ! Mais, ces gens n’en ont cure…

Halbion : Non, ce n’est pas vrai ! Ils ont bien pris à cœur ce que tu disais, et, contrairement à ce que tu penses, ils ne le prennent pas à la légère. C’est juste que, ils mettent en avant leur intérêt, c’est vrai. Mais, ils n’en oublient pas le bien commun pour autant !

Faustynn : C’est toi qui le dis, ce n’est pas l’impression que j’ai eue.

Halbion : De toute façon, il faut être réaliste : même lorsque le monde entier sera au courant de son existence, que pourrons-nous faire ? On ne sait pas où il va frapper.

Faustynn : Certes, mais nous pourrions tous nous unir ! Notre nation, Gradlon, Ylduvia, Telury, Galanor, Nova… et même Mernack ! Nous devrions tous nous unir pour contrer cet homme !

Halbion : Oui, oui. Je comprends ce que tu veux dire. Nous allons rentrer chez nous, à Gradlon, d’accord ? Nous allons commencer par prévenir notre père, ce sera déjà une bonne chose de faite.

Faustynn : Tu as raison, nous devons partir, sans plus tard…

??? : Excusez-moi.

Halbion : Pardon ? Mais, qui êtes-vous ?

Un homme apparaît. Il revêt une tunique de T2 Sage. Ses cheveux sont blancs, et son visage est ridé, il est franchement vieux.

Rameau d’espoir
One Piece - Shrine Maigen Maya
https://listenonrepeat.com/?v=eQawNU_EOE4#08_-_One_Piece_Movie_5_-_Ost_-_Shrine_Maigen_Maya

??? : Qui je suis n’importe pas. Ce qui importe, c’est l’aide que j’ai à vous apporter.

Faustynn : Quelle aide ? De quoi parlez-vous ?

??? : Je sais une chose qui pourrait vous aider contre votre ennemi.

Halbion : Quoi ? Vous en êtes sûr ?

Faustynn : Savez-vous au moins de quel ennemi nous parlons ?

??? : Bien sûr. Il s’agit de Xolrios, un homme capable de manipuler d’autres hommes. Je vous ai entendu lorsque vous discutiez avec les membres du conseil.

Halbion : C’est vrai ? Et, qu’est-ce que vous pourriez nous dire qui nous aiderait ?

??? : Je sais d’où viennent ses pouvoirs.

Faustynn : Comment serait-ce possible ? Personne n’avait encore jamais entendu parler de pareille chose !

??? : C’est parce que ce pouvoir avait été oublié, depuis très longtemps. Avant même la grande guerre antique, qui opposa les hommes aux dragons.

Halbion : Pardon ? Vous voulez dire, que cela remonte à… plus de 1 500 ans ?!

??? : Avant que nos ancêtres ne bâtissent les nations, qui devinrent les pays que nous connaissons aujourd’hui… il existait déjà un puissant empire qui dominait tout Salmuria. J’imagine que vous en avez quand même entendu parler…

Faustynn : Vous voulez parler de l’empire d’Arkadian ?

??? : Tout juste ! Le pouvoir de Xolrios… provient de cet empire oublié, disparu depuis des temps immémoriaux…

Halbion : Comment pouvez-vous le savoir ? On ne sait presque plus rien de cet empire !

??? : Il reste des traces. Aussi infimes soient-elles, elles sont toujours là. J’ai vécu un certain temps déjà, et dans ma vie j’ai lu de nombreux livres. Dans l’un d’eux j’ai appris l’existence du pouvoir que vous décrivez aujourd’hui. Je suis simplement étonné que ce pouvoir puisse ressurgir maintenant, alors qu’il n’avait pas été usité depuis… au moins la chute de l’empire d’Arkadian, il y a plus de deux millénaires à présent !

Faustynn : C’est bien beau tout ça, mais en quoi cela nous sera-t-il d’une quelconque utilité ?

??? : Eh bien, figurez-vous qu’il existe un moyen d’annuler ce pouvoir !

Halbion : Pardon ? Vous êtes sérieux ?

??? : Bien sûr. Jadis, ce pouvoir avait été mis au point dans l’empire disparu d’Arkadian. Mais, ce pouvoir était si effroyable, que des mesures ont été créées pour le contrer. Tout comme un apothicaire mettrait au point un antidote pour guérir d’un puissant poison.

Faustynn : Quel est ce moyen ?

??? : Hélas, je l’ignore. Le livre que j’ai lu n’en disait pas davantage. Une seule chose est sûre : ce moyen, vous le trouverez dans les vestiges de l’empire d’Arkadian.

Halbion : Mais, il a disparu depuis si longtemps… C’est impossible que nous trouvions encore quoi que ce soit !

??? : L’univers des possibles, ne s’arrête que là où notre esprit veut le faire s’arrêter. Avant de découvrir Xolrios, pensiez-vous que ces pouvoirs pouvaient exister ? Pensiez-vous que cela était possible ?

Halbion : Euh… non. Vous avez raison.

Faustynn : Mais, comment allons-nous… Mais, que faites-vous ?

Halbion : Ne vous penchez pas par-dessus la fenêtre, ce château est très haut, vous savez ? Une chute d’une telle hauteur serait mortelle…

??? : Je le sais bien. C’est intentionnel. Je souhaite mettre fin à mes jours, pour mettre un terme à la souffrance abominable qui me traverse.

Faustynn : Quoi ? Mais, de quoi parlez-vous ? Vous pouvez vous confier à nous, nous allons vous aider !

??? : C’est très gentil de votre part, Mylady. Mais vous ne pourriez pas m’aider. Mon fils était un soldat d’Ilvech. Son avenir était prometteur… Mais il est mort désormais. Victime du pouvoir terrible de Xolrios. Depuis que sa mère avait quitté notre monde, mon fils était tout ce qui me restait… Ma seule joie, dans ce monde si cruel ! Maintenant, je n’ai plus la force de vivre… J’ai tenu jusqu’ici pour pouvoir vous dire ce que je savais… Mais maintenant je n’en peux plus de ce poids qui me pèse. J’espère que vous parviendrez à vaincre cet homme. Adieu.

Halbion : Non, attendez !

Le vieil homme saute dans le vide.

Faustynn : Oh ? Il a sauté !

Halbion : Il… il est mort…

Faustynn : Que le Grand Dragon lave son âme de tous ses pêchés, que son repos soit éternel…

Halbion : Le pauvre…

Faustynn : … La civilisation perdue d’Arkadian… Un empire tout-puissant, qui a disparu depuis plus de deux millénaires… Est-ce dans ses vestiges que réside notre seul, et notre dernier espoir ?

• Sauvegarde proposée