Chapitre 25X

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Le prix de la paix
Fire Emblem Blazing Sword - The Archsage Athos Remix
https://www.youtube.com/watch?v=mNsERcHTrT0

Malaënn et son groupe sont arrivés à destination. Après un voyage long et semé d’embûches, ils parviennent enfin jusqu’aux terres d’Edria, à la pointe sud du continent. Ces terres ont été les premières à avoir été colonisées par les humains, il y a des siècles de cela, avant même que ne débutent les guerres humanos-dragoniques. C’est dans un ancien château à l’abandon que Malaënn ressent la présence de Banyu, le doyen des Dragons. Enfin, sa quête est sur le point d’aboutir… Mais, avant cela, une dernière épreuve devra être relevée.

Chapitre 25X : Banyu

Mahora, en terres d’Edria…

Aucune musique

Malaënn : Nous y voilà…

Keane : Ce château semble vide. Tu es sûre que…

Entre. Mon enfant.

Keane : Quoi ? Qui a parlé ?

Malaënn : Oui, Ô Banyu. Mes amis, suivez-moi à l’intérieur.

Ils entrent.

…

Ils se déploient à l’intérieur, dans une immense salle, devant un très grand dragon noir, doté d’une longue barbe grise. Ses traits sont creusés, de profondes rides traduisent un état d’affaiblissement avancé.

Un roi épuisé – Thème de Banyu
Beethoven - Moonlight Sonata
https://www.youtube.com/watch?v=WDMICnWMJDE

Malaënn : Banyu, mais…

Tu ne t’attendais pas à me voir dans un si mauvais état, n’est-ce pas, mon enfant ?

Malaënn : Non, mais… Votre voix, qu’a-t-elle ?

Je m’adresse, à toi, et à tes compagnons, directement par la pensée. Je suis si faible, que je n’ai plus la force de parler dorénavant…

Malaënn : Mais, c’est terrible ! Comment est-ce possible ? Pourquoi êtes-vous si affaibli ?

En dépit de mon âge avancé, je devrais être en meilleure forme : d’aucun Dragons Noirs ont, par le passé, vécu bien plus longtemps encore que moi-même. Pourtant… la fatigue me ronge. La fatigue… et la lassitude. Depuis trop de temps, je vois les hommes massacrer les miens. Depuis trop de temps, je vois les desseins les plus sombres prendre forme. La souffrance et la désolation de mon peuple, je la ressens au plus profond de ma chair… elle m’use, et elle épuise mes forces.

Malaënn : Banyu…

Cela fait dix ans maintenant que j’ai mis fin aux guerres, en instaurant un accord. Du moins, c’est ce que je croyais. Mais, si rien n’est fait, lorsque ma mort viendra, les hommes piétineront cet accord, et les guerres reprendront de plus bel. J’ai tout tenté pour faire en sorte que cela n’arrive pas. Mais j’ai échoué, à chacun de mes essais. Je me suis peu à peu enfermé dans une profonde et sinistre lassitude…

Malaënn : Pourtant, il y a encore un espoir, et il se trouve ici-même !

Tu as donc lu le mot que j’ai laissé en Terre Sacrée, c’est pourquoi tu es venue jusqu’ici ? Oui, en effet, il subsiste un espoir. Vois-tu, mon enfant… Mais, puis-je connaître ton nom d’ailleurs ?

Malaënn : Oh, oui, pardon ! J’aurais dû me présenter bien plus tôt. Je me nomme Malaënn.

Il n’y a pas de mal. Malaënn, c’est un ancien prénom, traditionnel. Il me rappelle mes premières années, du temps où les hommes étaient encore étrangers de ce continent… Vois-tu, Malaënn, dans ma quête, j’ai cherché à ôter mon esprit de mon corps, pour le faire rejoindre le Fleuve.

Malaënn : Le… Fleuve ?

C’est un nom imagé. Il désigne la source de toute magie. C’est de lui que provient la magie des humains, mais aussi la source du pouvoir de nos dracopierres. Sans le pouvoir du Fleuve, la vie ne saurait être. En sacrifiant mon enveloppe charnelle, je parviendrai à ce que mon esprit ne fasse qu’un avec le Fleuve, et ainsi subsistera, à jamais, un pan de moi-même, qui restera veiller pour l’éternité sur les termes de notre ancien accord. Toutefois, j’ai échoué à toutes mes tentatives. En dépit de ma puissance… je ne suis pas assez fort pour atteindre le Fleuve. C’est un plafond de verre qu’il m’est impossible de franchir.

Ami : Euh… Malaënn, je peux…

Malaënn : Bien sûr, vas-y.

Ami : Banyu, euh… je… Je voulais savoir. Ce Fleuve dont vous parlez… La source de la magie… J’aimerais en savoir plus !

Je veux bien t’aider, mais, que veux-tu savoir exactement ?

Ami : En fait, j’étudie justement la source de la magie, et… Elle est si mystérieuse, voyez-vous ! J’avais justement émis l’hypothèse que c’est de cette même source que provient la vie. Alors, j’avais raison ! Dites-moi, Banyu, savez-vous… savez-vous d’où provient le Fleuve ?

Hélas, je l’ignore. J’ai beau être le doyen de tous les Dragons… je n’en reste pas moins un mortel, comme vous tous. Il est des mystères plus vieux que le monde lui-même, et qui dépassent l’entendement des simples et éphémères créatures que nous sommes.

Ami : Je vois… Merci quand même…

Malaënn : Mais, Banyu… si même vous, le plus puissant de tous les Dragons, ne parvenez pas à atteindre le Fleuve… Alors, personne ne le pourra jamais !

Détrompe-toi, Malaënn. Il est en ce monde, un homme, qui a atteint un niveau tel qu’il a dépassé les limites communément admises, et peut entre-apercevoir ce qui semble être le Fleuve… Cet homme m’a contacté pour me proposer son aide. Le voici qui arrive…

Un homme fait son entrée par une des portes.

Malaënn : Mais… Nathanaël, c’est vous !

Le prix de la paix
Fire Emblem Blazing Sword - The Archsage Athos Remix
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Nathanaël : Eh oui, c’est bien moi !

Keane : Décidément, nous allons de surprises en surprises…

Malaënn : Je suis si contente de vous revoir, Nathanaël !

Nathanaël : Et moi de même, jeune dragonne !

Alors… vous vous connaissez déjà ?

Nathanaël : Oui. Vous souvenez-vous, Banyu, de l’anecdote dont je vous ai fait part, où une jeune dragonne est venue à mon secours alors que d’ignorants bandits m’attaquaient ?

C’était donc elle. Voilà un heureux hasard.

Malaënn : Nathanaël, dites-moi… Comment allez-vous venir en aide à Banyu ?

Nathanaël : C’est très simple. Et en même temps d’un niveau théorique très avancé. Pour dire les choses simplement, je vais permettre à Banyu d’atteindre le Fleuve. Il faut savoir que le Fleuve ne se trouve pas à un endroit qui serait difficile d’accès, en haut de la plus haute montagne, ou enfoncé au plus profond des entrailles de la Terre ; ce serait une idée fausse qui empêcherait dès le départ de s’en approcher. En fait, il est ici, et là : tout autour de nous. On ne peut ni le voir, ni le toucher, ni l’entendre… Mais nous baignons en son sein, de notre naissance jusqu’à notre mort.

Malaënn : Comment faire pour le voir alors ?

Nathanaël : Eh bien, il est possible d’en voir des fragments : à chaque fois qu’un mage lance un sort, de quelque élément que ce soit, c’est en vérité un minuscule fragment du Fleuve qui prend la forme incombée par le magicien. Mais, chercher à le voir est un faux problème. Notre objectif n’est pas de le voir… mais de s’y plonger, afin de ne faire qu’un avec lui. Ou, plutôt, d’y plonger Banyu ici présent. Moi, je n’y mettrai pas les pieds, car c’est une voie sans retour.

Malaënn : Comment allez-vous procéder ?

Nathanaël : Eh bien, c’est très facile. En théorie. Vous souvenez-vous de ce que j’ai dit à propos du sort du mage ? Un fragment du Fleuve vient matérialiser le sort voulu. Une fois que le sort se résorbe, ce fragment s’en retourne au Fleuve. Eh bien, nous allons procéder exactement de la même façon, mais à une plus grande échelle. Je vais lancer un sort d’une puissance inouïe, incommensurable. Un sort si puissant, que pendant un bref instant, tout le Fleuve se matérialisera devant nous ! Alors j’utiliserai ce sort pour tuer Banyu.

Malaënn : Quoi ? Vous allez tuer Banyu ?!

Je te l’ai dit, Malaënn. Pour que mon esprit rejoigne le Fleuve, il est nécessaire que mon corps soit sacrifié. C’est un processus qui ne peut se faire, qu’en me tuant au préalable. Je m’y suis résigné, il y a bien longtemps déjà.

Nathanaël : Au moment où Banyu mourra, son esprit se fera happer par le Fleuve, et alors, PAF ! C’est gagné ! Il rejoindra alors ce dernier lorsqu’il reviendra dans son lit, invisible et inodore. Seulement, nous ne pouvions pas procéder jusqu’à présent, car il nous manquait une chose.

Malaënn : Laquelle ?

J’aurai besoin d’un réceptacle. Une personne qui me permettra de rester lié au monde physique. Sans cela, mon esprit resterait prisonnier du Fleuve, sans jamais pouvoir influer sur le monde.

Malaënn : Ce ne peut pas être vous, Nathanaël ?

Nathanaël : Hélas non : je devrai rassembler toutes mes forces pour lancer un tel sort. Il faut que la personne qui fasse le lien entre Banyu et le monde soit en pleine forme au moment du rituel, sinon, l’esprit de Banyu s’échappera pour toujours.

Malaënn : … Je serai ce réceptacle !

Tu en es sûre, Malaënn ? C’est une lourde responsabilité qui t’attend. Dès lors que j’aurai rejoint le Fleuve, les hommes chercheront à t’éliminer, afin de me tuer pour toujours. Tu es prête à devoir affronter des armées entières ?

Malaënn : C’est pour le bien de toute l’humanité, pour la paix entre les hommes et les dragons. Pour cet idéal, je suis prête à tout !

Nathanaël : Quelle détermination ! Qu’en dites-vous, Banyu ?

Je serais soulagé de savoir, enfin, que je pourrai atteindre ma quête. Mais je ne suis pas sûr que tu sois assez forte… J’aimerais te tester au cours d’une épreuve.

Malaënn : Tout ce que vous voudrez, j’accepte !

Dans ce cas, je vais dresser les préparatifs. Pendant ce temps, explique-lui ce qu’il adviendra, si jamais elle passait l’épreuve avec succès.

Nathanaël : Oui. Malaënn. Si tu deviens le réceptacle de l’esprit de Banyu, alors sa vie sera liée à la tienne. C’est-à-dire que, il ne pourra plus mourir, dès lors que tu seras en vie. En revanche, il mourra lorsque toi-même tu perdras la vie.

Malaënn : Mais, je finirai bien par mourir, au moins de mort naturelle ?

Nathanaël : Tout juste. Mais tu n’auras pas à t’en faire : car il y aura toujours ta dracopierre.

Malaënn : Ma dracopierre ?

Nathanaël : Oui. Car une fois ta mort venue, elle sera toujours le lien entre le monde physique et l’esprit de Banyu. Toutefois, elle seule ne pourra pas permettre à Banyu de « revenir » en notre monde. Pour cela, une autre personne devra devenir réceptacle à son tour, en prêtant sa force à la pierre. Mais, avant cela, trois cycles de Lune devront passer, pour que la pierre soit à nouveau apte à canaliser la force de Banyu.

Malaënn : C’est lié aux… phases de la Lune ?

Nathanaël : Non, pas du tout. C’est juste qu’il faut un certain temps pour que le Fleuve abreuve la pierre d’assez d’énergie, pour qu’à nouveau un mortel invoque son pouvoir. Selon les lois magiques en vigueur, j’ai calculé que cela correspondait à environ 89 jours. Il se trouve que c’est aussi la durée de trois cycles de Lune, je trouve que c’est plus… classe, dit ainsi !

Malaënn : Cela fait une longue période. Durant ce laps de temps, le monde risque d’être en proie à une certaine instabilité…

Nathanaël : J’imagine. Cela fera partie d’un cycle : durant des années, l’esprit de Banyu pourra veiller sur le monde, et, après chacune de ses morts, il y aura une petite période de troubles… Mais le cycle reprendra à chacune de ses renaissances, si bien qu’il ne se terminera pas tant qu’il restera des personnes dévouées à sa cause… dragons, ou hommes.

Malaënn : Oui, c’est vrai.

Ami : Natahnaël, je peux vous poser une question ?

Nathanaël : Techniquement, tu viens de m’en poser une, non ? Mais j’accepte que tu m’en poses une autre !

Ami : Savez-vous d’où vient le Fleuve ?

Nathanaël : … Non. C’est vrai que j’en ai pu étudier moult aspects, mais… son origine demeure un vrai mystère, même pour moi. Je suis désolé.

Ami : … Cela ne fait rien.

Nathanaël : Ne sois pas triste, mon enfant. Au contraire, sois heureuse, qu’il reste tant de mystères à découvrir ! Cela signifie que les hommes comme toi et moi, dont la curiosité est la passion qui les anime, aurons encore de l’espoir ! L’espoir de voir se dessiner des réalités jusqu’alors inconnues… Car, s’il n’y avait plus le moindre mystère en ce monde, si nous savions tout sur tout, il ne servirait plus à rien de chercher. Nous resterions juste là, hagards et immobiles. Alors qu’un tel mystère est là, et nous motive à continuer à chercher, à continuer à gratter pour essayer de le percer !

Ami : Oui, vous avez raison ! Je crois comprendre ce que vous voulez dire. L’objectif est toujours beau, mais il est ponctuel. Ce qui est sublime et qui emplit nos vies, c’est le chemin que l’on doit parcourir pour l’atteindre.

Nathanaël : Exactement, tu as tout compris !

Ami : Merci, Nathanaël.

Nathanaël : Mais de rien. Cette passion, j’aimerais la transmettre. J’aimerais que mon savoir sur la magie soit propagé, à l’ensemble de tout le peuple, pas seulement des plus riches, mais à tout le monde. Car la connaissance ne doit pas être un luxe, ni une marchandise que l’on vend. Elle doit être un cadeau, que l’humanité se partage… Je vais vous faire une confidence. Parce que je t’aime bien, Malaënn, et parce que j’ai envie de me confier. Je compte fonder une nation, dans laquelle ce savoir sera partagé à tous les citoyens. Et je compte la fonder ici, en terres d’Edria ! Je transmettrai tout ce que je sais à une élite, qui à son tour fera diffuser tout mon savoir à l’ensemble du peuple… Et ainsi tous seront au même niveau.

Malaënn : C’est une société idéale. Mais, du coup, tous manieront la magie ?

Nathanaël : Entre autres. Le seul souci, c’est que je n’ai pas encore trouvé de nom pour cette nation.

Malaënn : Puis-je me permettre une suggestion ?

Nathanaël : Laquelle ?

Malaënn : … Ylduvia. C’est… c’était le nom de ma défunte mère.

Nathanaël : Oh ! C’est un nom dragon ? Mais ça sonne très bien pour un pays ! C’est décidé, je nommerai la nation que je fonderai au nom d’Ylduvia, en souvenir de la dragonne la plus courageuse que j’ai jamais rencontrée, et de sa mère !

Malaënn : Hi hi, je ne suis pas si courageuse… Oh, mais, j’y pense… Vous m’aviez parlé d’un projet qui vous tenait à cœur. Vous savez, lorsque nous nous étions vus en territoires dragons ? Vous avez dit que vous comptiez inventer un artefact magique, plus fou encore que le remède qui transporte un soin !

Nathanaël : Ah oui, c’est vrai. Au fait, il fonctionne bien ?

Malaënn : Oui, très bien, il nous a déjà sauvé la vie à plusieurs reprises, merci. Avez-vous avancé dans cette nouvelle invention ? Quelle est-elle ?

Nathanaël : Je n’en ai pas fini, mais… Allez, je vais te le dire. Tu te rappelles la stèle que Banyu avait laissée, et qui t’a téléporté en territoires dragons ?

Malaënn : Oui, je m’en souviens.

Nathanaël : Cette stèle utilisait une singularité des lois magiques. Mais même Banyu ne maîtrise pas une magie d’un niveau aussi avancé. Cette stèle ne fait qu’intervenir cette singularité de façon naturelle. Mais, si je parviens à dompter cette singularité, et à la fixer sur un bâton… je serais capable de transporter des personnes, sur des distances potentiellement illimitées, et en un temps très court, voire, théoriquement, nul. En somme… ce serait maîtriser la téléportation !

Malaënn : Je vois. Après le remède, qui transporte un soin à distance, vous projetez de transporter carrément des êtres vivants.

Nathanaël : Mais comme je l’ai dit, je n’ai pas encore terminé. Je n’en suis pour le moment qu’au stade expérimental. Si j’y étais déjà parvenu, je t’aurais gracieusement offert un exemp… Oh ?

Malaënn… Viens, c’est prêt.

Malaënn : Banyu ?

Nathanaël : Tu devrais y aller, Malaënn. Il est nécessaire que tu réussisses cette épreuve. Banyu a raison, tu sais : une fois que tu seras devenue son réceptacle, il te faudra t’attendre à te faire attaquer de toute part.

Malaënn : Je… j’en suis consciente. Que dois-je faire, Banyu ?

J’ai invoqué des esprits d’Hommes et de Dragons, tourmentés par la guerre. Tu devras les vaincre avec un minimum de tes compagnons. Es-tu prête pour le combat ? Il sera difficile.

Malaënn : Je suis prête. C’est quand vous voulez !

Fiche technique du chapitre 25X :
• Carte : Abnégation
Fire Emblem 8 Remastered (by OrangaStang) - 14 Land of Promise
• Combat : En quête d’avenir 2
Fire Emblem Radiant Dawn – March
• Boss : Que le plus fort gagne !
Fire Emblem 8 Remastered (by OrangaStang) - 28 Powerful Foe
• Carte : Moyenne, intérieure. Dominance pavé, mur, quelques portes et quelques coffres à ouvrir. Quelques pièges de poison.
• Groupe allié, 7 unités max parmi : Malaënn*, Paulo, Fernam, Richard, Ambel, Torg’am, Carla, Einar, Keane, Nalia, Nordal, Goer’nam, Ami, Darion, Valni, Malory, et Rafaël.
• Groupe ennemi, 37 unités : dix T1 Cavalier, quatre T2 Paladin, trois T2 Bretteur, trois T2 Général, deux T2 Sniper, un T2 Grand Chevalier, quatre T2 Sage, quatre Dragon Rouge, trois Dragon Blanc, deux Dragon Noir, et le boss, T2 Héros (sur le trône, ne se déplace pas).
• Objectif : Prendre le trône avec Malaënn
• Renforts ennemis : aucun, mis à part deux T1 Voleur horripilants qui chercheront à ouvrir les coffres avant vous
• Recrutement : aucun

Le prix de la paix
Fire Emblem Blazing Sword - The Archsage Athos Remix
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Malaënn : C’est… terminé ?

Tu as remporté l’épreuve, bravo. Tu as donc prouvé ta puissance, mais également celle de tes compagnons. C’est un chemin de croix qui vous attend. Dès lors que tu seras devenue le réceptacle de mon esprit, tous les hommes souhaitant la mort des nôtres chercheront à te tuer.

Malaënn : Je le sais. J’assumerai mon devoir. Et mes amis me sont fidèles, je sais que je pourrai compter sur eux.

Très bien. Dans ce cas… Nathanaël, tu sais ce qu’il te reste à faire ?

Nathanaël : Oui, Banyu. Je vais dresser les préparatifs, ce ne devrait pas être bien long. Veuillez me rejoindre sur les toits du bâtiment.

…

Un peu plus tard, sur le toit…

Nathanaël : C’est prêt… Malaënn, tu as bien ta dracopierre sur toi ?

Malaënn : Oui.

Nathanaël : Brandis-là. C’est cette dernière qui va recevoir le flux d’énergie. Une fois que Banyu sera mort, c’est par l’interface de cette pierre que son esprit pourra influer sur notre monde. Sans cela, il resterait prisonnier du Fleuve, pour toujours…

Malaënn : Oui, je comprends.

Je sens mes forces me quitter… Il nous faut nous hâter.

Nathanaël : Bien entendu, Banyu.

Malaënn… Je vois des légions entières fuser sur toi, dans un avenir proche.

Malaënn : Vous avez une vision ?

Oui. Des milliers d’hommes venus des principales nations, des armées entières viendront ici pour te tuer… Mais je vois aussi que d’autres hommes, et des dragons, viendront te porter secours.

Malaënn : Des hommes et des dragons, main dans la main… contre d’autres hommes…

La bataille qui se déroulera ici-même sera terrible, elle marquera l’Histoire durablement. Toutefois, n’aie crainte, Malaënn. Car en devenant le réceptacle qui me liera au monde, tu seras liée au Fleuve, ce qui accroîtra tes propres compétences.

Malaënn : Je deviendrai, plus forte ?

En choisissant la voie de la paix, tu ne verras pas ta puissance augmentée, mais seulement tes capacités de résistance. Il sera plus difficile de te vaincre.

Malaënn : Je vois. Banyu, j’aimerais vous dire, avant que vous ne… partiez.

Quoi donc ?

Malaënn : Merci. Merci du fond du cœur. Ce que vous faites, c’est… Cela relève d’un courage immense. Car, certes, moi-même j’aurai à affronter des hordes d’ennemis. Mais un jour ou l’autre, je mourrai, comme tout le monde. Et mes souffrances prendront fin. Alors que vous, vous allez continuer à vivre, indéfiniment, et à porter, jour après jour, le fardeau d’un continent tout entier. Une responsabilité sans commune mesure. Je ne… Je n’aurais jamais pu faire ce que vous vous apprêtez à faire.

Ce n’est qu’une bien modeste peine, à côté du bien qui en découlera. Mais je comprends ce que tu veux dire, et j’apprécie ta sollicitude. Adieu, Malaënn, ma petite dragonne.

Malaënn : Adieu, Banyu, doyen de tous les Dragons.

Nathanaël : Bien. Nous allons procéder.

La musique cesse en un fondu

Nathanaël ferme les yeux.

Nathanaël : Alel bacar, nivum esti nam.

Il fait apparaître une orbe de lumière au-dessus de sa tête, et la fait grossir de plus en plus.

Nathanaël : Alel bacar, nivum esti nam… Alel bacar, nivum esti nam…

Au fur et à mesure des incantations, l’orbe de lumière grossit de plus en plus, jusqu’à commencer à émettre de puissantes ondulations qui se propagent partout et font vaciller les compagnons de Malaënn.

Nathanaël : Vous êtes… prêts ? Je ne parviens plus à… contrôler…

Malaënn : Je suis prête, Nathanaël.

Vas-y. Il est temps.

Nathanaël : Alors… c’est parti !

D’un coup l’orbe gigantesque éclate, et laisse apparaître un flot de lumière qui semble infini, et qui profuse à perte de vue dans un vacarme ahurissant. Le flot de magie balaye littéralement Banyu, qui meurt sur le coup. Son esprit se détache alors de son corps, en un halo bleu pâle. Ce dernier fusionne peu à peu avec le flot de magie, jusqu’à ce que celui-ci disparaisse, comme aspiré par la pierre de Malaënn, le vacarme s’estompant peu à peu jusqu’à disparaître complètement.

C’est alors que la pierre de Malaënn se met à briller, et des flammes rouges se mettent à danser tout autour de lui.

Banyu sacrifié – Thème du Grand Dragon
Jorge Batt cover - Davy Jones Theme
https://www.youtube.com/watch?v=tStmoEBfOD0&t=15s

Malaënn : Ça… ça y est ?

Nathanaël : Oui. Banyu est mort désormais. Seul subsiste désormais son esprit, qui restera veiller sur nos descendants, à jamais, tel un Grand Dragon éternel.

Malaënn : Désormais, rien ni personne ne pourra plus s’opposer à sa volonté. Du moins, dès lors que moi, puis mes successeurs, seront là pour porter sa voix. Désormais, je ne suis plus seulement une simple Dragonne Noire. Je suis la gardienne de l’esprit de Banyu… Je suis, son Ombre, et le resterai, jusqu’à ce que mort s’ensuive. Au nom d’un monde de paix, et de liberté ! Au nom des Hommes, et des Dragons.

Nathanaël : Oui. Tu vois les flammes qui dansent sur ta pierre ? Elles sont dues à la quantité incroyable d’énergie qui l’a investie. Ce sont, en quelque sorte, les témoins de ce que nous avons entrepris aujourd’hui, et de l’esprit de Banyu qui y est scellé. Ta pierre désormais est directement liée au Fleuve, elle n’est plus seulement ta dracopierre : c’est désormais l’artefact qui fera le lien entre le monde physique, et l’esprit de Banyu.

Malaënn : Je comprends. J’en prendrai alors encore plus grand soin. Lorsque je mourrai moi-même, c’est cette pierre qui permettra à une autre personne de rendre vie à l’esprit de Banyu.

Nathanaël : Tout juste. Je vais devoir te laisser, dorénavant.

Malaënn : Vous devez partir ?

Nathanaël : Oui, hélas. Banyu m’a chargé de fonder un sanctuaire magique, dans lequel son esprit pourra prendre forme. Dans ce lieu, je pourrai interagir avec lui, à condition bien sûr que tu restes en vie. C’est la raison pour laquelle je dois partir, avant que les armées humaines ne parviennent jusqu’ici. Ce n’est pas que je ne sais pas me battre, au contraire. Mais il ne faudrait pas prendre le moindre risque. Et puis, comme l’a dit Banyu, de nombreux dragons, mais aussi des hommes, viendront eux aussi, te porter assistance, Malaënn.

Malaënn : Oui. D’autant plus que Banyu m’a dit que mes compétences seraient accrues. Je la sens déjà, cette vitalité qui monte en moi.

Elle ferme les yeux, puis les rouvre.

Malaënn : Je sens déjà un profond trouble dans le monde. Je crois que plusieurs personnes ont déjà remarqué l’apparition du Grand Dragon… Les combats à venir seront terribles. Les batailles seront très difficiles, avec ou sans vous de toute façon… Mais j’ai foi en moi, et en mes compagnons. Nous ne faillirons pas. Et je ne perdrai pas ma vie au cours de cette bataille… Car je veux voir, de mes yeux, un monde régi par la paix. J’ai un souhait, qui brûle en moi. Je veux revoir mon ami, Lobak. Je veux vivre avec lui… sans me soucier des différences entre nos peuples. Sans me soucier des guerres qui déchirent des pays entiers, et qui prennent la vie de tant d’innocents. Je veux juste, vivre avec lui… en paix. C’est mon seul désir, je ne demande pas la Lune. Oh, Lobak… mon ami… mon amour…

• Sauvegarde proposée