Chapitre 19

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Chapitre 19 : Le dernier étage

Ruines d’Arkadian…

Ceux qui n’ont plus de dieux – Thème des Arkadiens
Castlevania Symphony of the Night - Metamorphosis I
https://www.youtube.com/watch?v=AZF9jUPSwxY

Sherak : Ainsi, des intrus ont pénétré dans la tour… Nous avions pourtant mis en place plusieurs dispositifs pour que cela n’arrive pas.

Darok : Ces dispositifs ont, hélas, été dépassés. Nous avons pu en savoir plus grâce aux Oculs… Il semblerait que la salle aux trésors ait été soulagée de nos deux reliques il y a un millénaire et demi de cela. Mais de toute façon, ce nouveau groupe ne s’y est pas attardé, l’appât du gain n’est donc pas sa motivation. Ils ont également vaincu le gardien avec une relative facilité.

Sherak : Nous avions volontairement laissé la salle aux trésors au sommet de la tour, la plus facile d’accès, afin de nous garantir de l’intrusion de pillards. Qui plus est, nous avions placé un automate de catégorie A pour garder la trappe. Mais cela n’a pas suffit. Les intrus sont donc désintéressés, et d’une grande puissance militaire. Mais, nous avions un troisième et dernier dispositif… Le message sur la trappe ne les a-t-il donc pas dissuadés ? Mais, peut-être ne sont-ils pas parvenus à déchiffrer nos runes.

Vallum : D’après nos Oculs, si. L’un des leurs est un spécialiste, qui sait lire notre langue écrite. Seulement, ils ont passé outre l’avertissement que nous avions laissé.

Sherak : Alors, en plus d’être puissants et désintéressés… ils sont assez courageux pour avoir ouvert la trappe malgré notre avertissement ! Ou, peut-être, inconscients…

Darok : Ils semblent vouloir chercher quelque chose qui leur serait très important. Seulement, les Oculs ne sont pas arrivés à nous rapporter de quoi il s’agit.

Sherak : Qu’espèrent-ils trouver en venant ici ? Le secret de la vie éternelle ? L’ère Oméga n’a pas encore débuté, Zaerius n’a pas achevé son œuvre ! Au lieu de cela, nous voici désormais éveillés, avant la fin, par la faute de ces inconscients. Nous pouvons faire une croix sur l’immortalité…

Terishga : Personnellement… je ne trouve pas que cela soit si mal. J’ai toujours été… sceptique quant à cette voie. La mort est peut-être notre destin, après tout.

Sherak : Notre destin ? Mais, nous sommes maîtres de notre destin !

Terishga : Qui est le maître de nos destins ? Nous, ou bien… Zaerius ?

Darok : Aurais-tu oublié ce qui s’est passé ? Aurais-tu oublié la raison pour laquelle nous avons choisie cette voie ? Nous y avons été contraints !

Sherak : Ce n’est pas de gaieté de cœur que nous avions fait ce pari. Celui de l’immortalité… Jadis nous vivions pourtant normalement. Nous croyions en notre avenir, en la bienveillance des dieux. Mais le malheur s’est abattu sur nous ! Nous avons eu beau prier, encore et encore… Jamais aucun dieu n’a répondu à nos prières. Jamais aucun signe ne nous a été donné. Et jamais aucun miracle n’est venu enrayé la catastrophe. Nous avons entrepris ce qui était nécessaire, pour notre survie ! Si nous n’avions pas fait cela… Notre peuple se serait éteint, depuis des temps déjà lointains.

Terishga : Je sais, Sherak. Seulement, j’estime que… Une vie sans fin vaut-elle vraiment le coup d’être vécue ? Ou peut-être aussi que, nous autres mortels n’avons pas le droit de nous arroger de notre condition ? La mort, au moins, a le mérite de libérer de tout mal. Je pense qu’elle est préférable à une éternité de souffrance.

Sherak : Eh bien, tu iras l’expliquer toi-même à ces intrus ! Car je pense que nous sommes tous d’accord pour décider que c’est toi qui ira les arrêter.

Darok : Je n’y vois pas d’objection. Si tu es pressée de mourir, libre à toi. Pour ma part, j’aurais été prêt à combattre nos ennemis dès à présent, mais… mieux vaudrait que je les affronte à l’extérieur, afin de pouvoir me donner à fond.

Vallum : Maintenant que nous sommes éveillés, nous mourrons tous ! Autant que tu sois la première à tomber, si tu doutes autant de notre projet ! Et puis, ce sera une occasion de voir ta loyauté à l’œuvre, Terishga…

Terishga : Tu insinuerais que je pourrais… vous trahir ? Aurais-tu oublié que je suis une élue, tout autant que toi ?

Vallum : Tu n’as rejoint la noblesse que par ton mariage avec l’un de nos plus éminents seigneurs ! N’oublie pas qu’à la base, tu es une vulgaire Lun…

Sherak : Il suffit ! Vallum, je te demanderai de te taire, pas la peine de se montrer insultant, le passé appartient au passé… à un très lointain passé, en l’occurrence. Terishga, va ! Et défends notre projet. Nous sommes nombreux à nous être éveillés, mais de nombreux autres élus dorment encore, tout n’est donc pas perdu. Vaincs, et terrasse ces intrus, avant que plus aucun membre de notre race ne soit en mesure d’accéder, un jour, à l’ère de la vie éternelle !

Terishga : Je ferai ce qui est bon pour notre projet, pour ce qui reste de notre empire : je tuerai ces intrus, vous pouvez compter sur moi ! Et j’espère bien que, pour ce faire… je laisserai ma propre vie… Puisque de toute façon, je n’atteindrai jamais l’ère Oméga…

…

Ténèbres ancestrales
Fire Emblem Echoes Shadows of Valentia – Schemes
https://reppeat.com/watch/?v=Wft_MRUR7BM

Halbion : Eh, dites ! Je me demandais, combien d’étages avons-nous descendus ?

Faustynn : Je n’en sais rien, mais la réponse est certainement beaucoup trop !

Arcturus : Il me semble avoir compté 42 étages, avant la première grande salle haute de plafond dans laquelle nous avons combattu la dernière fois. Et nous en sommes au 7ème étage depuis cette immense salle, ce qui fait que nous avons atteint le 49ème sous-sol.

Halbion : Tu as compté tous les étages toi-même ? Impressionnant !

Arcturus : Eh oui ! Après tout, c’est normal, je suis dans un lieu unique, aussi, je note dans mon carnet tout ce que je peux y noter. Seulement, les derniers étages n’ont rien à voir avec les autres, ils sont si hauts de plafond ! Chaque salle que nous franchissons est vaste comme une cathédrale. C’est à se demander à quoi pouvait bien servir un bâtiment d’une telle grandeur. Les hommes qui vivaient en Arkadian ont dû mettre des années pour bâtir une structure aussi monumentale, mais dans quel but s’être donné autant de mal ?

Faustynn : Je l’ignore. Mais, toute cette démesure donne le tournis. Maintenant que je pense à la hauteur de cet édifice, lorsque l’on met les étages bout à bout… je commence à en avoir le vertige !

Arcturus : Et il y a de quoi, ce bâtiment est hors norme. Si l’on compte à peu près 3 mètres de hauteur pour les 42 premiers étages, et environ 15 mètres pour les sept suivants… on arrive à une hauteur totale de, attendez un instant ! … Plus de 230 mètres ! C’est considérable !

Halbion : À quel bâtiment connu de chez nous pourrait-on le comparer ?

Arcturus : Justement, aucun édifice connu n’a une telle taille. Et songez justement que, avant d’être enseveli, le bâtiment où nous nous trouvons devait être entièrement émergé… Une tour d’une taille astronomique, qui défie les lois de la nature ! Même à notre époque… nous n’avons pas la technique nécessaire pour construire des édifices si hauts qui seraient stables.

Faustynn : Vous voulez dire que…

Arcturus : Que ces hommes, qui ont pourtant vécu plusieurs millénaires avant nous… étaient plus en avance technologiquement que nous ne le sommes nous-mêmes ! Oh, cela me… cela m’émeut ! Je ne m’attendais pas à faire de telles découvertes. J’en ai des frissons !

Halbion : Mais, peut-être ce bâtiment n’était-il pas entièrement hors du sol ?

Arcturus : Possible. Mais c’est difficile à dire… Il va falloir étudier en détail cette structure pour en avoir le cœur net !

Faustynn : Je comprends votre intérêt pour tout ceci, Arcturus, mais nous n’avons pas le luxe de rester indéfiniment en ce lieu. Nos réserves d’eau et de nourriture s’amenuisent de jour en jour, et je ne parle même pas des torches.

Halbion : Bah, pour les torches, ce n’est plus trop un problème. Après tout, nous n’en avons plus vraiment besoin, avec ces lumières le long des murs.

Arcturus : C’est vrai, nous avons la chance de bénéficier de cet antique éclairage encore en état de fonctionnement ! Je n’en ai même pas encore percé le secret !

Faustynn : Oui, d’accord, mais… Nous ne pouvons pas laisser nos vivres s’épuiser, nous ne pourrons pas survivre en mangeant des cailloux !

Arcturus : Ne vous en faites pas, je ne vais pas prendre beaucoup de temps. Je vais noter tous les indices que je trouve, d’accord ? Ce n’est qu’ensuite, lorsque nous serons revenus à la surface, que je réfléchirai à partir de mes notes, si je n’ai pas déjà trouvé avant bien entendu.

…

Faustynn : Encore un escalier ?

Halbion : J’espère que c’est le dernier…

…

L’écran montre une vaste carte, sur laquelle les alliés se déploient depuis un escalier. Arcturus tourne la tête vers une immense statue qui se trouve au centre de la salle.

Arcturus : Oh ! Vous avez vu ça ?

Il s’en approche.

Arcturus : Quelle merveille ! Cette statue est si immense ! Et pourtant tellement bien conservée ! Vous avez vu cette posture ? Elle devait représenter quelque héros, ou dieu de leurs croyances…

Halbion : Waouh ! J’avoue, elle est monumentale ! Je veux la même dans mon palais, pour quand je gouvernerai Gradlon pour de bon !

Faustynn : Ha ha ! Très drôle ! Tu as vu la taille de cette sculpture, Halbion ? Elle ne rentrerait même pas dans le donj… Oh, attention !

Arcturus : Hein ?

La statue abat sa gigantesque épée sur Arcturus. Alors que celle-ci allait frapper l’érudit de plein fouet, Faustynn le bouscule, et essaye d’esquiver à son tour mais se prend en partie l’attaque et s’effondre en hurlant de douleur.

Crise
Fire Emblem 8 Remastered (by OrangaStang) - 38 Raid
https://www.youtube.com/watch?v=ngjafJDxMJs

Arcturus : Oh !

Halbion : Non ! Faustynn !

Statue : Les ennemis d’Arkadian… doivent mourir… Je dois tuer… tous les intrus…

Talim : Quel est ce maléfice ?

Arcturus : Ce n’est… Ce n’était pas une statue… Attention à vous, c’est un automate géant !

Automate : Tuer…

L’automate brandit à nouveau son épée vers les alliés. Hélène sauve Faustynn sur son cheval et esquive. L’épée s’abat lors sur le sol dans un fracas qui fait trembler la terre.

Hélène : Faustynn ! Vous m’entendez ?

Faustynn : Hé… lène…

Halbion : Tout le monde, éloignez-vous de ce truc ! Il est beaucoup trop dangereux !

Fayada : C’est monsieur « goût du risque » qui nous dit ça ?

Halbion : Il m’est arrivé de commettre des erreurs, mais ça, c’était avant, j’ai mûri ! Dans l’immédiat, ce monstre est beaucoup trop gros pour qu’on puisse l’attaquer de front, aussi je suggère de reculer pour au moins nous mettre hors de sa portée !

Fayada : Tes arguments m’ont convaincu.

Les alliés s’éloignent de l’automate au centre de pièce, et reculent vers les bordures de la carte.

??? : Vous pourrez vous éloigner de Goliath… un temps seulement. Mais vous ne pourrez pas échapper à votre destin !

Halbion : Qui a parlé ?

De nombreux monstres, automates et humains se déploient sur la carte, tandis qu’un pan de mur s’abat sur l’escalier par lequel les alliés étaient entrés, condamnant cette issue. Parmi les humains, la femme qui a pris la parole s’avance. Elle a de longs cheveux noirs de jais, et une tenue de bretteuse bleue.

Terishga : Je me nomme Terishga, et j’ai été missionnée pour vous arrêter. Vous avez réussi à descendre les 50 étages de la tour… mais vous n’en sortirez pas ! Votre voyage s’arrête ici, et maintenant !

Arcturus : Alors, nous sommes arrivés au rez-de-chaussée de cet édifice ? Qu’y a-t-il, après…

Halbion : Arcturus, ce n’est pas le moment de tergiverser ! Faustynn est grièvement blessée !

Kaorie : Mon bâton la soulage, mais ne parvient pas à la guérir complètement !

Arcturus : Ses os doivent être en miettes ! Même avec nos bâtons de soin, il faudrait un temps considérable pour qu’ils puissent se réparer…

Halbion : Oh, non ! Mais, le combat est imminent, que peut-on faire ?

Arcturus : Nous ne pouvons rien tenter maintenant. Il faut la protéger le temps que ce combat se termine, après nous pourrons envisager de soigner ses blessures.

Hélène : Laissez-moi faire !

Elle sauve Faustynn.

Hélène : Battons-nous, et repoussons nos ennemis au plus vite ! Je m’assure de la protection de Faustynn. Plus vite nous en aurons terminé, plus vite elle pourra être remise sur pied !

Halbion : Très bien, faisons ainsi ! Je m’en remets à toi, Hélène. Tiens bon, petite sœur ! Nous allons te sortir de là !

Arcturus : Je suis désolée pour votre sœur. Mais n’oubliez pas, il faut capturer au moins un des arkadiens en vie ! Votre quête en dépend…

Halbion : Nous ferons notre possible. Allez, tout le monde, aux armes ! Battez-vous, pour protéger Faustynn ! Ne laissez pas l’ennemi prendre l’avantage, en avant !

Fiche technique du chapitre 19 :
• Carte : Vestiges d’une civilisation perdue
Fire Emblem Fates - Land Below (Calm)
https://www.youtube.com/watch?v=0PaiV0OZ5_g
• Combat : Vestiges d’une civilisation perdue 2
Fire Emblem Fates - Land Below (Flow)
https://www.youtube.com/watch?v=JeKS5uZWwuk
• Boss (Goliath) : Force de la nature
Monster Hunter 3 Ultimate - Brachydios Battle theme
https://www.youtube.com/watch?v=IG1N0P0QVcU
• Boss (Terishga) : Le loup qui dévore la Lune
Castlevania Judgment – Dance of Illusion
https://www.youtube.com/watch?v=_b9jTB0X0mg
• Carte : Immense. La salle est très vaste. L’automate géant se trouve au centre, les ennemis sont dispersés un peu partout, et Terishga est tout en bas, devant la seule issue. Les alliés sont recroquevillés en haut de la carte, le long du mur, le plus loin possible du terrible automate monumental.
• Groupe allié, 16 unités max parmi : Halbion*, Hélène* (Hélène sauve Faustynn et en voit ses stats diminuées en conséquence), Arcturus*, Suzanne, Balgon, Garen, Almand, Kaorie, Vadom, Fredrick, Julie, Nasim, Garcia, Enrick, Talim, Fadil, Komir, Hélior, Makiel, Fayada, Clothaire, Kalla, Vania, Rodric, Carno, Lorenzo, Garec.
Indisponible : Faustynn
• Groupe ennemi, 70 unités : neuf Mogall, sept Gorgonnes, six Cyclopes, cinq Automates, sept T2 Sage, quatre T2 Archer d’Élite, six T2 Bretteur, quatre T2 Hallebardier, quatre T2 Paladin, un T2 Général, six T2 Druide, deux T2 Sorcier, trois T1 Héros, quatre T2 Grand Chevalier, et les deux boss :
_ Goliath, Automate Géant (se déplace, mais de seulement deux cases par tour, quatre cases en mode difficile) ;
_ Terishga, T2 Bretteuse, ne se déplace pas du tout.
• Objectifs : Détruire Goliath ET recruter Terishga.
Concrètement, pour la recruter, il vous faudra d’abord lui parler avec Halbion et Arcturus (peu importe l’ordre mais les deux doivent lui parler) puis faire chuter ses PV à 0.
• Renforts ennemis : quelques monstres, quelques humains.
• Recrutement : Seule Terishga est recrutable, mais son recrutement est de toute façon indispensable pour terminer ce chapitre.

NB : Les deux objectifs peuvent être atteints qu’importe leur ordre : le joueur peut d’abord vaincre Goliath avant de recruter Terishga, ou recruter Terishga avant d’en finir avec Goliath. Dans les deux cas, le chapitre se termine avec succès. Mais vaincre Terishga sans la recruter entraîne un game over.

Dialogue entre Terishga et Halbion :

Le loup qui dévore la Lune
Castlevania Judgment – Dance of Illusion
https://www.youtube.com/watch?v=_b9jTB0X0mg

Halbion : Tu t’appelles Terishga, tu dis ?

Terishga : Oui.

Halbion : Dépose tes armes, s’il te plaît.

Terishga : Et… en quel honneur ?

Halbion : Ma sœur est grièvement blessée. On ne pourra la soigner que lorsque nous en aurons terminé avec vous. Aussi, c’est un conseil que je te donne… Accepte de te rendre, sinon, je ne réponds pas de ce que je pourrais te faire subir !

Terishga : Tu ne m’impressionnes pas.

Halbion : Tu es sûre de ton choix ?

Terishga : …

Halbion : Tu as avalé ta langue ?

Terishga : J’avais la tête ailleurs… Je pensais, à quoi pouvait bien ressembler le pays d’où tu viens.

Halbion : Tu es sérieuse ?

Terishga : Je ne devrais peut-être pas me confier à un ennemi…

Halbion : Tu as traversé les époques, endormie comme tes semblables. Mais te voilà réveillée à présent, et j’ai cru comprendre que cela signifiait la fin pour toi. Si tu ne te rends pas, tu mourras ici, dans ce lieu austère, loin de la surface, de la chaleur du soleil et du ciel bleu.

Terishga : Ah… Tu sais trouver les mots. Que ne donnerais-je pas pour revoir, ne serait-ce qu’un instant fugace, la lumière du jour ?

Halbion : Rien de plus simple : dépose tes armes !

Terishga : … Je ne peux malheureusement pas laisser mes désirs égoïstes prendre le pas sur mon devoir. J’ai une dette envers cet empire… pour la satisfaire, je dois me battre. Dussé-je y laisser la vie. Et je pense que la mort est préférable à une éternité sans but.

Halbion : Peut-être. Mais, vivre encore un peu et sortir de ce trou, n’est-ce pas préférable à la mort ?

Terishga : … Je te l’ai déjà dit, je ne peux pas laisser mes désirs prendre le pas sur ma dette envers Arkadian. Cette discussion est close.

Halbion : Eh bien, tant pis pour toi ! Je vais te réduire en charpie ! Plus vite j’en aurais fini avec toi, plus vite on pourra soigner ma sœur !

Terishga : Ta sœur… Tu y es très attaché, n’est-ce pas ?

Halbion : Et alors ?

Terishga : Moi aussi, il fut un temps où une personne comptait à mes yeux plus que… Hum…

Halbion : Oui ?

Terishga : Ce n’est rien. Prépare-toi, intrus ! Nous verrons qui de nous deux réduira l’autre en charpie !

…

Dialogue entre Terishga et Arcturus :

Le loup qui dévore la Lune
Castlevania Judgment – Dance of Illusion
https://www.youtube.com/watch?v=_b9jTB0X0mg

Arcturus : Oh, quelle beauté ! Tout ceci est… magnifique !

Terishga : Je rêve ou… vous tentez de me flatter ?

Arcturus : Non, pas du tout ! Je suis juste complètement admiratif devant… votre personne ! Comprenez-moi, plus de deux-mille ans séparent votre naissance de la mienne. Et pourtant vous êtes ici, devant moi, en parfaite santé, fraîche et pimpante comme si vous aviez vingt ans !

Terishga : Vingt ans… C’est presque l’âge que j’avais, lorsque j’ai rejoint les élus et que l’on m’a plongée dans le sommeil…

Arcturus : Vous êtes le fruit, d’un exploit… Que dis-je ? D’un vrai MIRACLE de la technologie ! Je veux pouvoir converser avec vous. Nos contemporains ont presque tout oublié de votre époque, nous avons presque tout perdu. Comment viviez-vous ? Comment échangiez-vous ? Comment étiez-vous gouvernés ? En quoi croyiez-vous ? J’aurais tant de questions à vous poser !

Terishga : Hi hi ! Vous êtes amusant. Vous êtes tout excité, en dépit de votre âge, on dirait un petit enfant qui vient de découvrir un nouveau jouet !

Arcturus : Je ne puis cacher ma joie ! J’aimerais pouvoir poursuivre cette conversation avec vous… Je vous en prie, baissez votre arme !

Terishga : Il n’en est pas question !

Arcturus : Que pourrais-je faire pour vous convaincre de changer d’avis ?

Terishga : Il n’y a rien à faire. J’ai reçu l’ordre de tous vous exterminer : après quoi, les élus ayant la chance de n’avoir pas été réveillés pourront poursuivre leur sommeil, et accéder, un jour, à la vie éternelle.

Arcturus : Comment fonctionne ce sommeil ? Et, surtout… bon sang, par quel moyen escomptez-vous parvenir à la vie éternelle ? Cette notion même défie toutes les lois de la nature !

Terishga : Et voilà, vous êtes encore parti à poser des questions. Vous êtes bien curieux !

Arcturus : La curiosité, est mère de toute science.

Terishga : Je suis désolée, mais je ne suis pas en mesure de vous répondre. Mon seul rôle à ce jour est de vous tuer.

Arcturus : Non ! Ce discours, ce n’est que votre façade. Je suis convaincu qu’au fond, vous avez de toutes autres aspirations.

Terishga : Comment…

Arcturus : Je vous en prie, renoncez à cette folie. Vous ne gagnerez que la mort en vous entêtant. Acceptez de vous rendre, et vous pourrez vivre, avec nous. Après tout, nous sommes tout autant des inconnus pour vous, que vous ne l’êtes pour nous : n’avez-vous pas envie de découvrir notre civilisation ? N’avez-vous pas envie de voir à quoi ressemble le monde, tel qu’il est devenu après la fin d’Arkadian ?

Terishga : Revoir le monde… sentir les rayons du soleil, et entendre le doux sifflement des oiseaux dans le ciel…

Arcturus : Oui, bien entendu, mais vous avez tellement plus à découvrir ! Acceptez de…

Terishga : Non ! Je refuse. Je ne veux plus vous entendre ! Cessez de me tenter ! Je dois… Je dois rester ferme, pour payer la dette que je dois à l’empire d’Arkadian !

Arcturus : Quelle que soit cette dette… Rend-elle légitime le sacrifice de votre vie ?

Terishga : Taisez-vous ! Je vais vous égorger, ainsi je n’entendrai plus vos paroles.

…

Dialogue de Terishga vaincue :

Terishga : Non ! Cela ne peut… se terminer ainsi. Ce n’est pas… ce que je voulais !

…

Vestiges d’une civilisation perdue
Fire Emblem Fates - Land Below (Calm)
https://www.youtube.com/watch?v=0PaiV0OZ5_g

Halbion : Te… Terishga ?

Terishga : Laissez-moi… mourir !

Halbion : Mais, non ! Ce n’est pas ce que tu désires ! Ce que tu désires, c’est vivre !

Terishga : Pour qui te prends-tu, pour affirmer savoir ce que je désire ? Puisque j’ai échoué à vous arrêtez, alors…

Halbion : Non, ne fais pas ça !

…

Terishga : Non… Pourquoi as-tu fait ça ?

Halbion : Je t’interdis de te suicider, tu m’entends ?

Terishga : Pourquoi ? Qu’est-ce tu as à gagner à me laisser vivre ?

Halbion : Je veux te voir… je veux te voir sourire !

Terishga : Pardon ?

Halbion : Tu n’es encore qu’une gamine ! Enfin, si l’on ne compte pas les millénaires de ton sommeil, bien sûr… tu ne dois même pas avoir mon âge ! Je refuse qu’une personne si jeune meure. Tu as encore toute la vie devant toi.

Terishga : Mais… je n’ai plus le droit de vivre ! J’ai échoué à vous tuer. Je n’ai pas pu payer la dette que j’avais envers…

Halbion : On s’en moque ! Rejoins-nous ! Ainsi, tu pourras vivre, et sortir d’ici. Tu pourras à nouveau voir le ciel bleu, sentir la chaleur du soleil, et la fraîcheur de la pluie !

Terishga : Je… Oh ! Personne n’avait accordé autant d’importance à mes sentiments, à part… Vous avez gagné, j’accepte de venir avec vous.

Croissant de Lune
Fire Emblem 7 - Reminiscence
https://www.youtube.com/watch?v=r61yidOPudo

Halbion : Tu acceptes ?

Terishga : J’avais perdu l’espoir, d’à nouveau trouver le bonheur. Je pensais que cet espoir était mort, lorsque j’ai perdu le seul être qui me comprenait vraiment. Mais… vous m’avez redonné cet espoir ! J’aurais pu mourir aujourd’hui… Et, pourtant, malgré le fait que j’ai voulu vous tuer, vous m’avez sauvé la vie. Je vous serai… à jamais reconnaissante pour cela.

Arcturus : Je suis très content de votre choix ! Si vous me permettez, pourrais-je savoir comment…

Halbion : Nous verrons cela plus tard, Arcturus ! Pour l’heure, il faut soigner Faustynn !

Arcturus : Ah oui, c’est vrai !

…

Hélène : Elle a perdu connaissance…

Halbion : Arcturus, vas-y ! Soigne-la !

Arcturus : Hum… J’ai bien peur que cela soit difficile.

Halbion : Mais, tu avais dit…

Arcturus : Nous pourrons la remettre sur pied, c’est vrai. Mais, pour réparer des os qui ont été brisés, même la magie curative à ses limites. Il faudra des jours pour que ses os se réparent correctement.

Halbion : Quoi ? Plusieurs jours ? Mais… nous risquerions de nous faire attaquer pendant…

Terishga : Laissez-moi faire.

Halbion : Terishga ?

Terishga : J’ai les moyens de vous concocter un médicament… que l’empire d’Arkadian avait mis au point. Il agit si vite, qu’en moins d’une heure à peine ses os seront à nouveau comme neufs.

Halbion : C’est vrai ? Vas-y alors !

Arcturus : Oh ! Je vais observer votre façon de le préparer, si cela ne vous dérange pas…

Terishga : Vous avez peur que j’empoisonne votre amie ?

Arcturus : Non, enfin, si ! Mais, en réalité… C’est surtout que je veux savoir comment est préparé cette concoction !

Terishga : Je vois, faites comme bon vous semble.

…

Faustynn : … Hum ?

Halbion : Faustynn ! Tu vas bien ?

Faustynn : Oui… un peu engourdie, mais… je vais très bien !

Halbion : Tu peux remercier notre nouvelle amie !

Faustynn : Comment ? Mais… vous êtes… une revenante d’Arkadian ?

Terishga : On peut dire ça…

Faustynn : Et, vous avez accepté de vous joindre à nous ?

Terishga : Disons que… votre frère et le vieil érudit ont su trouver les bons mots.

Faustynn : Merci. Merci, du fond du cœur !

Terishga : Je vous en prie, je n’ai fait que ce qu’il était naturel de faire. Ce n’est qu’un juste retour des choses…

…

Sombre révélation
Fire Emblem Path of Radiance - Puzzling Truth
https://reppeat.com/watch/?v=be1POFOwa0U

Terishga : Je vais vous parler un peu de la dette que je devais envers Arkadian… Et de ce que je sais de notre projet d’immortalité. Toutefois, je n’en sais pas grand-chose, car, je suis… enfin, vous comprendrez.

Arcturus : Nous sommes tout ouï !

Terishga : Mais par où commencer ? Peut-être par le commencement. Si je vous parlais tout de suite de moi, vous ne comprendriez pas. Il faut d’abord que je vous parle des Lungaris.

Faustynn : De quoi s’agit-il ?

Terishga : D’un peuple, qui vivait au sein de l’empire d’Arkadian. Ce peuple avait été assimilé suite à des conquêtes. Mais, leurs mœurs étaient très différents de ceux des arkadiens. Pour faire simple, l’empire d’Arkadian vénère de nombreux dieux, mais le roi des dieux est le Soleil. Tandis que les Lungaris, au contraire, vénéraient la déesse de la Lune.

Halbion : Le dieu Soleil… la déesse Lune…

Terishga : Un jour, l’empereur d’Arkadian lança une guerre contre les Lungaris, afin d’en finir avec cette religion déviante. Les Lungaris avaient toujours vécu au sein de l’empire, sans avoir jamais posé de problème… Mais cet empereur voulait harmoniser le culte de l’empire.

Arcturus : Les Lungaris sont-ils tous morts ?

Terishga : Non. Mais il y a eu peu de survivants, et ils ont été obligés de jurer fidélité au dieu Soleil. Cet épisode remonte à une dizaine d’années avant le moment où les élus ont été endormis. J’étais âgée de neuf ans à l’époque. J’étais… la fille de la reine des Lungaris.

Faustynn : La fille de… Mais alors, tu étais une Lungaris ? Et tu étais destinée à devenir la reine de ton peuple ?

Terishga : C’est exact. Seulement, le destin en a décidé autrement. Mes parents sont morts sous mes yeux. J’ai moi-même failli mourir. L’empereur voulait mettre fin à la dynastie des Lungaris, mais… Un riche seigneur très influent m’a sauvé la vie. Il m’a pris sous son aile, et m’a défendu contre son propre empereur.

Halbion : Pourquoi a-t-il fait ça pour toi ?

Terishga : Je pense que c’était simplement par empathie, par humanité… Pour ne pas voir une fillette innocente, se faire tuer pour un simple calcul politique. Cet homme m’a sauvé la vie… Quelques années plus tard, lorsque j’eus quinze ans, j’épousai le fils de ce seigneur, qui étais tombé fou amoureux de moi. C’est ainsi que j’ai pu rejoindre les élus quelques années plus tard…

Arcturus : D’où est venu cette idée ? C’est l’empereur qui a décidé de rendre ses citoyens immortels ?

Terishga : L’empire d’Arkadian avait atteint depuis longtemps une technologie très avancée… En alliant astucieusement la science et la magie, les arkadiens étaient parvenus à accomplir de grandes choses, et ils étaient même arrivés à savoir, en théorie, comment atteindre la vie éternelle. Seulement, un tel projet n’avait jamais été mis en pratique, pour des raisons d’éthique, jusqu’à la grande catastrophe…

Faustynn : Que s’est-il passé de si grave ?

Terishga : Un jour, un mal inconnu a émergé. Toutes les femmes étaient devenues complètement stériles ! Plus aucune d’entre elles n’était capable de donner la vie. Les gens ont d’abord cru qu’il s’agissait d’un châtiment divin, et ont prié le dieu Soleil, et les autres dieux… en vain. Alors, résignés, les plus puissants seigneurs ont convaincu l’empereur de mettre en place, concrètement, l’accès à la vie éternelle. J’avais alors dix-huit ans. L’empereur a fait alors un choix terrible, qui allait changé le cours de l’Histoire et le visage de tout le continent. Il a volontairement fait détruire toutes les plus grandes villes de l’empire. Il fallait donner l’impression, aux civilisations futures, que l’empire d’Arkadian avait chuté.

Arcturus : Vous voulez dire que… la chute d’Arkadian, était… artificielle ?

Terishga : On peut dire ça comme ça. D’un certain point de vue, c’est la stérilité généralisée qui a poussé notre chute. Mais, s’il n’y avait pas eu cela, notre empire aurait encore connu des temps de gloire, durant de nombreux siècles. Au lieu de cela, devant l’urgence, l’empereur a décidé la destruction pure et simple de presque tout l’empire. Il a ensuite rapatrié tous les citoyens les plus importants, les « élus », à la capitale, où nous nous trouvons en ce moment même. Jarguvia.

Arcturus : Alors… nous sommes donc à Jarguvia. La capitale des capitales… La plus grande métropole de son temps…

Terishga : Il a fait s’effondrer la ville à de grandes profondeurs. Il a fait bâtir cette tour, spécialement pour que les élus puissent rejoindre la surface après leur éveil. Puis, il a fait dresser un dôme magique pour protéger la ville… avant de la faire recouvrir par le sable.

Arcturus : Alors… Ce désert, que nous pensions naturel, il est en fait le fruit de…

Terishga : De notre empire, tout à fait. Il fallait que nos vestiges soient très peu nombreux, oubliés. Mais il fallait tout de même qu’il y ait un passage vers la surface, pour ne pas que les élus restent coincés sous terre après leur sommeil. C’est dans ce but que cette tour est sortie de terre. Elle n’existait pas avant cet épisode : elle a été construite expressément, et a été achevée en à peine un an. C’est le seul édifice qui dépasse le dôme protecteur.

Halbion : Un an seulement, pour bâtir une tour de 50 étages ? Wow !

Terishga : Bien sûr, seuls les plus puissants seigneurs et les personnes les plus importantes ont pu rejoindre la capitale avant que le dôme ne la recouvre. La ville ne pouvait pas accueillir tous les citoyens de l’empire. L’empereur a sciemment sacrifié la majorité de ses sujets.

Faustynn : C’est une réflexion que nous avions eu. Mais, vous l’entendre dire… C’est vraiment terrible !

Terishga : J’ai eu la chance d’avoir été mariée à un puissant seigneur, sans cela je n’aurais pas fait partie des élus moi-même. Seulement, mon jeune mari n’a pas eu la même chance que moi… Les paysans de son domaine se sont révoltés après avoir découvert que l’empereur les abandonnait. Ils l’ont tué de sang froid avant de se faire tuer à leur tour par les soldats impériaux.

Faustynn : Vous n’étiez pas avec lui à ce moment-là ?

Terishga : Non, car j’étais malade. J’étais fiévreuse, aussi on m’avait faite venir à la capitale en priorité. Ce jour, encore une fois… j’aurais dû mourir, mais j’ai échappé de peu à la mort.

Halbion : Eh bien ! Je ne sais pas trop s’il s’agit plutôt de chance, ou de malchance…

Terishga : Toujours est-il que j’ai rejoint le cortège des élus. Après environ une année de préparation, nous avons tous été plongés dans un sommeil artificiel. Il était prévu pour durer entre trois et cinq millénaires, le temps durant lequel la préparation pour l’accès à la vie éternelle aurait été terminée. Mais, nous avons été réveillés au bout d’à peine deux millénaires. La suite, vous la connaissez : certains élus ont été éveillés, par votre intrusion. Comme ils sont condamnés à mourir, ils n’en sont que plus déterminés à vous tuer, pour se venger, en accord avec ce qu’avait prévu notre empereur.

Acrturus : Tout ceci est fascinant ! Et, qu’en est-il des mécanismes ? Comment un sommeil pourrait-il vous conserver aussi longtemps ? Et comment espérez-vous rendre possible, la vie éternelle, ce qui semble impossible ?

Terishga : Nos corps sont plongés dans des cuves hermétiques. On y entrepose nos corps comprimés dans un liquide épais, très visqueux, et d’une température bien plus froide que tout ce que l’on pourrait même imaginer. Nos plus brillants scientifiques ont mis au point cette technique. Mais il est également nécessaire, pour que cela fonctionne, de maintenir l’inertie et le froid extrême avec des sorts à la fois de nuit et de vent.

Arcturus : L’alliance de la science, et de la magie…

Terishga : En revanche, pour l’accès à la vie éternelle en elle-même, j’ai peur de ne pas savoir exactement comment c’est possible. Je fais partie des élus, mais… Les élus eux-mêmes se distinguent en castes. Étant d’origine Lungaris, et non d’une souche plus ancienne de l’empire, je ne fais pas partie des plus privilégiés. Et c’est sans compté le fait que je sois une femme : depuis la catastrophe, qui a vu la perte de fertilité de toutes les femmes de l’empire, nous n’étions plus très bien vues par les autres citoyens… Ce que je peux vous dire, c’est que l’empereur a rassemblé les meilleurs unités magiques de l’empire pour mettre au point une entité suprême.

Faustynn : Une entité… suprême ?

Terishga : Elle répond au nom de Zaerius. Je n’ai jamais vu à quoi Zaerius ressemblait, ni comment il fonctionnait. Tout ce que je sais, c’est que c’est une sorte de machine intelligente et autonome, dont la mission est d’emmagasiner, au fil des millénaires, suffisamment d’énergie pour qu’un jour, l’accès à la vie éternelle puisse être possible. Alors il lancerait le réveil généralisé des élus : ce serait le début de ce que tout le monde nomme l’ère Oméga. Une ère où les élus d’Arkadian ne craindront plus la mort, et pourront braver les temps. Mais en attendant l’ère Oméga, le rôle principal de Zaerius est de commander aux monstres.

Faustynn : Zaerius, commande les monstres ?

Terishga : Oui. Contrairement aux monstres naturels, les morts-vivants, les araignées géantes et les gargouilles, qui sont des créatures autonomes, les monstres que nous avons créés, les Mogall, Gorgonnes et Cyclopes, dépendent directement de Zaerius. Les Gorgonnes sont en quelque sorte les « filles » de Zaerius. Ce sont les monstres directement créées par cette entité. Elles sont investies d’une puissante maîtrise magique, et d’une intelligence remarquable. Elle peuvent même communiquer avec des humains. Les Mogalls sont des êtres créés par les Gorgonnes. Ils sont d’une grande puissance magique, même s’ils sont moins redoutables dans ce domaines que leurs aînées. Quant aux Cyclopes, ce sont des statues d’argile, à l’origine à une seule orbite creuse… mais ils sont animés lorsque cette orbite est investie par un Mogall.

Arcturus : C’est très intéressant. Et les Oculs ? Ils dépendent eux aussi de Zaerius ?

Terishga : Non. J’ignore d’où les Oculs tirent leurs pouvoirs, mais pas de Zaerius en tout cas.

Faustynn : Pourquoi avoir créé ces monstres ? Je veux dire, je comprends que l’empire ait besoin de protéger ses élus, mais… les automates auraient suffit pour ce rôle, non ?

Terishga : Ta question est pertinente. En effet, s’il s’agissait juste d’empêcher des intrus de pénétrer dans la capitale avant l’ère Oméga, les automates auraient pu suffire. Mais, pour que l’ère Oméga puisse avoir lieu un jour, il fallait que des monstres capables de manipuler la magie puissent sortir à la surface, et revenir à la capitale, à volonté. Ne me demandez pas pourquoi, j’ignore moi-même en quoi c’était nécessaire, mais ces créatures semblent indispensables pour assurer le bon fonctionnement de Zaerius.

Arcturus : Eh bien ! Tout ceci est fantastique ! Il est vrai que tu ignores certaines choses… Mais grâce à toi, nous avons déjà fait un bond de géant dans nos connaissances !

Faustynn : Terishga… Pourrais-je te demander un service ?

Terishga : Tout ce que tu veux, Faustynn.

Faustynn : Nous sommes venus ici, pour mettre la main sur un objet particulier. Un objet, nécessaire pour combattre un ennemi quasiment invincible… Il tirerait ses pouvoirs de l’empire déchu d’Arkadian. Est-ce que tu saurais m’aider ?

Terishga : C’est possible. De quoi s’agit-il ?

Faustynn : Eh bien… Aurais-tu entendu parler d’un homme, qui aurait mis au point une technique permettant de… manipuler littéralement d’autres hommes ?

Terishga : Mais… Oui ! Je vois de quoi il s’agit. C’est le récit de Xolrios.

Faustynn : Comment ? Comment connais-tu son nom ?

Terishga : Tout le monde en Arkadian connaît son nom. Xolrios, le manipulateur d’humains.

Halbion : Attends. Tu ne vas pas nous faire croire que, notre ennemi, Xolrios… Serait âgé de plus de deux mille ans ?

Terishga : Je ne vois pas de qui vous parlez, mais… je peux vous raconter ce que je sais ! C’est une histoire qui remonte à plusieurs siècles avant la catastrophe et la « chute » de l’empire d’Arkadian…

• Sauvegarde proposée
(Non non, ceci n’est pas du tout une sauvegarde troll, voyons ! Il faut bien entretenir un peu le suspens...)